Première guerre du Haut-Karabagh
guerre entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan pour le contrôle du Haut-Karabagh (1988-1994) / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La guerre du Haut-Karabagh, appelée aussi première guerre du Haut-Karabagh et appelée en Arménie guerre de libération de l'Artsakh[36], est le premier et le plus ancien des conflits post-soviétiques : elle a eu lieu entre et dans l'enclave arménienne du Haut-Karabagh, en Azerbaïdjan du Sud-Ouest, entre les Arméniens de l'enclave, alliés à la république d'Arménie, et la république d'Azerbaïdjan à laquelle cette région autonome était rattachée. Le , défilent à Erevan un million de personnes, revendiquant le rattachement du Haut-Karabagh à l'Arménie. Le parlement de l'enclave, qui vote l'union avec l'Arménie le , et un référendum accordé à la population déterminent un même souhait. La demande d'union avec l'Arménie, qui s'est développée vers la fin des années 1980, a commencé pacifiquement mais ensuite, avec la désintégration de l'Union soviétique, le mouvement devient un conflit violent entre les deux groupes ethniques, aboutissant ainsi à des allégations de nettoyage ethnique par les deux camps[37],[38].
Date |
– (6 ans, 2 mois et 26 jours) |
---|---|
Lieu | URSS 1988-1991, Haut-Karabagh, Arménie et Azerbaïdjan |
Casus belli |
Refus de l'Union soviétique d'unifier la RSS d'Arménie avec le Haut-Karabagh |
Issue | Victoire militaire arménienne. Cessez-le-feu en vigueur jusqu'en 2020. |
Changements territoriaux | Le Haut-Karabagh devient une république de facto indépendante, non reconnue par la communauté internationale. Des négociations prennent place entre les deux nations pour décider de l'avenir de la république. |
Affrontements civils et guérilla (1988-1991) Oblast autonome du Haut-Karabagh Guerre conventionnelle (1991-1994)
Soutenu par : Russie[10],[11] |
Affrontements civils et guérilla (1988-1991) Guerre conventionnelle (1991-1994) Volontaires :
Soutenu par : Pakistan[19] Iran[20],[21] Israël[22],[23] Ukraine[24] |
Artur Mkrtchian (en) Georgi Petrossian (en) Karen Babourian (hy) Robert Kotcharian Leonard Petrosian Samvel Babaian (en) Arkady Ter-Tadevossian Kristapor Ivanian (en) Seyran Ohanian Monte Melkonian † Levon Ter-Petrossian Vazgen Sargsian Vazgen Manoukian Serge Sarkissian Gurgen Dalibaltayan Norat Ter-Grigoriants (en) Jirair Sefilian Tatoul Krpeian (en) † Anatoly Zinevytch (en) Léonid Azgaldian (en) Mirza Abaïev † |
Aïaz Mutalibov Yagub Mammadov Issa Gambar Aboulfaz Eltchibeï Heydar Aliyev Mahammad Asadov † Isgandar Hamidov Tofig Ismayilov † Valeh Barchadli (en) Souret Husseïnov Zoulfi Hajiyev (en) † Safar Abiyev Rahim Gaziyev (en) Dadach Rzayev (en) Mammadrafi Mammadov (en) Zaour Rzayev (en) Rovchan Javadov (en) Alakram Hoummatov (en) Gulbuddin Hekmatyar[12] Chamil Bassaïev[12],[25],[26] Salman Radouïev[26] |
10 000 8 000 |
30 000 hommes (en 1993)[27] 1 000 à 3 000 hommes[12] 300 hommes[28] 200 hommes[29] |
5 856[30] à 6 000 morts[10] 196 disparus[30] 20 000 blessés[31] |
11 557[32] à 30 000 morts[30] 3 171 disparus[33] 22 000[34] à 50 000 blessés[10] |
Batailles
- Guerre de 1988-1994
- Affrontements de Mardakert de 2008
- Affrontements de 2010
- Affrontements de Mardakert de 2010
- Affrontements de 2012
- Affrontements de 2014
- Destruction d'un hélicoptère en 2014
- Guerre d'Avril
- Affrontements de 2018
- Affrontements de juillet 2020
- Guerre de 2020
- Opération Farukh
- Guerre de 2023
Cette guerre est le premier, le plus ancien et le plus récurrent des conflits post-soviétiques, et l'un des plus importants en nombre de morts et en pertes de propriété[39], du moins jusqu'à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022. Tout comme le mouvement sécessionniste parcourant les républiques baltes d'Estonie, de Lettonie et de Lituanie, le mouvement a favorisé et symbolisé la dislocation de l'URSS. Lorsque l'Azerbaïdjan déclare son indépendance de l'URSS (30 août 1991), le Haut-Karabagh réagit en faisant sécession de l'Azerbaïdjan le 2 septembre 1991, ce qui entraîne à son tour une réaction de l'Azebaïdjan qui supprime l'autonomie de l'enclave arménienne le 26 novembre 1991. Ces événements sont le résultat final d'un « ressentiment éprouvé par les membres de la communauté arménienne du Haut-Karabagh envers les limitations imposées par les autorités soviétiques et azerbaïdjanaises concernant la liberté culturelle et religieuse »[40] et du différend territorial historique concernant l'Artsakh[41]. Selon diverses analyses, la différence religieuse entre chrétiens et musulmans n'est pas significative dans le conflit[42].
Des combats de grande ampleur ont lieu vers la fin de l'hiver 1992-1993. La médiation internationale de plusieurs groupes comme l'OSCE ne parvient pas à trouver une résolution du conflit qui satisfasse les intérêts des deux parties. Au printemps 1993, grâce au soutien russe, les forces arméniennes occupent les régions voisines à l'enclave, en dépit des menaces d'intervention de la Turquie[43]. En 1994, vers la fin de la guerre, les Arméniens contrôlent 14 % du territoire azerbaïdjanais, dont l'enclave du Haut-Karabagh représente 5%, et les régions adjacentes 9 %[10],[31]. Le conflit a fait 400 000 réfugiés arméniens d'Azerbaïdjan et 800 000 réfugiés azéris d'Arménie et du Karabagh[44]. Un cessez-le-feu est signé en à Bichkek avec la médiation russe. Des négociations entre les deux pays impliqués, sous la supervision du groupe de Minsk de l'OSCE, ont lieu ensuite. Malgré ce cessez-le-feu, des escarmouches meurtrières éclatent cependant de manière régulière le long de la frontière, les derniers en date en 2020 et en 2021-2023, avec cette fois des succès pour l'Azerbaïdjan et l'évacuation des trois quarts du territoire occupé depuis 1993 par l'Arménie[45].