Milice française
organisation politique et paramilitaire française / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La Milice française, généralement simplement appelée la Milice, était une organisation politique et paramilitaire française créée le par le régime de Vichy, en réponse à une exigence formulée par Adolf Hitler à Pierre Laval le 19 décembre 1942 (le Führer étant inquiet des progrès de la Résistance qu’il considérait comme terroriste). Supplétifs de la Gestapo et des autres forces allemandes, les miliciens participèrent à la traque des Juifs, des réfractaires au STO et de tous les autres « déviants » dénoncés par le régime de Vichy et les collaborateurs fascistes. La Milice était ainsi à la fois une police politique et une force de maintien de l’ordre.
Milice française | |
Création | |
---|---|
Dissolution | |
Pays | France |
Allégeance | État français |
Effectif | 10 000 à 35 000 |
Composée de | Franc-garde |
Surnom | Milice |
Marche | Le Chant des cohortes |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Batailles | Bataille des Glières Bataille du Vercors Bataille du Mont Gargan Bataille du Mont Mouchet |
Commandant historique | Joseph Darnand |
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Le chef officiel de la Milice était Pierre Laval, chef du gouvernement, mais le véritable responsable de ses opérations était son secrétaire général, Joseph Darnand, officier Waffen-SS ayant fondé en 1941 le Service d'ordre légionnaire (SOL), précurseur de la Milice française.
Organisation de type fasciste, la Milice se voulait un mouvement révolutionnaire, à la fois antirépublicain, antisémite, anticommuniste, contre le capitalisme international, pour le corporatisme, nationaliste et autoritaire[1]. Elle sembla avoir ambitionné de devenir l’équivalent d'un parti unique de l’État français. Sa montée en puissance marqua en tout cas, selon Robert Paxton et Stanley Hoffmann, la fascisation finale du régime de Vichy.
Comme les nazis, les miliciens se livraient régulièrement à des arrestations arbitraires, des rafles, des exécutions sommaires, voire des massacres, et utilisaient la torture. Leur pratique systématique de la violence et leurs nombreuses exactions, tout comme leur collaborationnisme jusqu’au-boutiste même lorsque les Alliés étaient aux portes de Paris, contribuèrent à en faire, en dépit de la délation, une minorité marginale suscitant la défiance de la majorité de la population.
À son apogée entre le printemps et l'été 1944, la Milice participa au climat de quasi-guerre civile caractérisant la France des dernières heures de l'occupation, mais elle n’eut jamais plus de 35 000 membres (29 000 adhérents en automne 1943 selon Francis Bout de l'An, sur lesquels, d’après le chef du service des effectifs, l’enseigne de vaisseau Carus, seulement 10 000 étaient actifs). La Milice ne dépassa jamais les 15 000 militants actifs au total.
L’hymne de la Milice était Le Chant des cohortes[2], qui était à l'origine l'hymne du Service d'ordre légionnaire.