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militaire français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Joseph de Bauffremont-Courtenay, prince de Listenois et du Saint-Empire, marquis de Mirebeau, (1714-1781), est un officier de marine et aristocrate français qui servit pendant la guerre de Sept Ans, sous le règne de Louis XV.
Joseph de Bauffremont-Courtenay Prince de Listenois | ||
Joseph de Bauffremont (au centre) avec le capitaine de Broves à sa droite, accueillis à Smyrne par le consul français, 28 september 1766 (détail). | ||
Naissance | Paroisse Saint-Sulpice, Paris |
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Décès | (à 67 ans) Cézy |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Marine royale française | |
Grade | Vice-amiral | |
Années de service | 1723 | |
Commandement | Flotte du Ponant | |
Conflits | Guerre de Succession de Pologne Guerre de Succession d'Autriche Guerre de Sept Ans |
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Famille | Maison de Bauffremont | |
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Descendant de la maison de Bauffremont, il est le fils de Louis Bénigne de Bauffremont, (1685-1755), marquis de Bauffremont, de Listenois, de Clairvaux, de Marnay, vicomte de Marigny, seigneur de Mirebeau, chevalier de la Toison d'or en 1711 et chevalier de Saint Louis en 1715. Sa mère est Hélène de Courtenay, dernière descendante de la maison capétienne de Courtenay après la mort de son frère. Comme le constate Saint-Simon, « cette Maison de Courtenay s'est éteinte, vraiment et légitimement de la Maison royale, sans avoir pu jamais être reconnue quoiqu'elle n'en doutât pas, ni le feu Roi non plus. »
Ses parents se marient le à Paris. De cette union naissent (liste non exhaustive) :
Né à Paris le , Joseph de Bauffremont y est baptisé le en la paroisse Saint-Sulpice[1]. Troisième fils de huit enfants et de cinq garçons, il est présenté de minorité dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem mais ne présentera jamais ses vœux pour pouvoir se marier en 1762.
D'une famille d'officiers de terre, il entre aux armées en 1723 à 9 ans, en qualité de lieutenant dans le régiment de Bauffremont-dragons dont son père est colonel. La même année, il perd son grand-père maternel, le prince de Courtenay, âgé de 83 ans. Et, en 1730, son oncle maternel, le prince Charles-Roger de Courtenay (1671-1730), qui avait été garde-marine en 1690-1691, pendant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, avant de passer au service de terre, se suicide à Paris[2].
Le jeune Joseph entre à son tour dans la Marine du Roi. Garde de la marine à Toulon le , à 16 ans, il fait plusieurs campagnes en cette qualité. Il effectue une première campagne du au sur le vaisseau L'Alcyon, commandé par le marquis de Thomas de la Valette, dans l'escadre de Duguay-Trouin, il fait toutes les Échelles de Barbarie et du Levant ; cette escadre était destinée à protéger le commerce français[2].
Il effectue sa deuxième campagne en mer du au à bord du vaisseau Le Tigre, commandé par le marquis d'Antin au sein d'une escadre de quatre vaisseaux, placés sous les ordres du bailli de Vastan. La flotte se rend de Toulon à Gênes. Elle mouille à deux lieues de la ville et intimide le Sénat de la république de Gênes si bien qu'il obtient que lui soit remboursé le prix d'un vaisseau français capturé et brûlé par un armateur de la ville, car ce vaisseau était soupçonné de porter des provisions aux rebelles de Corse. De Gênes, elle met les voiles en direction de Livourne, puis, sous les ordres du marquis de Thomas de la Valette, elle va à Tunis, dans l'archipel grec et se rend à Salonique. De retour, il quitte le port dès le ayant sollicité un congé qui lui est donné le 5[2].
Enseigne de vaisseau le , il demeure attaché au département de Toulon[2]. Il fait sa troisième campagne du au sur le vaisseau L'Heureux, commandé par le marquis d'Antin, il appartient à l'escadre de quatre vaisseaux commandés par le chevalier de Luynes, montant Le Conquérant, envoyés en mer Baltique, sous les ordres du comte de La Luzerne, lieutenant général des armées navales[3] au début de la guerre de Succession de Pologne.
Il se distingue, en 1742, dans un combat d'une galère de cet ordre contre un navire corsaire de Tunis. Il commande le vaisseau Le Palmier lors de la campagne menée par la flotte de Dubois de La Motte pour ravitailler la Nouvelle-France en . Il est créé chef d'escadre des armées navales de France, au mois de septembre de la même année.
Il est titré « cousin du roi de France » avec toute sa famille, le , avec confirmation du . Il est créé prince du Saint-Empire, avec la qualification de « cousin de l'Empereur », par diplôme impérial du , à charge pour lui de relever les nom et armes de Gorrevod, puis est créé prince de Listenois le .
Il commande pendant la guerre de Sept Ans[4]. Partie de Brest pour Saint-Domingue, le , l'escadre placée sous ses ordres capture le HMS Greenwich, 50 canons, commandé par le capitaine Robert Roddam, au large de Saint-Domingue, le [5]. Le de la même année, Joseph de Bauffremont conduit à Louisbourg cinq vaisseaux de ligne et une frégate depuis Saint-Domingue, permettant par ce déploiement de repousser un temps les tentatives de Lord Loudon pendant Expédition de Louisbourg[6]. Les Anglais finiront par prendre la place, l'année suivante, à l'issue du siège de Louisbourg, en 1758.
Le , un flotte française, forte de vingt et un vaisseaux de ligne, trois frégates et deux corvettes, sort de la rade de Brest vers les midi. Cette flotte est placée sous les ordres du maréchal de Conflans, vice-amiral du Ponant. Au sein de cette flotte, Bauffremont commande les escadres blanches et bleues. Il arbore sa marque sur le Tonnant, de 80 canons et 800 hommes d'équipage. Le , la flotte française rencontre en baie de Quiberon, la flotte britannique de l'amiral Hawke. La bataille tourne à l'avantage de la Royal Navy et marque le pire revers subit par les armées françaises sur mer pendant ce conflit.
Au lendemain de la défaite, la question des responsabilités est posée[7]. Bauffremont, commandant l'escadre blanche et bleue, a choisi de sortir de la baie, de gagner la pleine mer puis Rochefort. Sans ordre, comme s'il avait considéré que la bataille était déjà perdue. Il était pourtant possible de passer la nuit dans les parages pour reprendre le combat le lendemain. M. de Conflans l'accuse d'avoir désobéi aux ordres. À cela, Bauffremont a beau jeu de répondre que, la nuit étant tombée, il n'aurait pas pu voir ces ordres ; que son pilote conseillait de regagner la mer libre ; que le premier devoir d'un capitaine était de conserver son navire pour de futurs combats. Son argumentation est admissible, d'autant que les autres navires qui ont quitté les lieux du combat donnent les mêmes arguments. En revanche, son manque de combativité, comme sa déficience dans la direction de son escadre lui valent réprobation. Pendant quelques années, il n'obtient pas la promotion qu'il réclame.
Il est nommé lieutenant général des armées navales, au mois d'. En 1766, il est placé à la tête d'une division navale chargée de protéger le commerce à destination du Levant, à bord de son navire amiral Le Protecteur. Son entrée dans Smyrne, le est représentée par une peinture anonyme, exposée au Musée de la Marine.
Promu vice-amiral de France le , il meurt à Cézy le [8].
En épousant, avec dispense du pape, et par contrat du , Louise-Bénigne-Marie-Octavie-Françoise-Jacqueline-Laurence de Bauffremont, sa nièce, chanoinesse de l'insigne chapitre de Remiremont, il prend le titre de prince de Listenais/Listenois. De son mariage naissent cinq enfants :
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