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L’histoire des universités françaises commence au Moyen Âge et reflète les nombreuses péripéties de l’histoire de France et de ses institutions.
La première université est celle de Paris, fondée au XIIe siècle (1150), suivie par celles de Toulouse (1229) et de Montpellier (1289). Les femmes en sont exclues, comme dans la plupart des systèmes d'enseignement supérieur à travers le monde, à l'exception de l'Italie où quelques-unes sont admises comme étudiantes, voire comme professeures. D’autres universités apparaissent, siècle après siècle. Leur statut est celui de corporations autonomes, régies par des règles propres et réunies sous l'autorité du pape.
Pendant la Révolution française, la Convention nationale supprime les 22 universités en 1793. Les facultés ré-apparaissent en 1808, mais l’enseignement est fortement encadré par l’État et a essentiellement une visée professionnelle. La Restauration ne change pas cette orientation. La Troisième République établit le principe de la liberté de l’enseignement supérieur (loi de 1875 permettant la création des institut catholiques), puis refonde les universités en 1896. Dernier mouvement d'importance, les événements de mai 1968 poussent à la suppression des facultés, leur remplacement par des unités de formation et de recherche inter-disciplinaires, et l'administration par des conseils élus.
Depuis 2002, les établissements sont engagés dans une harmonisation européenne, des regroupements et dans une plus grande autonomie.
C’est au commencement du XIIe siècle que les écoles de Paris, où enseignent Guillaume de Champeaux et Abélard, acquièrent une réputation qui fait accourir en grand nombre les étudiants. Il y a alors à Paris, outre l’école cathédrale de Notre-Dame, placée sous l’autorité immédiate de l’évêque, et dont l’enseignement est exclusivement théologique, les écoles de la Montagne Sainte-Geneviève, qui paraissent avoir été indépendantes de toute autorité ecclésiastique ou civile. On y enseigne le trivium et le quadrivium, et surtout la dialectique. C’est de la réunion des écoles de logique, établies sur la Montagne, avec l’école de théologie, qui est dans le cloître Notre-Dame, que s’est formée l’université de Paris. Au commencement du XIIIe siècle, les maitres et les étudiants de Paris s’organisent sous ce nom en une corporation, qui est reconnue par deux bulles d’Innocent III, et qui en 1255 reçoit d’Innocent IV le privilège d’avoir son propre sceau. Cette corporation comprend quatre facultés, celles de théologie, de droit canon, de médecine, et des arts ; la faculté des arts, dont les écoles sont pour la plupart à la rue du Fouarre, se divise elle-même en quatre « nations », française, normande, picarde et anglaise. Les grades universitaires, sont établis dès le XIIIe siècle: la déterminance ou le baccalauréat ; la licence, conférée alors par le chancelier de Notre-Dame ou par celui de Sainte-Geneviève ; et la maitrise ou le doctorat, c’est-à-dire l'admission du licencié dans la corporation des maitres. Les étudiants sont désargentés, et subsistent grâce aux bourses fondées à leur intention ; les boursiers, à partir du XIIIe siècle, vivent en commun dans des maisons appelées collèges. L’une des premières de ces maisons est fondée par Robert de Sorbon à l’usage des étudiants de la Faculté de théologie ; elle est bientôt connue sous le nom de Sorbonne.
À Montpellier, c'est l'enseignement de la médecine qui s'organise d'abord sous la forme d'une « universitas medicorum » dotée de ses premiers statuts dès 1220[1], à laquelle se joignent quelques décennies plus tard les écoles de droit et d'arts libéraux pour former un « studium générale », officialisé par la bulle Quia Sapientia du pape Nicolas IV en 1289 [2].
L'Université n’admet comme étudiants que des hommes célibataires. Des femmes exercent néanmoins la médecine, jusqu'au procès de Jacoba Félicie en 1322, et malgré un décret de 1270 interdisant l'exercice de la médecine à ceux qui n'ont pas suivi d'enseignement universitaire. Cela a pour effet, à partir du XIVe siècle, d'interdire aux femmes de pratiquer la médecine et la chirurgie, alors qu'elles s'y illustrent depuis l'Antiquité et sont chargées de soigner les malades et d'assurer le monopole de la faculté de Paris sur la médecine, sauf l'obstétrique. La conséquence en est également que les femmes sont moins bien prises en charge[3].
Du XIIIe au XVe siècle, cinquante collèges sont créés dans l’université de Paris : les principaux sont, outre celui de Sorbonne, les collèges de Navarre, du cardinal Lemoine, d’Harcourt, du Plessis, des Lombards, des Écossais, etc. Outre les collèges, on crée, dans le courant du XVe siècle, pour les élèves de la faculté des arts, plus jeunes que ceux des autres facultés, des pensionnats nommés pédagogies, qui peu à peu prennent la place des anciennes écoles de la rue du Fouarre.
Les rois protègent l’université de Paris : Philippe Auguste accorde (1210) à ses écoliers le privilège d’être jugés au criminel par le tribunal de l’officialité diocésaine ; Philippe le Bel s’appuie sur elle dans sa lutte contre la papauté ; Charles V lui donne le titre de fille aînée des rois de France. « La nécessité de maintenir les écoliers venus de province en rapport avec leurs familles fut cause que l’université de Paris eut de bonne heure des messagers et des messageries, bien avant que Louis XI eût établi (1464) la poste royale, qui ne fut pas mise tout de suite au service du public. Le transport des lettres et paquets était une source importante de revenus pour l’université, et elle la conserva jusqu’en 1719, époque où un édit royal ordonna la fusion de l’institution postale de l’université avec celle de l’État. »[b 1]
D’autres universités sont fondées dans les provinces de France[b 1].
Les principales universités fondées en dehors de la France à cette époque sont celles de Bologne (1088) et de Padoue (1222); puis de Naples (1224) et d’Oxford (commencement du XIIe siècle) et de Cambridge (1257) ; de Salamanque (1239) : de Coïmbre (1279) ; de Prague (1348) ; de Cracovie (1400) ; d’Upsal (1476) ; de Heidelberg (1386), Leipzig (1409), Louvain (1425), Tübingen (1477), Wittenberg (1502)[b 1].
Sous le règne de Charles VII eut lieu une réforme des anciens statuts de l’université de Paris ; ce fut le cardinal d’Estouteville, légat du pape, qui promulgua les nouveaux règlements (1452). Mais l’université n’en continua pas moins à n’enseigner que la vieille scolastique, et, lorsque François Ier voulut faire donner dans sa capitale un enseignement qui s’inspirât des idées de la Renaissance, il dut créer un établissement nouveau, le Collège royal (actuel Collège de France). L’université vit de mauvais œil cette création ; mais, n’ayant pu l’empêcher, elle trouva dans la concurrence qui lui était faite l’occasion d’améliorer quelque peu son propre enseignement. Un autre péril la menaça bientôt, la fondation de la Compagnie de Jésus. Les jésuites ouvrirent à Paris le collège de Clermont (1563), et demandèrent que leur maison fût incorporée à l’université ; celle-ci refusa énergiquement d’admettre les nouveaux-venus dans son sein, et leur contesta même le droit d’enseigner ; il en résulta un procès où les jésuites obtinrent gain de cause, et l’université fut forcée de subir l’existence du collège de Clermont à côté des siens[b 1].
Une nouvelle réforme de l’université de Paris eut lieu en 1600, sous Henri IV ; elle était nécessitée par la décadence des études, suite des longues guerres civiles. L’enseignement des collèges de l’université resta néanmoins ce qu’il était autrefois et parut de plus en plus gothique et barbare au milieu d’une société polie où fleurissait une littérature nouvelle. Quant aux facultés, elles demeurèrent, au XVIIe et au XVIIIe siècle comme au Moyen Âge, les forteresses de la scolastique et de la routine[b 1].
En 1789, l’université de Caen compte
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La France avait en 1789 vingt-deux universités, la plupart ayant quatre facultés : théologie, droit, médecine et arts[b 3]. Il n’y avait pas de distinction entre enseignement secondaire et enseignement supérieur. On entrait à l’université à dix ans en faculté des arts jusqu’à devenir maître ès arts (vers dix-huit ans). L’objet principal des études est le latin. Il n’est pas prévu d’enseignement d’histoire, de géographie, de langue et de littérature[b 4]. Après la faculté des arts, on pouvait ensuite poursuivre pour être gradué (vers vingt-deux ans) d’une des facultés supérieures : théologie, droit, médecine. L’enseignement y est strictement professionnel. Tous les progrès du Siècle des Lumières se font en dehors des universités et ce mouvement n’est presque rien pour elles[b 5].
L’Assemblée constituante de 1789 touche indirectement les universités par des mesures comme la suppression des privilèges et la mise à la disposition des biens du clergé à la Nation[b 6]. Toutefois l’instruction est l’objet de grandes réflexions, et il n’est pas question de réformer, mais de créer. Deux conceptions se manifestent pour l’enseignement supérieur : ou bien des établissements ouverts à toutes les sciences, ou bien des écoles à visée professionnelle[b 7]. Un rapport est présenté à la constituante par Talleyrand en 1791, mais il est ajourné[b 8]
Système Condorcet
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Le plan du Comité d'instruction publique de l’Assemblée législative présenté par Nicolas de Condorcet est lu à l'Assemblée en première lecture le 20 et 21 avril 1792. Il prévoit un système éducatif en cinq degrés (voir ci-contre). La discussion est ajournée, il est reproché à ce système de vouloir recréer une aristocratie, alors même qu’on venait de supprimer les corporations[b 9].
Durant la Convention, de nouveaux rapports sont proposés successivement par Romme[b 10], Lakanal[b 11] et Lepeletier[b 12].
Le , un décret dispose qu’il est établi dans la République, indépendamment des écoles primaires, trois degrés progressifs d’instruction, correspondant aux écoles secondaires, aux instituts et aux lycées du plan de Condorcet ; l’article 3 dispose que les nouveaux établissements sont mis en activité au 1er novembre suivant, et que, « en conséquence, les collèges de plein exercice et les facultés de théologie, de médecine, des arts et de droit sont supprimés sur toute la surface de la République ». Mais ce décret est suspendu le lendemain . Il est difficile de marquer d’une façon précise le moment où les facultés cessèrent d’exister. Celles de médecine sont officiellement remplacées par les écoles de santé, que crée le décret du 14 frimaire an III ; quant à celles de théologie et de droit, on ne les remplace pas, non plus que celles des arts. Le décret du 7 ventôse an III, qui crée les écoles centrales, dispose en son article 3 : « En conséquence de la présente loi, tous les anciens établissements consacrés à l’instruction publique sous le nom de collèges, et salariés par la nation, sont et demeurent supprimés dans toute l’étendue de la République »[b 1].
La loi du 3 brumaire an IV crée, pour le haut enseignement, des « écoles spéciales » (astronomie ; géométrie et mécanique ; histoire naturelle: médecine ; art vétérinaire ; économie rurale ; antiquités ; sciences politiques ; peinture, sculpture et architecture ; musique)[b 1]. Sont ainsi créées, ou transformées, le Muséum d'histoire naturelle (10 juin 1793)[b 13], l’École polytechnique (28 septembre 1794)[b 14], l’École normale[b 15], trois écoles de santé[b 16] le Conservatoire national des arts et métiers[b 17], et l’école spéciale des langues orientales (30 mars 1795)[b 18].
L’organisation durant le Consulat |
La loi du 11 floréal de l'an X (, pendant le Consulat ) met en place une nouvelle organisation (voir ci-contre)[b 19]. On établit les grades, qui deviennent des garanties d’État et qui permettent de réglementer certaines professions, notamment celles de santé et du droit[b 20], avec, pour cette dernière, la loi du 22 Ventôse An XII (13 mars 1804) présentée par le conseiller d'Etat Théophile Berlier, qui en fixe le fonctionnement ; ainsi les examens du doctorat en médecine sont fixés par la loi[b 21]. Le baccalauréat n’existant pas, il n’y avait pas de conditions pour entrer en école spéciale. En pratique, il faut connaître le latin puisque certains examens se passent en latin[b 22].
L’organisation de l’Université, décrétée en 1808[b 23] est la suivante :
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Pendant le Premier Empire, Napoléon Ier crée l’« Université », qualifiée d’« impériale » par la suite, en 1806[b 22]. Il ne s’agit pas d’une université mais de l’administration de l’ensemble de l’enseignement. Une véritable hiérarchie des enseignants est mise en place[b 26]. Il s’agit pour Napoléon de façonner les citoyens pour leur transmettre la morale de l’État[b 27]. Par ailleurs celui-ci conçoit l’enseignement supérieur uniquement comme la préparation d’une profession[b 28].
Ainsi l’enseignement supérieur compte quatre facultés de théologie, six facultés de médecine, douze facultés de droit et vingt-sept facultés de sciences et de lettres[b 29]. Les facultés de droit et de médecine remplacent les écoles spéciales[b 30], mais gardent leurs finalités professionnelles[b 31]. Les facultés des lettres et des sciences sont des entités nouvelles dont le but premier était la formation des professeurs[b 29] et qui sont essentiellement consacrées à la collation des grades, sans véritable enseignement[b 32]. Dans le cas des sciences, l’enseignement se fait au Collège de France, au Muséum ou à l’École polytechnique[b 33].
En 1814, l’Empire, agrandi par les conquêtes militaires, n’a pas créé toutes les facultés prévues[b 34]. Il est fait, entre 1809 et 1814, 3 100 licenciés en droit et 73 docteurs; 1 456 docteurs en médecine; 52 docteurs en chirurgie; 153 licenciés en lettres et 56 docteurs; 40 licenciés en sciences[b 35].
La Restauration condamne l’Université et veut fournir un nouveau modèle d’éducation[b 37]. Le , l’Université reçoit un arrêt de démembrement visant à la remplacer par dix-sept universités régionales[b 38]; mais cet arrêt n’est pas appliqué en raison du retour de Napoléon Ier quelques jours plus tard[b 39].
Après les Cent-Jours, le Gouvernement décide d’accorder un sursis à l’Université, qui est néanmoins modifiée : plus de Grand-Maître, plus de Conseil de l’Université mais une commission de cinq membres sous l’autorité du ministre de l’Intérieur[b 40]. On supprime ensuite dix-sept facultés des lettres et trois facultés des sciences[b 39]; des professeurs trop bonapartistes sont suspendus[b 41] ; les programmes sont modifiés, et on envisage d’enlever les facultés de médecine de l’Université[b 42]; malgré tout le fonctionnement de l’Université continue sous la même forme.
Durant la monarchie de Juillet, François Guizot et Victor Cousin soutiennent l’idée d’une décentralisation pour voir la création de quatre universités complètes en Province plutôt que des facultés dispersées[b 43]. D’autres ministres comme Abel-François Villemain rejettent cette idée, et augmentent le nombre de facultés de Lettres et de Sciences[b 44]. En effet 1844, un projet de loi prévoit que les petits séminaires (soustraits de l’Université depuis 1814) pourraient présenter leurs élèves au baccalauréat en France[b 45]. Le projet n’est pas voté mais dans les villes sans facultés, des jurys du baccalauréat indépendants des facultés se développent. L’État qui ne veut pas renoncer au monopole des grades est donc contraint d’augmenter le nombre de facultés[b 46]. En 1840, les écoles de pharmacie sont intégrées aux universités, mais elles ne prendront la dénomination de « faculté » qu’en 1920[5].
La Deuxième République est marquée par la Loi Falloux en 1850 qui instaure une nouvelle organisation de l’éducation, le terme « Université » disparaît, et l’enseignement secondaire n’est plus le monopole de l’État. Rien n’est modifié dans l’enseignement supérieur[b 47].
Pendant le Second Empire, les programmes des études sont fixés de manière très précise par l’État[b 48]; un décret paru en 1852 met l’éducation sous l’autorité des ministres et de l’Empereur[b 49]. La loi de 1854 revient en partie sur la loi Falloux, les grandes académies sont reconstituées, les recteurs voient leur autorité renforcée[b 50]. Dans l’enseignement supérieur, de nouvelles facultés sont créées[b 51]. Victor Duruy crée l’École pratique des hautes études, où un enseignement non programmé par l’État est donné[b 52].
La Troisième République poursuit les réformes de la deuxième, la loi Wallon du promulguée le met fin au monopole d'état dans l'enseignement supérieur[j 1] et son article 5 permet aux établissements privés d'enseignement supérieur de prendre le nom d'« universités libres » s'ils réunissent au moins trois facultés. Cinq établissements universitaires privés sont ainsi créés, à Paris, Lille, Lyon, Angers[b 53] et Toulouse[6] : les « Cathos ».
La loi du relative à la liberté de l’enseignement supérieur interdit ensuite aux établissements privés d'enseignement supérieur, sans pour autant remettre en cause leur existence, de se nommer « université ». Cette interdiction est toujours en vigueur[j 2], ce qui explique que ces établissements portent le titre officiel d'instituts catholiques, même si l'expression « université catholique » est passée dans les usages.
Du côté de l'Etat, face à ce dynamisme catholique, on pense par la suite à recréer les universités. Un projet de William Henry Waddington de 1876 prévoit la création de sept universités qui sont en fait des groupements régionaux. Celui-ci ne voit pas le jour[b 54]. Dans le même temps de nouveaux bâtiments sont construits partout en France pour accueillir les facultés[b 53]. À la fin du XIXe siècle, on compte 24 000 étudiants dans les facultés (dont 9 000 dans les facultés libres des « Cathos »)[b 55]. En 1885, les facultés d'Etat obtiennent la personnalité morale[b 56]; elles ont eu ensuite leur propre budget en 1890[b 57]. En 1885, le ministre René Goblet créé le « conseil des facultés » dans chaque académie. En 1890, un nouveau projet présenté par Léon Bourgeois devait recréer les universités ; la discussion est interrompue, mais on institue les « corps de facultés »[b 58].
La Troisième République fait de l’Instruction publique sa grande priorité, on veut favoriser le progrès scientifique, et aussi transmettre ces progrès à l’industrie. Ces idées s’opposent aux rôles qu’ont alors les facultés, qui sont encore limités à la formation des professionnels. Le projet de 1890 prévoit la création des universités mais en nombre limité, ce qui fait traîner la discussion au Parlement[b 59].
Le un nouveau projet est présenté par le ministre Raymond Poincaré, il transforme les corps des facultés en universités, le Gouvernement prévoit ainsi plus de créations que dans le projet de 1890. Le projet est voté à l’unanimité à la Chambre des députés, et au Sénat par 223 voix contre 29 ; la loi est promulguée le . On conserva les grades délivrés par l’État, mais les titres universitaires sont désormais déterminées par les établissements[b 59],[j 3].
Bien que recréées administrativement, les universités, sous la responsabilité d’un recteur, n’ont aucun rôle de coordination des facultés. Le pilotage de l’enseignement supérieur prend la forme d’une cogestion entre le minière et la profession universitaire représenté par le conseil national des universités et les conférences des doyens[b 60].
L'Université joue un plus grand rôle dans le domaine de la recherche dans toutes les disciplines. En particulier, les laboratoires de physique, chimie, biologie se développent.
L'enseignement évolue peu, mais la pharmacie acquiert une spécificité à travers les Écoles supérieures de pharmacie. En revanche, les chaires de théologie catholiques disparaissent en 1886, suivies par celles de théologie protestante en 1905.
À partir des années 1920, certains enseignements se développent et / ou gagnent en autonomie : l'économie fait l'objet d'un enseignement, d'abord au sein des facultés de droit, puis dans des facultés autonomes ; du côté des matières scientifiques, les mathématiques créent parfois des facultés autonomes ; la sociologie et la psychologie font leur entrée dans les facultés de lettres.
Les premiers centres universitaires s'ouvrent dans d'autres villes pendant la Seconde Guerre mondiale pour pallier les difficultés de communication. L’Université de Strasbourg fut repliée à Clermont-Ferrand et, lors de l’occupation totale, elle fut ensuite, à Clermont, envahie par les troupes d’occupation avec assassinat d’un professeur le . À Paris il y eut la manifestation étudiante du qui entraîna pendant quelques semaines la fermeture de l’université. Les universités françaises subirent l’application du statut des juifs. Il y a eu un développement de la Résistance et de la répression[7].
L’immédiat après guerre n’a pas vu de grande réforme de l’organisation et des études dans les universités françaises, mais les souffrances supportées en commun par professeurs et étudiants sous l’Occupation ont contribué à l’esprit de développement social qui suit la Libération. On peut noter aussi que l’université de Caen, reconstruite après la destruction de la ville, fut la première université française construite sous la forme d'un campus anglo-saxon (actuel campus 1)[8].
Au niveau national, les effectifs explosent, les effets du baby boom se faisant sentir dans les années 1960. De nouveaux centres universitaires sont créés à Paris et en province pour tenter de faire face à cette situation. Au cours de cette décennie, l’État créé les premiers campus à la française, sur le modèle américain. Les études de médecine et la recherche médicale sont réformées en 1958 (création des centres hospitaliers universitaires, CHU).
Les grandes écoles d'ingénieurs ne s'ouvrent aux femmes que peu à peu à la suite de Polytechnique en 1972.
Les critiques à l'égard de la sclérose de l'organisation administrative, hiérarchique et centralisée de l'Université, ainsi que du traditionalisme de la pédagogie, conjuguées au problème des effectifs, vont constituer les principales revendications lors du mouvement de mai 1968, voire l'étincelle initiale (avec l'occupation, en à l'Université de Nanterre, du bâtiment de la cité universitaire réservé aux étudiantes par les étudiants, événement précurseur du Mouvement du 22-Mars).
Les événements de mai 1968, tant à Paris qu'en province, ont pris tout le monde de court, donnant lieu à des mouvements spontanés et pas toujours organisés. Ils ont été l'occasion de rencontres nouvelles entre certains enseignants et des étudiants, ainsi qu'à une vague importante de propositions.
Dans plusieurs villes universitaires, des facultés se déclarent autonomes, des facultés ou des universités modifient leurs statuts dans un sens plus démocratique.
Après les législatives de 1968, le gouvernement réagit avec la loi Faure. Promulguée le , cette loi compte comme mesures principales les suivantes : Les facultés sont supprimées au profit de deux nouvelles instances : les unités d’enseignement et de recherche (UER) et les universités, auxquelles sont donnés de plus larges pouvoirs. Ces universités sont administrées par des conseils qui comportent désormais des étudiants et élisent leur président d'université. Les études sont également réformées : le système des certificats est remplacé par celui des unités de valeur (UV) qui permet aux étudiants de choisir leur enseignement. Enfin, on renonce à la sélection à l’entrée des universités[9].
Alors que l’objectif de la loi était de créer des universités pluridisciplinaires, il se forme dans les métropoles des établissements à dominante disciplinaire, ce qui maintient dans les faits les frontières qui existaient entre les facultés[b 61]. Les scissions des universités sont largement politisées, se faisant selon un clivage gauche/droite. Lorsque celles-ci résultent de situations véritablement conflictuelles, le ministre de l'Éducation, Joseph Fontanet, tranche de manière autoritaire, comme à Lyon ou à Aix-Marseille. Selon le rapport Rousso, « Il prend ainsi une décision d’ordre public qui cherche à affirmer la primauté de l’État sur le principe de l’autonomie universitaire lorsque les universitaires s’avèrent incapables de régler seuls une crise majeure. »[10]. À l'inverse, le Centre universitaire expérimental de Vincennes, créé par le ministre de l'Éducation Edgar Faure à l'automne 1968, est ancré à gauche, fonctionnant sur le principe de l'autogestion. Deleuze, Foucault, Lyotard, Badiou et d'autres y enseigneront, avant qu'il soit rasé en 1979, rejoignant l'Université Paris VIII créée en 1969.
La loi Faure insatisfait la majorité conservatrice face aux groupes politiques. Les conditions se durcissent avec la ministre des universités Alice Saunier-Seïté (1976-1981), dont elle juge les conséquences négatives : « Par son libéralisme, elle a permis toutes les licences et fait le jeu des marxistes ». Des mesures en découlent : corps de professeurs unifié, licenciement des vacataires, transformation du CNU, allocations de recherche, unification des corps d'enseignants. Les clivages sont les plus forts lors de la remise en cause de la participation avec la loi Jean Sauvage, qui renforce la présence des professeurs au sein des conseils des universités, passant d'un quart à la moitié[11]. Plusieurs dispositifs suscitèrent des remous dans l'opposition et aux universités, y compris au sein de la majorité, la ministre étant parfois opposée au premier ministre Raymond Barre[12].
Ainsi, à Lyon, le Ministre de l'Education Olivier Guichard annonce en 1969 la création de Lyon-I, qui regroupe les anciennes facultés de sciences et de médecine, et de Lyon-II, qui regroupe l’ancienne faculté des Lettres et de sciences humaines, et celle de Droit, ainsi que celle de futures universités. Deux ans plus tard, une scission s'opère à Lyon-II, aboutissant à la création Lyon-III, ancrée à droite, voire à la droite radicale du mouvement universitaire.
Si des raisons institutionnelles expliquent aussi celle-ci, les causes politiques sont décisives : la création de Lyon-III « a été rendue possible par une alliance entre des catholiques modérés [notamment Maurice-René Simonnet, proche du ministre Joseph Fontanet ] et des éléments de la droite radicale, sur fond de rivalités disciplinaires – le refus des juristes de travailler avec des littéraires. »[13]. Lyon II voit en effet une minorité de la droite universitaire radicale s'opposer au Conseil universitaire, un projet immobilier de résidence universitaire étant l'occasion de controverses, tandis que l'élection du juriste Jean-Pierre Lassale à la présidence de Lyon II nécessite treize tours de scrutin[10] André Decocq, assesseur du doyen de la faculté de Droit et Jacques Goudet, tous deux membres du Service d'action civique (SAC) et de l'UNI, jouent un rôle important dans la scission[10].
Selon le rapport Rousso (2004):
« la droite universitaire la plus radicale (...) cherche après 1968 [,] à contrôler quelques lieux où le rapport de forces pencherait en sa faveur. Cette politique a porté ses fruits à Paris IV [la Sorbonne], où a été créé l’UNI, ou à Aix-Marseille III, une université à dominante juridique, fondée presque au même moment et dans des circonstances bien plus conflictuelles que celles de Lyon III, à cause notamment de la personnalité controversée du juriste Charles Debbasch. Cette stratégie a d’ailleurs été enclenchée dans l’entourage de Georges Pompidou, inquiet de l’influence réelle ou supposée des groupes d’extrême gauche[14]. »
Toutefois, d'autres causes jouent; les philosophes de Lyon-II (dont François Dagognet et Bernard Bourgeois) décident ainsi de rejoindre Lyon-III, par crainte de voir l'UER de philosophie disparaître[10].
La loi Savary en 1984 fait des universités des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel, les UER prennent le nom d'unités de formation et de recherche (UFR). La démocratie universitaire est renforcée avec la création du Conseil des études et de la vie universitaire (CEVU), où les étudiants et les enseignants sont représentés à parité. La plupart des universités se dotent d'un vice-président étudiant.Toujours en 1984, un projet de loi remet en cause la liberté d’enseignement. À la suite d'importantes manifestations, le projet est retiré et le gouvernement de Pierre Mauroy démissionne. À la fin des années 1980, les universités et le ministère signent des contrats quadriennaux. La stratégie des établissements se définit alors au niveau des universités et non plus au niveau des facultés[b 62].
D'autres formations à caractère professionnel sont créées : les magistères en 1985, les instituts universitaires professionnalisés en 1991.
Dans les années 1990 et 2000, la France s'engage dans des plans de modernisation, en particulier pour améliorer les structures (restaurants universitaires, laboratoires…) ou pour rénover les locaux.
Du côté de l'enseignement supérieur privé, les cinq « Cathos » fondées en 1875-1877 se rassemblent au sein de l'Union des établissements d'enseignement supérieur catholiques (UDESCA)[15]. A la fin du siècle, de nouveaux instituts catholiques sont créés à Rennes (1989) et en Vendée (1990).
Le monde universitaire des années 1960-70 était déjà sélectif, concurrentiel et élitiste. Les années 2000 vont voir l’abandon du discours égalitariste au profit d’une mise en compétition, d’une visibilité des différents classements et évaluations[b 63].
La première tentative pour donner plus d’autonomie aux universités, pour leur permettre de sélectionner à l'entrée et à chaque cycle, et les mettre en concurrence, date de 1986 avec le projet de loi Devaquet (réforme abandonnée à la suite des contestations des étudiants). En 2003, Luc Ferry présente un projet de loi donnant plus d’autonomie aux universités, celui-ci est finalement ajourné[16].
La mise en compétition est mise en scène par plusieurs appels nationaux à projets : pôles de compétitivité en 2005, plan Campus en 2008 et les investissements d'avenir en 2010 ; ainsi que par les créations de l’agence nationale de la recherche, chargée du financement des projets de recherche, et de l’agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur[b 64]. Ces agences, en recentrant le ministère sur la stratégie, sont un des dogmes de la nouvelle gestion publique[b 65].
En 2007, la loi relative aux libertés et responsabilités des universités renforce le pouvoir des présidents et des conseils centraux. En particulier, les universités accèdent aux « responsabilités et compétences élargies », et peuvent gérer elles-mêmes leur masse salariale, par exemple en choisissant d’ouvrir un poste de professeur à la place de deux maîtres de conférence. Cela a entraîné, au sein des établissements, un développement des fonctions administratives telles la gestion des ressources humaines[b 66].
Dans les mêmes temps, une politique volontariste, menée par la droite ou la gauche, va chercher à rapprocher universités, écoles et recherche. Cette séparation historique présente plusieurs inconvénients, comme le fait de former des élites avec une visée professionnelle et non avec des activités de recherche. Une autre des raisons est à chercher dans le classement des universités par l'université Jiao Tong de Shanghai qui consacre le modèle des universités pluridisciplinaires, alors que depuis la loi Faure, le modèle français était plutôt doté d’universités mono-disciplinaires[b 67]. Ainsi, et bien que supposées être plus autonomes, les universités sont encouragées à s’insérer dans des campus territoriaux, notamment lors des appels à projets [b 68]. Les regroupements universitaires prennent plusieurs formes à partir de 2006 :
Certaines universités fusionnent, à commencer par celles de Strasbourg en 2009, puis Aix-Marseille, Lorraine (2012), Bordeaux (2014), Montpellier (2015) …Il s’agit d’initiatives locales, alors que le ministère aurait préféré la constitution de regroupements. La fusion d’établissements sera reconnue par la loi de 2013[b 69].
Parallèlement, les universités catholiques connaissent un important développement entre 2000 et 2020, doublant leur effectif étudiant inscrit et accueillant à l'heure actuelle 4 à 5% des étudiants français[17].
Durant l’université impériale, « les grades dans chaque faculté seront au nombre de trois, savoir, le baccalauréat, la licence, le doctorat. » Par exemple en faculté des lettres, « pour être admis à subir l’examen du baccalauréat », il faut « être âgé au moins de seize ans » et « répondre sur tout ce qu’on enseigne dans les hautes classes des lycées ». « Pour subir l’examen de la licence », il faut « produire ses lettres de bachelier obtenues depuis un an » et « composer en latin et en français sur un sujet et dans un temps donnés ». Pour obtenir le doctorat, il faut présenter son titre de licencié et soutenir « deux thèses, l’une sur la rhétorique et la logique, l’autre sur la littérature ancienne : la première [étant] écrite et soutenue en latin »[j 4].
En 1896, les facultés de sciences délivrent des certificats d’études supérieures. Le diplôme de licencié ès sciences est conféré à tout étudiant qui justifie de trois certificats[j 5].
En 1962, le grade de licencié en droit est délivré après quatre années d’études. Un diplôme d'études juridiques générales est délivré après la deuxième année[j 6].
En 1964, le diplôme d'études approfondies (DEA) est créé dans les facultés de sciences, il est nécessaire à l’inscription en doctorat de spécialité[j 7].
En 1966, les certificats d'études supérieures préparatoires ou certificats propédeutiques sont supprimés par la réforme « Fouchet », et remplacés par le diplôme universitaire d'études scientifiques et le diplôme universitaire d'études littéraires[j 8], eux-mêmes remplacés par le diplôme d'études universitaires générales (DEUG) en 1973[j 9]. Toujours en 1966, les instituts universitaires de technologie sont créés[j 10] ; la maîtrise complète la licence au second cycle des facultés de lettres et de sciences humaines[j 8]. À la même époque, il existe aussi un diplôme d'études supérieures.
En 1974 la réglementation du doctorat est unifiée pour toutes les disciplines. Le doctorat d’État sanctionne la reconnaissance d’un travail de recherche de haut niveau et de plusieurs années[j 11]. Le doctorat de 3e cycle fait suite à la maîtrise et dure trois ans dont une année pour préparer le DEA[j 12] et le diplôme de docteur-ingénieur fait suite au diplôme d’ingénieur et dure trois ans dont une année pour préparer le DEA[j 13]. Le diplôme d'études supérieures spécialisées (DESS) est créé[j 14].
En 1976, le second cycle est rénové : il comprend la licence en un an et la maîtrise en un an après la licence[j 15].
Depuis 1984, le troisième cycle « est une formation à la recherche et par la recherche, qui comporte la réalisation individuelle ou collective de travaux scientifiques originaux. » « Le titre de docteur est conféré après la soutenance d'une thèse ou la présentation d'un ensemble de travaux scientifiques originaux. » « L'aptitude à diriger des recherches est sanctionnée par une habilitation. »[j 16].
En 2002, les grades sont le baccalauréat, la licence, le master et le doctorat[j 17] (réforme Licence-Master-Doctorat). Les diplômes universitaires se voient aligner sur ces grades, la licence devient alors un diplôme en trois ans, faisant disparaître le DEUG ; et le master, nouvellement créé remplace la maîtrise, le DEA et le DESS. À compter de la rentrée 2021, la licence professionnelle devient à son tour un diplôme en trois ans en fusionnant avec le DUT. Elle prend alors le nom d'usage de « bachelor universitaire de technologie » (BUT)[j 18].
Doctorat de 3e cycle (2) | Doctorat (3) | Doctorat (3) | ||
DEA - DESS (1) | DEA - DESS (1) | Master (2) | ||
Maîtrise (1) | Maîtrise (1) | |||
Licence (1) | Licence (1) | Licence (3) | ||
DEUG (2) | DEUG (2) | |||
Diplômes universitaires après la réforme du second cycle en 1976 | Diplômes universitaires après la réforme du doctorat en 1984 | Diplômes universitaires après la réforme LMD en 2002 |
Après guerre, l'Union nationale des étudiants de France (UNEF, fondée en 1907) proclame en 1946 la Charte de Grenoble, fondatrice du syndicalisme étudiant. Dès avant guerre, l'UNEF, alors apolitique et corporatiste, avait participé à la création des restaurants universitaires et à la création de structures de médecine préventive au sein des universités. L'UNEF ne se politisera que progressivement, conduisant à une scission en 1962, avec la création de la Fédération nationale des étudiants de France.
À la suite des grèves de 1995, sont créés les premières structures SUD Étudiant.
À la suite des blocages de faculté en 2015, les premières sections du syndicat de droite radicale La Cocarde étudiante sont créées[18], ce qui va mener à de nombreux affrontements sur les campus[19].
Entre 1948 et 2017, les étudiants sont affiliés à un régime de sécurité sociale particulier, géré par la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF), devenue La Mutuelle des étudiants (LMDE), ou une société mutualiste étudiante régionale.
La réforme de 1896 et les efforts consentis par les gouvernements successifs, mais aussi l'amélioration de l'enseignement primaire et secondaire, conduisent à une augmentation du nombre des étudiants, encore très mesurée toutefois avant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, il y a 29 000 étudiants en 1900, 78 000 en 1930, 137 000 en 1950, 500 000 à 600 000 en 1968 – on approche du million en 1985, pour atteindre une fourchette entre 1 200 000 et 1 500 000 dans les années 1990, et près de 2 300 000 en 2001[20]. Le taux de scolarisation dans le supérieur d’une classe d’âge de 20-24 ans passe de 2 % en 1920 à plus de 19 % en 1971 et 30 % en 1985[10].
Les universités se démocratisent et se féminisent un peu : l'École de Médecine de Paris s'ouvre aux femmes en 1868, Madeleine Brès est la première femme à soutenir une thèse de médecine. En 1884, les jeunes filles sont autorisées à étudier le droit, Jeanne Chauvin est la première avocate en 1900. En 1888, la première femme docteur ès-sciences est Louise-Amélie Leblois, en 1903 Marie Curie est la première à recevoir le prix Nobel et la première femme titulaire d’une chaire. En 1905, les femmes sont autorisées à se présenter à certaines agrégations réservées aux hommes.
Les jeunes filles ne peuvent jusqu'en 1924 passer le baccalauréat donnant accès à l'université, malgré quelques exceptions qui provoquèrent insultes et manifestations. Ce n'est qu'à partir de 1924, que les contenus, la durée, les horaires des enseignements sont les mêmes que pour les garçons et le baccalauréat identique pour filles et garçons, permettant enfin aux jeunes filles d'entrer à l'université.
note : à partir de 1980, les données issues de la publication Repères et références statistiques sur les enseignements, la formation et la recherche portent sur l’ensemble des universités publiques de métropole et d'outre-mer, ainsi que sur le CUFR d'Albi, l’université de Lorraine (qui bénéficie d'un statut de Grand établissement depuis 2011), le PRES de Paris Est et le PRES de Grenoble. Les effectifs incluent également les étudiants des IUFM de métropole et de La Réunion depuis 2008, et des autres DOM depuis 2010. Sont par contre exclus depuis 2004 les effectifs de l'université Paris-Dauphine, et depuis 2008 les effectifs des 17 écoles d'ingénieurs rattachées à une université[27].
Le mode de calcul ayant changé à partir de l'édition 2004, les chiffres fournis dans les éditions antérieures ne sont pas directement comparables[28]
Pour l'enseignement supérieur public :
Pour l'enseignement supérieur privé :
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