Chaouin
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Le chaouin est une variété régionale du français québécois basilectal parlée sur la rive sud de Trois-Rivières, sur une aire co-territoriale avec les terres occupées anciennement par les Abénakis selon le linguiste Henri Wittmann[1]. Ces terres couvrent essentiellement la région du Centre-du-Québec, l'est de la Montérégie, l'ouest de Chaudière-Appalaches et le nord de l'Estrie. Avec la ville de Drummondville et la vallée de la rivière Saint-François pour centre, le territoire forme un quadrilatère s'étendant des villes de Nicolet et Bécancour vers celles de Victoriaville, Sherbrooke et Saint-Hyacinthe.
Le meneu-meneu joual esquissé dans les écrits pamphlétaires de Georges Dor, originaire de St-Germain-de-Grantham (sur l'aire du chaouin), est en fait du chaouin[2],[3],[4].
Le poète Yves Boisvert, originaire de L'Avenir (également sur l'aire du chaouin), consacre aux Chaouins un volume d'une trilogie sur des réalisations graphiques de Dyane Gagnon[5], où il oppose, dans le sens lacanien, l'esprit rebelle du langage chaouin qui refuse le sens commun au discours doxique socio-mercantile de la pensée niaiseuse[6].
Le mot chaouin traduit le mot abénaki magoua qui anciennement voulait dire « chat-huant, rusé » avant de prendre des connotations péjoratives dans la langue moderne[7].