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groupe industriel français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Bouygues est un groupe de services diversifié français fondé en 1952 par Francis Bouygues puis dirigé par son fils, Martin Bouygues.
Bouygues | |
Création | 1952 |
---|---|
Dates clés | 1972 : Début des constructions à l’étranger 1986 : rachat de Colas 1987 : rachat de TF1 1994 : lancement de Bouygues Telecom 2006-2014 : prise de participation dans Alstom, suivie d'un accord de coopération 2022 : rachat de Equans |
Fondateurs | Francis Bouygues |
Forme juridique | Société anonyme avec direction générale et conseil d'administration |
Action | Bourse de Paris, Euronext : EN (compartiment A), indice CAC 40 |
Slogan | « Donnons vie au progrès » |
Siège social | 32, avenue Hoche, 75008 Paris France |
Direction | Martin Bouygues (président), Olivier Roussat (directeur général) |
Actionnaires | SCDM holding : 27,10 % du capital et 29,60 % des droits de votes Salariés : 21,3 % Autres actionnaires : 51 % (au 31 décembre 2022) |
Activité | BTP, énergie, immobilier, routes, média et télécommunications |
Produits | Génie civil |
Filiales | Bouygues Construction Bouygues Immobilier Bouygues Telecom Colas C2S Bouygues Groupe TF1 Bouygues énergie et services Equans |
Effectif | 196 154 (31 décembre 2022) |
SIREN | 572 015 246 |
TVA européenne | FR29572015246[1] |
Site web | www.bouygues.com |
Capitalisation | 10,5 G€ (31 décembre 2022) |
Fonds propres | 12 212 M€ (2022) |
Chiffre d'affaires | 56 017 M€ (2023)[2] |
Résultat net | 1 040 M€ (31 décembre 2023) 973 M€ |
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Le groupe est structuré autour de quatre activités : la construction avec Bouygues Construction, Bouygues Immobilier, Colas, le multi-services techniques avec Equans, les télécoms avec Bouygues Telecom et les médias à travers le groupe TF1.
En 2022, le chiffre d’affaires de Bouygues s’élève à 44,3 G€. Fin 2021, le Groupe est implanté dans plus de 80 pays sur les cinq continents et emploie plus de 196 154 salariés dont 45 074 à l’étranger.
Au sein du CAC 40, Bouygues a la particularité d'être la première société par son actionnariat salarié, avec 21,30 % du capital et 30,5 % des droits de vote détenus par des collaborateurs.
Le , Martin Bouygues annonce son retrait de la direction opérationnelle, au profit d'un groupe de trois hommes : Olivier Roussat à la direction générale, assisté de deux directeurs généraux délégués, Pascal Grangé et Edward Bouygues. Martin Bouygues reste tout de même président du groupe.
En 1952, Francis Bouygues dans le contexte de reconstruction de la France après la Seconde Guerre mondiale fonde en région parisienne la société Bouygues (anciennement E.F.B.), spécialisée dans la construction de bâtiments[3]. En 1955, Bouygues se lance dans la construction de cités HLM dans le cadre de programmes financés principalement par l'État français, lancés pour subvenir aux besoins grandissants de logements (en partie dans la continuité de l'appel de l'abbé Pierre pendant l'hiver 1954). Il fait appel pour ses premiers chantiers à des ouvriers provenant d'Ambrières-les-Vallées, recommandés par son beau-père. Le premier cercle est formé : on y compte, par exemple, Yves Gilmas[4], qui sera par la suite DRH et directeur administratif du groupe.
En 1959, l'entreprise développe la préfabrication industrielle et continue ensuite de profiter des grands projets de l'État, tout d'abord avec le programme autoroutier français des années 1960 qui permet à Bouygues en 1965 de développer un secteur travaux publics et génie civil, puis grâce à l'obtention de marchés prestigieux comme le Parc des Princes, le palais des congrès de Paris (Porte Maillot) ou encore l'aéroport de Paris-Charles-de-Gaulle (Roissy)[5].
En 1970 la société est introduite en Bourse. Les années suivantes, Bouygues construit des plateformes pétrolières off-shore, prémices de son internationalisation qui débute réellement dans les années 1980, au moment où la société commence aussi à se diversifier. Cette diversification passe d'abord par la prise de contrôle en 1984 de Saur, un des principaux groupes de distribution d'eau, et en 1987 de TF1, dont la privatisation a été décidée par le gouvernement. Bouygues procède également, en parallèle, à une intégration horizontale, c'est-à-dire au rachat d'entreprises concurrentes dans le domaine du bâtiment (croissance externe).
Avant la téléphonie, il y a eu Ciby 2000 est une société française de production cinématographique fondée en 1990 par Francis Bouygues[6]. Ce studio est né de la volonté de Bouygues d’encourager le cinéma d’auteur et d'atteindre un public international[7]. La société a ainsi produit des films marquants de réalisateurs de renom tels que Jane Campion, Pedro Almodóvar, David Lynch, et Emir Kusturica. La direction de Ciby 2000 a été assurée par Jean-François Fonlupt[8], qui, après la mort de Francis Bouygues en 1993, continue de diriger la société en encourageant une approche cinématographique indépendante et créative. Ciby 2000 produit des dizaines de films.
Les distinctions :
Cependant, en 1998, la direction du groupe Bouygues décide de recentrer ses investissements sur le secteur de la téléphonie, entraînant la fermeture de Ciby 2000[9].
Parallèlement, sous l'impulsion de Martin Bouygues, dans les années 1990 avec la création de LCI et le lancement du troisième opérateur français de téléphonie mobile, Bouygues Telecom, en 1994, puis du bouquet numérique TPS pour concurrencer Canal+, en 1996.
Le BTP reste, dans les années 1990, responsable de la moitié du chiffre d’affaires de Bouygues, qui a notamment profité de la politique de grands travaux, initiée durant les années Mitterrand (grande arche de la Défense, Bibliothèque nationale de France, pont de Normandie, stade de France, etc.) ainsi que de grandes commandes à l'étranger (Mosquée Hassan II à Casablanca, palais des congrès de Hong Kong, rénovation de La Mecque, etc.).
En , Bouygues vend pour un peu plus d'un milliard d'euros sa filiale Saur au fonds d'investissement PAI Partners, gardant 15 % de sa filiale, ainsi que les activités africaines et italiennes qui ne sont pas concernés par cette vente[10],[11]. En 2006, Bouygues vend toutes les parts de capital qu'il lui reste dans le groupe Saur.
En , Bouygues vend sa participation de 19 % dans la holding Eranove, spécialisée dans l'alimentation en eau et l'énergie en Afrique, pour un montant inconnu[12].
En , Bouygues acquiert les activités de services énergétiques et de constructions d'Alpiq pour 850 millions de francs suisses[13]. Ces opérateurs concernent 7 650 employés d'Alpiq[14].
En , Bouygues est entré au capital de Flying Whales, une société spécialisée dans la construction et l'exploitation de ballons dirigeables à structure rigide[15].
En , le groupe annonce pouvoir fournir un million de masques chirurgicaux dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19[16].
En octobre 2022, le groupe finalise l’acquisition d’Equans, filiale d’Engie spécialisée dans les services multitechniques, pour 6,1 milliards d’euros[17].
Les activités du groupe sont historiquement liées au BTP et à l’immobilier. Un positionnement industriel renforcé dans les années 1980 avec le rachat de Colas (construction de routes) ou encore avec la participation en 2006 dans Alstom (énergie & transport). En parallèle, le groupe s’est diversifié dans les médias avec le rachat de TF1 et les télécoms avec l’obtention de la 3e licence de téléphonie mobile[18].
Bouygues Construction regroupe les métiers du BTP[19] et de l’électricité (avec sa filiale Bouygues énergies & services). La société est capable de réaliser des projets de grande ampleur, tels que le Stade de France, le Pont de Normandie, le Tunnel sous la Manche, le Sports Hub de Singapour, le Pont de Baluarte, le complexe immobilier QP District à Doha, le stade Vélodrome de Marseille, la tour First à La Défense (plus haute tour de France), La Seine musicale, le Tribunal de Grande Instance de Paris.
En 2022 :
Bouygues Immobilier est la filiale de promotion immobilière du groupe (fondée en 1956). Elle réalise des projets de logements, des bureaux, des zones commerciales ou encore de l’aménagement urbain, tels que l’écoquartier Ginko à Bordeaux, le Green Office à Meudon ou le projet de réseau intelligent de distribution d’électricité, IssyGrid, à Issy-les-Moulineaux.
En 2022 :
Colas (fondée en 1929 par Royal Dutch Shell et la SGE) est une filiale du groupe, depuis son rachat en 1986. Leader mondial dans son domaine[20], elle est spécialisée dans la construction et l'entretien d'infrastructures de transport, d'aménagements urbains et de loisirs.
Elle est présente dans les métiers du transport des fluides — tels que l'eau, le gaz, les hydrocarbures —, l'électricité ou les informations[21] par la Société parisienne de canalisations, et dans les travaux ferroviaires par l'intermédiaire de sa filiale Colas Rail. Colas créa aussi en Outre-Mer la société GTOI, filiale du groupe depuis plus de trente ans. Et au Maroc, « GTR », une filiale qui a exécuté la plupart des routes dans ce pays.
En 2022 :
Le Groupe TF1 s’est construit autour de la privatisation en 1986 de la chaîne éponyme TF1. Le groupe audiovisuel, détient à 100 % les chaînes LCI (canal 26 de la TNT), TMC (canal 10 de la TNT), TFX (canal 11 de la TNT), Ushuaïa TV, Histoire, TF1 Séries Films (canal 20 de la TNT), TV Breizh et 50 % de Série Club.
Même si l’audience est en baisse pour la plupart des chaînes de télévision française, TF1 reste la chaîne la plus regardée en France depuis 1987, année de sa privatisation[22]. Lors de l'année 2007, TF1 parvient même à réaliser l'intégralité des cent meilleures audiences[23].
En 2022 :
Bouygues Telecom est fondé en 1994 avec l’obtention de la 3e licence de téléphonie mobile. Avec son offre triple-play, la société est aussi présente dans la téléphonie fixe, la TV et Internet. En 2014, avec la concurrence de Free comme quatrième opérateur mobile, Bouygues Telecom choisit de mettre fin à sa marque B&YOU et de fusionner ses bases de clients[24]. Malgré cette restructuration du marché, en 2014, Bouygues Telecom arrive en tête du classement de l’ARCEP pour la qualité de son service fixe d’accès à internet[25]. Bouygues Telecom compte aujourd'hui[Quand ?] 20,1 millions de clients (Mobile et Fixe).
En 2022 :
En , le groupe Bouygues acquiert la participation de 21,03 % détenue par l’État dans le capital du groupe industriel Alstom, et devient son actionnaire majoritaire. Fin , la Commission européenne lui accorde son feu vert pour cette prise de participation. Cette coopération s’accompagnera alors de la création d’une société commune sur le marché des centrales hydroélectriques. En , Alstom et Bouygues créent la société Embix, spécialisée dans le pilotage et la gestion de projets d’énergie destinés aux écoquartiers et aux Smart Grids[26].
En , Alstom retient l’offre de rachat de sa branche énergie par General Electric. Pour soutenir le projet, Bouygues a accepté d’accorder à l’État une option d’achat sur ses titres à hauteur de 20 %[27].
Le 1er juin 2021, Bouygues décide de céder 11 000 000 actions d'Alstom des 11 581 441 détenues par le Groupe. A l'issue de l'opération, Bouygues ne possède plus que 0,16% du capital social d'Alstom.
En 2021 :
Le siège social de l'entreprise Bouygues se trouve au 32 avenue Hoche à Paris. Le siège social de Bouygues construction (Challenger) se trouve à Guyancourt dans les Yvelines.
Depuis 2006, le siège social du groupe Bouygues, conçu par l’architecte Kevin Roche et Jean-Michel Wilmotte (pour l’aménagement intérieur), se trouve au 32, avenue Hoche dans le 8e arrondissement de Paris. Il s’agit d'un des premiers immeubles de bureau certifié HQE à Paris.
En 1988, Bouygues avait fait appel au même architecte pour réaliser le siège social de Bouygues Construction, Challenger, bâtiment à énergie positive qui se trouve à Guyancourt dans les Yvelines[28],[29].
Créé en 1963 par Francis Bouygues, l’ordre des compagnons du Minorange[30] est une organisation interne au groupe. En 2013, l’ordre comptait 1 064 membres répartis en quinze ordres[31]. Tous volontaires, ils sont choisis pour leur respect et leur engagement au sein de l'entreprise Bouygues, et promeuvent la paix sociale[32]. Ils s'opposent ainsi aux syndicats de salariés[33], et surtout servent de relais d'information au profit de la direction[34].
Francis Bouygues déclara[Quand ?] : « Parmi tout ce que j’ai entrepris dans ma carrière de constructeur, l’ordre des compagnons du Minorange est l’initiative et l’organisation que je considère comme la plus réussie et celle dont je suis le plus fier. Ma satisfaction est immense d’avoir servi la cause de ces compagnons ; ils sont comme moi des constructeurs à part entière, heureux et fiers. Une grande et sincère amitié nous unit ».
Le Groupe a orienté les efforts de mécénat sur l’éducation, le social et la recherche médicale. Chaque entité a sa fondation d’entreprise[35] :
Au [36].
Actions | % | |
SCDM (Famille Bouygues) | 101 392 318 | 27,1 |
Salariés Bouygues | 79 855 978 | 21,3 |
Autres actionnaires français | 52 127 066 | 13,9 |
Actionnaires étrangers | 138 866 044 | 37,1 |
Actions auto-détenues | 2 245 371 | 0,6 |
Total | 374 486 777 | 100 |
Depuis 1970, Bouygues développe un dispositif d’actionnariat salarié pour impliquer ses collaborateurs. Aujourd’hui, avec 20,6 % des titres et 28,9 % des droits de vote, le Groupe arrive en tête du classement des sociétés du CAC40 pour l’actionnariat salarié et fait partie du Top 10 des entreprises européennes ayant mis en place des plans en la matière[37]. Cette participation des salariés au capital a permis de contrer la tentative de raid de Vincent Bolloré en 1998[réf. souhaitée]. Les salariés, alors détenteurs de 6,5 % du capital et avec le soutien des dirigeants, se sont opposés à cette prise de pouvoir hostile et ont ainsi participé à la protection du capital social[réf. souhaitée].
Années | 1989 | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Pourcentage du capital détenu par les salariés | 4,8 | 13,2 | 14,2 | 15,4 | 18,3 | 19 | 23,3 | 23,7 | 24,8 | 23,3 | 21,4 | 20,2 | 17,6 | 19 | 19,3 | 20,3 | 20,6 | 21,30 |
Pourcentage des droits de vote détenu par les salariés | 5,5 | 17,1 | 18,3 | 19,4 | 23,2 | 22,6 | 28,1 | 28,7 | 30,2 | 30,6 | 28,6 | 26 | 23,9 | 25,80 | 25,6 | 27,4 | 28,9 | 30,5 |
Le groupe est une société anonyme avec une direction générale[38] et un conseil d'administration[39]
Direction générale du groupe
Direction générale Métiers
Administrateurs[41] :
Année | Chiffre d'affaires | EBITDA | Résultat net part du groupe | Dette nette | Capacité d'autofinancement | Salariés |
---|---|---|---|---|---|---|
2022 | 44 322 | 3 936 | 973 | 7 440 | 795 | 196 154 |
2021 | 37 589 | 3 667 | 1 125 | 941 | 830 | 124 600 |
2020 | 34 694 | 3 233 | 696 | 1 981 | 1 202 | 129 018 |
2019 (après loyer) | 37 929 | 3 548 | 1 184 | 2 200 | 3 332 | 130 500 |
2018 | 35 555 | 3 144 | 1 311 | 3 657 | 3 131 | 129 000 |
2017 | 32 904 | 2 968 | 1 085 | 1 914 | 2 884 | 115 530 |
2016 | 31 768 | 2 757 | 732 | 1 866 | 2 504 | 117 997 |
2015 | 32 428 | 2 411 | 403 | 2 561 | 2 067 | 120 254 |
2014 | 33 138 | 1 133 | 807 | 3 216 | 2 258 | 127 470 |
2013 | 33 345 | 1 253 | 647a | 4 427 | 2 742 | 128 067 |
2012 | 33 547 | 2 822 | 633 | 4 172 | 2 777 | 133 780 |
2011 | 32 706 | 3 242 | 1 070 | 3 862 | 3 325 | 130 827 |
2010 | 31 225 | 3 330 | 1 071 | 2 473 | 3 244 | 133 456 |
2009 | 31 353 | 3 616 | 1 319 | 2 704 | 3 430 | 133 971 |
2008 | 32 713 | 3 827 | 1 501 | 4 916 | 3 615 | 145 150 |
2007 | 29 588 | 3 601 | 1 376 | 4 288 | 3 519 | 136 700 |
2006 | 26 408 | 3 279 | 1 246 | 4 176 | 3 151 | 122 561 |
2005 | 23 983 | 3 505 | 832 | 2 352 | 115 441 | |
2004 (IFRS) | 20 815 | 2 690 | 909 | 1 680 | 113 334 | |
2003 | 21 822 | 2 415 | 450 | 2 786 | 124 300 | |
2002 | 22 247 | 2 260 | 666 | 3 201 | 118 892 | |
2001 (NF) | 25 646 | 1 680 | 344 | 1 124 | 126 560 |
a Avant dépréciation d'Alstom pour 1 404 millions d'euros. Après dépréciation, le résultat net part du Groupe est de −757 millions d'euros.
Années | 2006 | 2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Capitalisation boursière en millions d'euros | 16 300 | 19 800 | 10 400 | 12 900 | 11 800 | 7 666 | 7 263 | 8 754 | 10 076 | 12 083 | 15 860 | 11 670 | 14 147 | 14 388 | 12 800 | 12 040 | 10 500 |
En , le Groupe a lancé une offre publique de rachat d'actions (OPRA) de ses propres actions. Un total de 163 121 437 actions a été présenté à l'OPRA et 41 666 666 (soit 11,69 % de son capital) pour 1,25 milliard d’euros ont été rachetés par le Groupe[44].
Bouygues est inscrit depuis 2009 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2017 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 500 000 et 600 000 euros[45].
Pour l'année 2017, Bouygues déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 50 000 euros[46].
En 2022, le Groupe est présent dans près de 80 pays et compte 196 154 salariés et un chiffre d’affaires de 44,3 milliards d'euros[47].
Avec 92 049 salariés, la France reste le pays où le Groupe est le plus présent, avec ses filiales Colas (57 997 personnes), Bouygues Construction (56 981 personnes), Bouygues Immobilier (1 969 personnes), Bouygues Telecom (8 029 personnes) et TF1 (3 591 personnes). Dans la branche construction, les références sont nombreuses, en logement, en immeubles de bureaux, en centres commerciaux, en ponts, en hôpitaux, etc.
L’Europe (hors France, mais avec Russie) est la 2e zone d’implantation du Groupe. Bouygues Construction et Colas en sont les principaux artisans.
Le Groupe est très implanté sur le continent américain avec notamment Colas.
La zone Asie-Pacifique où sont très présents Bouygues Construction et Colas.
Avec un démarrage de l’implantation dès les années 1960, l’Afrique est la première terre d’implantation du Groupe. Bouygues Construction et Colas sont très implantés dans la zone Afrique/Moyen-Orient.
Pour transporter ses dirigeants, Bouygues dispose de jets privés : un Hawker 800XP immatriculé LX-GBY et un Bombardier Global Express[48].
Dans son édition du , Le Canard enchaîné révèle qu'une information judiciaire pour corruption et trafic d'influence était ouverte depuis février 2011 sur d'éventuelles malversations lors de l'attribution au groupe Bouygues du chantier du futur siège du ministère de la Défense dans le quartier Balard dans le 15e arrondissement de Paris[49]. S'estimant diffamé, le groupe a assigné l'hebdomadaire satirique en diffamation et lui réclame la somme de neuf millions d'euros. La 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris rend sa décision le [50]. Si le jugement considère qu'il y a bien des propos « diffamatoires », il considère « le bénéfice de la bonne foi » aux journalistes, le groupe Bouygues devant verser 6 000 euros pour remboursement de frais de justice à l'hebdomadaire satirique[51]. Bouygues a fait appel du jugement.
Le , Bouygues est débouté en appel, tandis que l'information judiciaire révélée par Le Canard enchaîné continue d'être étudiée par la justice, notamment avec la mise en examen de deux hommes quelques semaines avant[52].
Bouygues fait partie des entreprises françaises ayant décroché de gros contrats dans le cadre de la préparation de la Coupe du Monde au Qatar. Les conditions de travail ont été dénoncées par la presse[53].
Bouygues est cliente de Béton Qatar, dont les conditions de travail indignes ont été épinglées[54].
Bouygues construction a été critiqué pour avoir obtenu de nombreux marchés au Turkménistan, via sa filiale Bouygues Turkmène notamment un complexe présidentiel, des ministères et un mausolée. Le pays étant considéré comme soumis à l'un des régimes les plus totalitaires au monde, la proximité entre l'ancien Turkmenbashi et le groupe est considérée comme du mépris à l'égard des droits de l'Homme[55].
Le , Bouygues est condamné par la Cour de cassation pour travail dissimulé sur le chantier de l’EPR de Flamanville. Dans un article couvrant l’issue finale de ce procès, Mediapart rappelle que par l’intermédiaire de deux entreprises « satellites » sous-traitantes, « Bouygues avait employé en toute illégalité au moins 460 travailleurs roumains et polonais entre 2008 et 2012 sur ce chantier ». L’article précise également « la cruauté des conditions de travail à Flamanville, où une centaine d’accidents du travail n’ont pas été déclarés ». Les ouvriers « ne disposaient d’aucune protection sociale », d’« aucun congé payé » « pour une majorité d’entre eux » et « pour certains », d’« aucun bulletin de paie ». L'information ne sera jamais relayée par les grandes chaînes d'information[56].
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