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industriel et philanthrope britannique naturalisé américain De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Andrew Carnegie, né le à Dunfermline en Écosse (Royaume-Uni) et mort le à Lenox (dans sa propriété de Shadow Brook) dans le Massachusetts (États-Unis) d'une pneumonie[1], est un industriel et philanthrope écossais naturalisé américain. Il est l'un des principaux acteurs de l’essor de l’industrie de l'acier aux États-Unis à la fin du XIXe siècle.
Recteur Université d'Aberdeen | |
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- | |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière de Sleepy Hollow (en) |
Surnom |
« L'homme le plus riche du monde » |
Nationalité | |
Activités |
Philanthrope, marchand, entrepreneur, écrivain, industriel, magnat des affaires, économiste, fabricant |
Père |
William Carnegie (d) |
Mère |
Margaret Morrison Carnegie (d) |
Fratrie |
Thomas M. Carnegie (en) |
Conjoint |
Louise Whitfield Carnegie (en) |
Enfant |
Margaret Carnegie Miller (en) |
Parentèle |
Parti politique | |
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Membre de | |
Mouvements | |
Distinctions |
Andrew Carnegie est premier fils de l'union de Margaret et William Carnegie. Son père participe au chartisme, mouvement social dont le but est d'améliorer les conditions de vie des ouvriers en Grande-Bretagne[2].
Alors que le commerce de son père périclite, sa famille émigre aux États-Unis en 1848 et, alors qu'il a treize ans, Andrew Carnegie emménage à Allegheny en Pennsylvanie[2].
Après avoir commencé dans l'industrie textile comme simple ouvrier, il décida de s'éduquer en allant lire des livres dans les bibliothèques proches de sa maison.
Il crée par la suite l'une des plus importantes aciéries américaines à Pittsburgh, entre la guerre de Sécession et le début du XXe siècle.
Le succès de sa société, Carnegie Steel Company (en), est essentiellement lié à sa capacité de produire en grande quantité et à bas prix des rails de chemin de fer, dont la demande est forte à cette époque. Il fonde notamment en 1865 la Keystone Bridge Company (en) qui est à l'origine du pont Eads[3]. Il participe également à la fabrication de matériel ferroviaire avec la Pittsburgh Locomotive and Car Works (en).
Il conclut en 1889 un accord avec l'American Federation of Labor, s'engageant à ne plus diminuer les salaires pour une période de trois ans. En 1892, Henry Clay Frick, dirigeant de l'entreprise pendant les vacances de Carnegie en Italie, décide de réduire de 18 % les salaires des travailleurs. La grève qui s'ensuit est réprimée très durement (16 morts) par des miliciens recrutés par l'entreprise et le travail reprend. Quand Carnegie apprend la victoire de Frick, il lui adresse un télégramme : « Félicitations sur toute la ligne — la vie est de nouveau digne d’être vécue — que l'Italie est donc jolie[4]. »
En 1901, pour la somme de 480 millions de dollars, il vend ses propriétés industrielles à un groupe de financiers mené par J. P. Morgan, ce qui constitue à l'époque un record pour une cession commerciale. Il est surnommé « l'homme le plus riche du monde » et devient l'incarnation du rêve américain.
On se souvient surtout d'Andrew Carnegie en tant que bienfaiteur et philanthrope. Jusqu'à sa mort, en 1919, il aura laissé plus de 350 millions de dollars à diverses fondations[5], et les derniers 30 millions de sa fortune restant à sa mort sont légués à diverses œuvres de charité[6].
Il a créé aux États-Unis environ 2 500 bibliothèques publiques gratuites portant son nom[7], les Carnegie Libraries. Il a aussi financé 65 bibliothèques annexes dans la ville de New York[7] et aidé des institutions culturelles, des églises et des parcs publics.
Il fait construire la célèbre salle de spectacle Carnegie Hall à New York, inaugurée en 1891.
En 1891 également, le California Institute of Technology a été créé grâce à des fonds mis par Andrew Carnegie à la disposition de l'astronome George Ellery Hale.
En 1896, il a créé le Carnegie Museum of Art de Pittsburgh, en Pennsylvanie. De 1899 à 1902, il est le président de la Saint Andrew's Society of the State of New York.
Il construit en 1900 les Carnegie Technical Schools, rebaptisées en 1912 Carnegie Institute of Technology, et depuis 1967 l'université Carnegie-Mellon. Celle-ci est destinée à apporter un enseignement technique de qualité aux enfants de travailleurs dépourvus de ressources.
En 1902, il finance la construction du lac Carnegie (New Jersey) pour les besoins de l'équipe d'aviron de l'université de Princeton à l'instigation d'Howard Russell Butler.
Il fonde en 1910 la Fondation Carnegie pour la paix internationale, qui se définit aujourd'hui comme un think tank global.
En 1918, il crée The Carnegie Foundation for the Advancement of Teaching, un fonds de pension pour les chercheurs et professeurs, aujourd'hui TIAA-CREF, une organisation reconnue d'utilité publique aux États-Unis.
En France, la donation Carnegie a permis la construction de la bibliothèque de Reims, inaugurée en 1928[8], de style art déco. Elle a également doté de 150 000 dollars la reconstruction des bâtiments publics de Fargniers dans l'Aisne (aujourd'hui commune associée à Tergnier), classés au titre des monuments historiques en 1998.
Andrew Carnegie est resté célèbre pour avoir fondé une philosophie de la philanthropie, plus connue sous le nom de « Gospel of Wealth » (littéralement « Évangile de la Richesse »). Sa pensée fut popularisée à travers les États-Unis par la publication d'une série d'essais à caractère autobiographique titrée Wealth, qui parut pour la première fois dans The North American Review en [9]. La philosophie du « Gospel of Wealth » d'Andrew Carnegie se caractérise par un mélange d'idées puritaines et de darwinisme social[10] où se dessine une société organisée selon le schéma des classes sociales. En effet, la recherche de l'accumulation du profit doit être ce qui anime le pauvre tandis qu'en haut de la hiérarchie, les hommes de richesse se doivent d'accumuler de l'argent pour en redistribuer les surplus durant leur vie à ceux qui s'aident eux-mêmes.
La fortune personnelle de Carnegie était colossale. D'après le blog financier Celebrity Networth, il serait le quatrième homme le plus riche de tous les temps[11].
Il fait partie des personnalités dont John Dos Passos a écrit une courte biographie, au sein de sa trilogie U.S.A.
Andrew Carnegie fait partie des grands magnats de l'Amérique traités dans le cadre de l'émission Secrets d'histoire, intitulée Gatsby et les Magnifiques, diffusée le sur France 2[12].
Il a obtenu plusieurs doctorats honoris causa :
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