Éthique de l'environnement
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L’éthique de l'environnement ou éthique environnementale (anglais : environmental ethics) est une branche de la philosophie de l'environnement, principalement formalisée dans le monde anglo-américain et australien au XXe siècle. Elle se veut une nouvelle éthique relative à la protection de l'environnement.
Elle concerne directement, ou indirectement, les rapports entre idéologies, cultures et actions humaines (individuelles et collectives) avec l'environnement et les êtres naturels[1]. Ces derniers sont pris en compte individuellement, mais aussi et de plus en plus collectivement et dans leurs interactions complexes au travers des communautés ou associations écologiques et plus récemment au travers de la biosphère.
Bien au-delà d'un simple déploiement de l'éthique appliquée, l'éthique environnementale examine les rapports « homme-nature » en cherchant également à considérer les besoins propres de la nature. Elle analyse les rapports de l'espèce humaine avec les entités naturelles vivantes sous l'angle de tous leurs impacts, dans l'espace et dans le temps, et à l'aune de valeurs morales. En cela, elle se démarque des approches anthropocentriques[2] du vivant nées en Europe et centrées sur l'Homme et ses besoins. Elle intègre les apports des sciences et techniques et en particulier de l'écologie et de la biologie de la conservation[l 1].
L'éthicien qui s'intéresse au statut des entités naturelles vivantes, peut alors dans cette perspective attribuer l'équivalent de valeurs intrinsèques aux espèces ou systèmes naturels, valeurs que l'on pourrait, voudrait ou devrait éventuellement accorder ou reconnaître à ces êtres de nature ou (espèces sauvages ou domestiques, écosystèmes, biosphère) qui les composent, ainsi qu'aux fonctions ou services écologiques et aménitaires qu'ils rendent.
Cette approche pose ou repose donc la question des droits et devoirs de l'homme vis-à-vis des espèces, de la naturalité et des frontières posées par l'homme entre lui-même et ce qu'il perçoit comme la nature ou l'environnement. Elle peut élargir les principes de prévention et de précaution au monde vivant, y compris pour des espèces non jugées vitales ou utiles pour l'homme. En cela, la personne adhérant à une éthique de l'environnement peut élargir sa sphère de considération morale et donc avoir de nouveaux devoirs envers des entités n'étant pourtant pas des agents moraux mais seulement des patients moraux, contrairement à l'usage qui est de penser que seuls les agents moraux (individus ayant des devoirs) seraient des patients moraux (bénéficiaires de droits).
D'après Gérald Hess, plusieurs paradigmes proposent d'étendre le champ de notre considération morale au delà des humains :
- Le Pathocentrisme propose de considérer les êtres vivants sensibles comme des patients moraux. C'est le cas des philosophes de la condition animale s'inscrivant dans la continuité de la critique du spécisme initiée par Richard Ryder (Peter Singer, Tom Regan, Martha Nussbaum).
- Le Biocentrisme propose de considérer les êtres vivants (y compris non-sensibles) comme des patients moraux envers lesquels nous devrions avoir des devoirs (Paul W. Taylor, Robin Attfield).
- L'Ecocentrisme (propose de considérer la planète ou les écosystèmes comme des entités bénéficiaires de droits moraux, donc des patients moraux (Arne Naess, James Lovelock, Michel Serres)[3]