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historien de l’art français, spécialiste de l’art religieux en France De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Émile Mâle, né le à Commentry (Allier) et mort le à Fontaine-Chaalis (Oise)[4], est un historien d'art français, membre de l'Académie française.
Fauteuil 2 de l'Académie française | |
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Pierre Mâle Gilberte Émile-Mâle (d) |
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Membre de |
Académie des inscriptions et belles-lettres (- Medieval Academy of America () Académie française (- Section d'histoire et d'archéologie de l'Institut d'études catalanes () Académie hongroise des sciences British Academy Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique Académie polonaise des arts et sciences Académie pontificale romaine d'archéologie Académie des Lyncéens |
Distinctions | |
Archives conservées par |
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 7477-7479, 8907, 4 pièces, date inconnue, -)[1],[2],[3] |
Émile Mâle fut un spécialiste de l’art chrétien médiéval et a laissé une œuvre importante, qui compte de nombreuses monographies sur les églises et cathédrales de France (La Cathédrale de Reims, Notre-Dame de Chartres, La Cathédrale d’Albi)[5].
Fils de Gilbert Mâle, ingénieur de l'École des mines d'Alès, Émile Mâle est le père du psychanalyste Pierre Mâle. Sa fille Gilberte (1912-2008) fut conservatrice en chef du patrimoine[6]
Émile Mâle effectue sa scolarité secondaire à Saint-Étienne, puis entre à l’École normale supérieure en 1883[5]. En 1886, il obtient l’agrégation de lettres. C'est cette même année, lors d'un voyage en Italie où il découvre la chapelle des Espagnols à Santa Maria Novella à Florence, qu'il décide de ne pas s'orienter vers un cursus d'études classiques et choisit l'histoire de l'art médiéval[5].
Il est nommé professeur en classe de rhétorique à Saint-Étienne, puis professeur à Toulouse.
En 1899, il soutient sa thèse sur L’Art religieux au XIIIe siècle en France[7] puis est chargé d'un cours d'histoire de l'art chrétien à partir de 1906 à la Sorbonne, où la chaire d’histoire de l’art lui est attribuée en 1912[8]. Il est élu membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1918. En 1923, il succède à Mgr Duchesne comme directeur de l’École française de Rome et consacre une partie de ses recherches aux édifices de la Rome chrétienne (Rome et ses vieilles églises). En 1927, il est élu membre de l’Académie française avant de prendre sa retraite en 1937[5].
Il est mort le [8] et est enterré au cimetière de Commentry aux côtés de son épouse née Marie Marguerite Granier, décédée le .
Émile Mâle fut l'un des premiers historiens d'art, avec d'autres de langue allemande tel Aloïs Riegl, à transformer l'histoire de l'art en une discipline internationalement respectée[9]. L’historien de l’art Jean Seznec a été fortement influencé par sa méthodologie.
Sa thèse L’Art religieux au XIIIe siècle en France apporte un changement majeur dans les études médiévales et dans l'histoire de l'art[9]. Son succès est tel qu'elle est éditée une troisième fois dix ans après sa première parution, ce qui est exceptionnel pour un ouvrage de ce type[7]. En 2011, on ne compte pas moins de neuf éditions et de nombreuses traductions[9]. Ce succès, il le doit autant à la qualité de son travail qu'à celle de sa plume, qui fait dire à certains qu'il « avait l'art de faire fleurir les roses sur les ronces »[7]. Dans cette œuvre, il ne pose ni plus ni moins que les bases d'une nouvelle méthode maintenant communément adoptée par les historiens de l'art[9].
« Partant de l’idée, aujourd’hui familière, que le christianisme, en particulier médiéval, conçut l’art comme une « prédication muette », c’est-à-dire comme la traduction, dans le langage des formes, des vérités de la foi, il entreprend de mettre systématiquement en rapport l’iconographie et ses « sources d’inspiration », c’est-à-dire les grands textes (scripturaires, exégétiques, théologiques, hagiographiques…) lui ayant servi de programme. »[9]
Il complète sa thèse en étudiant l’art religieux en France dans les siècles précédents et suivants. Dans L’Art religieux au XIIIe siècle en France, il démontre en particulier l’influence de l’art héllénistique et de l’art syrien, par l'intermédiaire des ouvrages sacrés illustrés de miniatures, sur l’art roman[10].
L'Académie des inscriptions et belles-lettres lui décerne le prix Gobert en 1910 pour ses ouvrages L'Art religieux de la fin du Moyen Âge en France et L'Art religieux du XIIIe siècle en France.
Sa fille Gilberte a consacré beaucoup d'efforts à la mémoire de son père : elle a assuré la réédition de plusieurs de ses œuvres, elle a fait des donations à la ville de Commentry (en particulier la maison familiale de la place du 14-Juillet) et à l'Institut de France, elle s'est occupée du prix Émile-Mâle qu'elle avait fondé avec la ville de Commentry[11].
Le prix Émile-Mâle a été créé en 1984 par la ville de Commentry et Gilberte Émile-Mâle, qui a assuré la présidence du jury[13]. Ce prix annuel récompense la restauration d'un élément du patrimoine architectural ou mobilier du département de l'Allier.
Parmi les bénéficiaires :
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