Élections législatives pakistanaises de 2024
élections au Pakistan / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
Les élections législatives pakistanaises de 2024 se déroulent le afin d'élire les membres de l'Assemblée nationale du Pakistan. Des élections provinciales ont lieu le même jour au Pendjab, au Baloutchistan, au Khyber Pakhtunkhwa et dans le Sind.
| ||||||||||||||
Élections législatives pakistanaises de 2024 | ||||||||||||||
336 sièges à l'Assemblée nationale (majorité absolue : 169 sièges) | ||||||||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Corps électoral et résultats | ||||||||||||||
Inscrits | 128 585 760 | |||||||||||||
Indépendants soutenus par le Mouvement du Pakistan pour la justice – Gohar Ali Khan | ||||||||||||||
Voix | 18 457 567 | |||||||||||||
31,17 % |
0,7 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 93 | 65 | ||||||||||||
Ligue musulmane du Pakistan (N) – Nawaz Sharif | ||||||||||||||
Voix | 13 999 656 | |||||||||||||
23,64 % |
0,8 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 123 | 41 | ||||||||||||
Parti du peuple pakistanais – Bilawal Bhutto Zardari | ||||||||||||||
Voix | 8 244 944 | |||||||||||||
13,92 % |
0,9 | |||||||||||||
Sièges obtenus | 68 | 14 | ||||||||||||
Premier ministre | ||||||||||||||
Sortant | Élu | |||||||||||||
Shehbaz Sharif PML-N |
Shehbaz Sharif PML-N | |||||||||||||
Premier ministre intérimaire | ||||||||||||||
Anwar ul-Haq Kakar | ||||||||||||||
Election Commission of Pakistan | ||||||||||||||
modifier - modifier le code - voir Wikidata |
Les élections sont un temps prévues de manière anticipée à la suite de la dissolution de l'assemblée en avril 2022 par le Premier ministre et dirigeant du Mouvement du Pakistan pour la justice (PTI), Imran Khan, afin d'échapper à une motion de censure déposée par l'opposition. Celle-ci réclame des élections anticipées à partir de 2019, un an après la victoire controversée du PTI aux précédentes élections législatives. Cette dissolution est cependant invalidée par la Cour suprême. Renversé par la motion de censure qui s'ensuit, Imran Khan cède la place au chef de l'opposition Shehbaz Sharif (PML-N). Celui-ci continue de réclamer des élections anticipées puis échappe à une tentative d'assassinat.
Le gouvernement de Shehbaz Sharif et le gouvernement intérimaire qui s'ensuit voient le retour au Pakistan et l'annulation des condamnations du dirigeant historique de la PML-N, Nawaz Sharif, en exil depuis sa condamnation pour évasion fiscale dans le cadre du scandale des Panama Papers, et qui est de nouveau éligible au poste de Premier ministre, ainsi que l’emprisonnement puis les condamnations multiples d'Imran Khan, pour corruption, fuite d'un document classifié censé prouver une collusion entre l'armée du Pakistan et les États-Unis pour le renverser du fait de son refus de rompre avec la Russie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, ainsi que pour mariage illégal. Après plusieurs mois de reports successifs des élections législatives, le scrutin a finalement lieu en l'absence du PTI, empêché de concourir à la suite d'une décision controversée de la Commission électorale, confirmée par la Cour suprême. Les condamnations successives du PTI et de ses dirigeants, ainsi que la disqualification du PTI et la répression de ses partisans, sont dénoncées par les observateurs.
Bien que contraints à se présenter en indépendants, les candidats du PTI arrivent en tête du scrutin, marqué par des accusations de fraude électorale envers le gouvernement, soupçonné d'avoir modifié les résultats afin d'amoindrir les résultats de ces indépendants. La non-appartenance officielle à une formation politique privent par ailleurs ces derniers de la répartition des 70 sièges réservés, sur un total de 336 députés. À l'issue du scrutin, Nawaz Sharif déclare vainqueure la PML-N, et annonce la formation d'un gouvernement avec le soutien du Parti du peuple pakistanais.