Les élections fédérales canadiennes de 1974 se déroulent le afin d'élire les députés de la trentième législature de la Chambre des communes du Canada. Le Parti libéral du Canada est reconduit au pouvoir avec son premier gouvernement majoritaire depuis 1968, donnant un troisième mandat au premier ministre Pierre Elliott Trudeau. Le Parti progressiste-conservateur de Robert Stanfield obtient de bons résultats au Canada atlantique et dans l'Ouest canadien, mais l'appui de l'Ontario et du Québec aux libéraux assure un mandat majoritaire à ces derniers.

Faits en bref 264 sièges de la Chambre des communes (Majorité absolue : 133 sièges), Type d’élection ...
Élections fédérales canadiennes de 1974
264 sièges de la Chambre des communes
(Majorité absolue : 133 sièges)
Type d’élection Élection législative fédérale
Parti libéral  Pierre Elliott Trudeau
Voix 4 102 853
43,15%
en augmentation 4,7
Sièges obtenus 141 en augmentation 32
Parti progressiste-conservateur  Robert Stanfield
Voix 3 371 319
35,46%
en augmentation 0,4
Sièges obtenus 95 en diminution 11
NPD  David Lewis
Voix 1 467 748
15,44%
en diminution 2,4
Sièges obtenus 16 en diminution 15
Crédit social  Réal Caouette
Voix 481 231
5,06%
en diminution 2,5
Sièges obtenus 11 en diminution 4
Résultats par province
Carte
Sièges à la Chambre des communes
Diagramme
Premier ministre
Sortant Élu
Pierre Elliott Trudeau
Libéral
Pierre Elliott Trudeau
Libéral
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Contexte

Un enjeu central de l'élection est le contrôle de l'inflation, qui monte en flèche. Stanfield propose un « gel de 90 jours des prix et des salaires » pour briser le momentum de l'inflation. Trudeau, qualifiant cette politique d'intrusion sur les droits des entreprises et employés de déterminer ou de négocier leurs propres prix et salaires, la ridiculise avec la phrase « Zap ! Vous êtes gelés [1]! ». Pourtant, en 1975, Trudeau introduit son propre système de contrôle des prix et salaires, sous contrôle du « Conseil anti-inflation ».

Le Nouveau Parti démocratique, dirigé par David Lewis, perd moins de deux points et demi de pourcentage dans les suffrages en comparaison avec l'élection précédente, mais perd tout de même près de la moitié de ses sièges aux Communes.

Le Parti Crédit social du Canada, mené par Réal Caouette, continue à perdre du terrain, tombant à 11 sièges, soit un de moins qu'il n'en faut pour obtenir le statut de parti officiellement reconnu à la Chambre des communes (ainsi que les fonds de recherche associés à ce statut et le droit de siéger dans les comités de la Chambre des communes). Toutefois, le gouvernement libéral accorde exceptionnellement le statut officiel au Crédit social ; ils croient que les appuis des créditistes se font principalement aux dépens des progressistes-conservateurs, et qu'il est donc dans leur intérêt de continuer à encourager la division du vote.

Un siège au Nouveau-Brunswick est remporté par le candidat indépendant Leonard Jones. Ancien maire de Moncton, Jones avait remporté la nomination du Parti progressiste-conservateur, mais le chef du parti Robert Stanfield refuse de signer l'investiture de Jones parce que ce dernier s'oppose fortement au bilinguisme officiel, une position contraire à celle du parti. Jones se présente alors en tant qu'indépendant et est élu. Après l'élection, le chef créditiste Caouette invite Jones à se joindre au caucus de son parti ; avec un membre de plus, le parti serait qualifié pour le statut officiel de parti. Caouette justifie l'invitation en disant que Jones est d'accord avec l'éducation bilingue au niveau primaire. Jones refuse l'invitation de Caouette et siège en tant qu'indépendant.

Notes

Résultats

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