Scala naturæ
conception classique de l'ordre de l'univers / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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La scala naturæ (terme signifiant littéralement « l'échelle de la nature » mais souvent traduit par « chaîne des êtres » ou « grande chaîne de la vie ») est une conception classique de l'ordre de l'univers, qui distingue le monde minéral du monde vivant et classe les organismes de ce dernier du plus simple au plus complexe, et dont la principale caractéristique est une stricte hiérarchie linéaire et continue entre les niveaux.
L'idée de ce type d'échelle qui consiste à étager tout le vivant selon un axe linéaire de propriétés cumulées remonte à Démocrite et à Platon, mais c'est Aristote qui la formalise, donnant naissance au scalisme, conception hiérarchique de l'organisation du vivant, alors que selon Bernard Balan, c'est exactement le contraire, sa classification naturelle n'est pas sériale, elle est catégorielle, l'échelle ou la hiérarchie concernait seulement des âmes[pas clair][1]. Ce scalisme, d'abord fixiste, prend un sens résolument théologique au Moyen Âge et à la Renaissance. À partir de 1745, quasiment toute l'Europe intellectuelle admet le principe de l'échelle de la Nature, au point que le philosophe naturaliste Jean-Baptiste-René Robinet s'en sert pour affirmer la supériorité de la race blanche sur le reste de l'espèce humaine. Dans le dernier tiers du XVIIIe siècle se développent des arbres de vie qui sont en fait un mélange d'arbre et d'échelle mitigée de phénéticisme. L'arbre phylogénétique publié en 1859 dans L'Origine des espèces de Darwin remet en cause ce scalisme en développant l'idée d'évolution biologique mais cette pensée hiérarchique et scaliste persiste aujourd'hui[2].