Le fait que l'on utilise l'énergie atomique à des fins guerrières ne transforme pas les conflits internationaux en problèmes de physique ; de même, le fait que le comportement humain utilise le cerveau ne transforment pas les conflits moraux et personnels en problèmes de médecine.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 48
Le sentiment de la honte est étroitement lié à ce que les autres pensent de nous.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 70
En fait, dans une certaine mesure, toute douleur constitue un signe iconique de tout autre. De même que dans l'image représentant un œuf, nous reconnaissons tous les œufs que nous ayons jamais vu, toute douleur dont nous faisons l'expérience est partiellement constituée de toutes les douleurs que nous ayons jamais ressenties.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 127
Ce dont il faut se rappeler, c'est que plus l'image qu'une personne a d'elle-même est abîmée et vulnérable, plus son besoin de la sauvegarder et de la renforcer sera grand.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 153
Raisons et causes opèrent, pour ainsi dire, dans un champs éthiquement neutre, tandis que les motifs et les justifications sont utilisés dans un contexte qui entretient plus ou moins explicitement des considérations éthiques.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 165
Le but implicite de la communication est d'obtenir une aide.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 174
Dans une relation fort-faible, seul le membre faible de la pair a besoin de craindre de susciter l'envie de son partenaire ; le fort n'éprouve pas en effet de crainte analogue, car il sait que le faible est sans pouvoir pour agir de manière aussi destructrice à son égard.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 184
La manière la plus simple pour l'opprimé d'améliorer son sort, c'est presque toujours de changer le règles du jeu de la vie en établissant de nouvelles règles qui lui sont favorables.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 189
Plus l'écart entre les prescriptions morales et le comportement social réel est grand, plus se fait sentir le besoin de sacrifier des boucs émissaires afin de maintenir le mythe social selon lequel l'homme vit selon les éthiques qu'il professe officiellement.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 196
Il suffit pour réussir dans le jeu de la vie de "jouer un rôle" et d'obtenir l'approbation sociale pour ce rôle.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 236
C'est ce qu'une personne à appris qui détermine ce qu'elle estime digne d'être réalisé ou de devenir le but de son existence.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 246
Un homme complètement dénué d'espoir est une impossibilité psychologique, tout comme un homme n'ayant aucun but.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 259
On a l'habitude de définir la psychiatrie comme une spécialité médicale qui s'intéresse à l'étude, au diagnostic et au traitement de la maladie mentale. Cette définition est fallacieuse et fausse. La maladie mentale est un mythe. Les psychiatres ne s'intéressent pas plus à la maladie mentale qu'à son traitement. Dans la pratique, ils ont affaire à des problèmes personnels, sociaux et éthique de l'existence.
Le Mythe de la maladie mentale, Thomas Szasz (trad. Denise Berger), éd. Payot, 1977, p. 265