L’imitation ne se contente pas de rapprocher les gens ; elle les sépare, et le paradoxe est qu’elle peut faire ceci et cela simultanément.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990
(ISBN 2-246-24991-0), p.
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…l’envie est de tous les péchés le plus difficile à avouer, et le plus répandu.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990
(ISBN 2-246-24991-0), p.
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Il est inévitable qu’à un moment donné, même les meilleurs amis du monde croisent sur leur chemin un objet qu’ils ne peuvent ni ne souhaitent partager.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990
(ISBN 2-246-24991-0), p.
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L’amitié est cette coïncidence parfaite de deux désirs. Mais l’envie et la jalousie ne sont pas autre chose. La mimesis du désir est à la fois le ressort de ce que l’amitié offre de meilleur et de ce que la haine a de pire.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990
(ISBN 2-246-24991-0), p.
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Nos désirs ne deviennent vraiment convaincants que lorsqu’ils sont reflétés par ceux des autres.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990
(ISBN 2-246-24991-0), p.
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Si l’on est trop assuré de leur possession, même les biens les plus importants et les plus rares perdent l’attrait qui était le leur.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990
(ISBN 2-246-24991-0), p.
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Il faut voir dans les mythes le récit nécessairement déformé d’une violence collective spontanée qui rassemble à nouveau une communauté que la rivalité mimétique a fait voler en éclats.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990
(ISBN 2-246-24991-0), p.
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Tous les abandons ont leur source dans le désenchantement qui naît d’une possession sans histoire.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990
(ISBN 2-246-24991-0), p.
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Dès lors qu’un rôle nous appartient en propre, dès lors qu’on est officiellement et culturellement habilité à le jouer, il perd de son prestige. Le rôle des autres est toujours plus fascinant que le sien.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990
(ISBN 2-246-24991-0), p.
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Dans les mythes et les légendes d’où sont tirées la plupart des tragédies, la fraternité est presque toujours associée à la réciprocité de la vengeance. Un examen attentif révèle que le héros tragique par excellence n’est pas l’individu solitaire, l’Œdipe de Freud et de la Poétique d’Aristote, mais le couple des frères ennemis, Étéocle et Polynice, Hamlet et Claudius.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990
(ISBN 2-246-24991-0), p.
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