Mensonge romantique et Vérité romanesque(1961), René Girard, éd. Hachette, coll.«Pluriel»,2003 (ISBN2-01-279133-6), p.252
Les parents s'étonnent d'avoir produit des monstres; ils voient dans leurs enfants l'antithèse de ce qu'ils sont eux-mêmes. Ils ne perçoivent pas le lien entre l'arbre et le fruit.
Mensonge romantique et Vérité romanesque(1961), René Girard, éd. Hachette, coll.«Pluriel»,2003 (ISBN2-01-279133-6), p.285
Nous sommes hypnotisés par des dieux dérisoires et notre souffrance redouble de les savoir dérisoires.
Mensonge romantique et Vérité romanesque(1961), René Girard, éd. Hachette, coll.«Pluriel»,2003 (ISBN2-01-279133-6), p.298
Ce regard si redouté, ce regard qui est la mort de l'orgueil est un regard sauveur.
Mensonge romantique et Vérité romanesque(1961), René Girard, éd. Hachette, coll.«Pluriel»,2003 (ISBN2-01-279133-6), p.330
Une victoire sur l'amour-propre nous permet de descendre profondément dans le Moi et nous livre, d'un même mouvement, la connaissance de l’Autre. À une certaine profondeur le secret de l’Autre ne diffère pas de notre propre secret.
Mensonge romantique et Vérité romanesque(1961), René Girard, éd. Hachette, coll.«Pluriel»,2003 (ISBN2-01-279133-6), p.334
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L'amour, comme la violence, abolit les différences.
Des choses cachées depuis la fondation du monde, René Girard, éd. Grasset, 1978, p.363
Il n'est pas de culture à l'intérieur de laquelle chacun ne se sente "différent" des autres et ne pense les "différences" comme légitimes et nécessaires.
Le Bouc émissaire, René Girard, éd. Grasset, 1982 (ISBN2-253-03738-9), p.33
Pour qu'un groupe humain perçoive sa propre violence collective comme sacrée, il faut qu'il l'exerce unanimement contre une victime dont l'innocence n'apparaît plus, du fait même de cette unanimité.
La Route antique des hommes pervers, René Girard, éd. Grasset, 1985 (ISBN2-246-35111-1), p.46
La tendance mimétique fait du désir la copie d'un autre désir et débouche nécessairement sur la rivalité.
La Violence et le Sacré(1990), René Girard, éd. Hachette, coll.«Pluriel»,2004 (ISBN2-01-278897-1), p.249
La tendance à effacer le sacré, à l'éliminer entièrement, prépare le retour subreptice du sacré, sous une forme non pas transcendante mais immanente, sous la forme de la violence et du savoir de la violence.
La Violence et le Sacré(1990), René Girard, éd. Hachette, coll.«Pluriel»,2004 (ISBN2-01-278897-1), p.480
…l’envie est de tous les péchés le plus difficile à avouer, et le plus répandu.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990 (ISBN2-246-24991-0), p.10
Il est inévitable qu’à un moment donné, même les meilleurs amis du monde croisent sur leur chemin un objet qu’ils ne peuvent ni ne souhaitent partager.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990 (ISBN2-246-24991-0), p.19
L’amitié est cette coïncidence parfaite de deux désirs. Mais l’envie et la jalousie ne sont pas autre chose. La mimesis du désir est à la fois le ressort de ce que l’amitié offre de meilleur et de ce que la haine a de pire.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990 (ISBN2-246-24991-0), p.19
Nos désirs ne deviennent vraiment convaincants que lorsqu’ils sont reflétés par ceux des autres.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990 (ISBN2-246-24991-0), p.24
Il faut voir dans les mythes le récit nécessairement déformé d’une violence collective spontanée qui rassemble à nouveau une communauté que la rivalité mimétique a fait voler en éclats.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990 (ISBN2-246-24991-0), p.39
Tous les abandons ont leur source dans le désenchantement qui naît d’une possession sans histoire.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990 (ISBN2-246-24991-0), p.49
Dès lors qu’un rôle nous appartient en propre, dès lors qu’on est officiellement et culturellement habilité à le jouer, il perd de son prestige. Le rôle des autres est toujours plus fascinant que le sien.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990 (ISBN2-246-24991-0), p.80
Dans les mythes et les légendes d’où sont tirées la plupart des tragédies, la fraternité est presque toujours associée à la réciprocité de la vengeance. Un examen attentif révèle que le héros tragique par excellence n’est pas l’individu solitaire, l’Œdipe de Freud et de la Poétique d’Aristote, mais le couple des frères ennemis, Étéocle et Polynice, Hamlet et Claudius.
Shakespeare. Les feux de l’envie, René Girard, éd. Grasset, 1990 (ISBN2-246-24991-0), p.334
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De toutes les menaces qui pèsent sur nous, la plus redoutable, nous le savons, la seule réelle, c'est nous-mêmes.
Celui par qui le scandale arrive(2001), René Girard, éd. Hachette, coll.«Pluriel»,2006, p.15