philosophe, biographe et moraliste grec de la Rome antique De Wikiquote, le recueil de citations libre
Plutarque (en grec ancien Πλούταρχος / Ploútarkhos), né à Chéronée en Béotie vers 46 ap. J.-C., mort au même endroit en 125, est un biographe et moraliste de la Grèce antique. Il est principalement connu pour ses Vies parallèles, qui relatent les vies de personnalités grecques et romaines historiques ou plus rarement mythologiques en les comparant entre elles. On a également conservé de lui de très nombreux traités sur des sujets très variés, regroupés après l'Antiquité sous le titre Œuvres morales.
La syrienne Sémiramis était la servante et la concubine d'un esclave né dans le palais du roi Ninos. Ce prince si puissant, l'ayant un jour aperçue, en devint amoureux et elle prit sur lui assez d'empire et d'ascendant pour lui demander de la laisser diriger les affaires du royaume, assise sur le trône et ceinte du diadème, pendant une journée. Ninos y consentit; il commanda à tous ses sujets de la servir et de lui obéir comme à lui-même. Elle usa de modération dans les premiers ordres qu'elle donna, afin d'éprouver la docilité des gardes; puis, voyant qu'ils ne manifestaient aucune résistance, aucune hésitation, elle leur ordonna de se saisir de Ninos, puis de l'enchaîner, et finalement de le tuer; cela fait, elle régna longtemps sur l'Asie avec éclat.
Erotikos, Plutarque(trad. Robert Flacelière, revu par Françoise Frazier), éd. Les Belles Lettres, coll.«Classiques en poche»,2008, 9,p.32-33
Certes, priser dans une femme la richesse plus que la vertu ou la naissance, cela est vil et bas, mais fuir la richesse unie à la vertu et à la naissance, cela est stupide!
Erotikos, Plutarque(trad. Robert Flacelière, revu par Françoise Frazier), éd. Les Belles Lettres, coll.«Classiques en poche»,2008, 14,p.55
Sur l'éducation des enfants
Il faut amener les enfants à la pratique du bien par des exhortations, des paroles, et non pas, grands dieux! par des coups et des mauvais traitements.
Si vous répugnez à tuer vous-mêmes la bête, si vous hésitez à la manger crue et encore chaude, c'est que vous reconnaissez implicitement que vous commettez un meurtre et que vous vous en effrayez, en vertu de votre constitution innée où se fonde le droit naturel.