Lorsque le créateur finissant son ouvrage,
De ses rares beautés fit le portrait vivant,
L'homme était trop heureux, au sortir du néant,
De porter sur le front cette divine image.
Le monde tout entier était son apanage;
Sur tous les animaux son pouvoir était grand:
Le sort ne put souffrir qu'il vécut si content;:
Il lui ravit bientôt un si doux avantage.
Sous prétexte d'aider à ses futurs ennuis,
Il lui fit une femme; il ne put faire pis:
Le malheureux dormait, il ne put s'en défendre.
Il vit en s'éveillant la cause de ses maux,
Il la prit; mais hélas l il devait s'aller pendre;
Car son premier sommeil fut son dernier repos.
Ce poème anonyme est très souvent repris dans divers recueils du XVIIIè siècle
Annales poétiques, ou almanach des muses. Tome XXIV., Anonyme, éd. Mérigot, 1783, p.64
XIXè siècle
Le propre d'un esprit de femme, c'est que, sauf les moments vifs, toutes les idées y sont vagues et en train de se fondre l'une dans l'autre. Vous y poignez, comme une lueur dans un brouillard mouvant et rose.
Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge, Hippolyte Taine, éd. Hachette, 1867, p.58-59
Donner à une femme du raisonnement, des idées, de l'esprit, c'est mettre un couteau dans la main d'un enfant.
Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge, Hippolyte Taine, éd. Hachette, 1867, p.336
XXè siècle
David Douillet
On dit que je suis misogyne. Mais tous les hommes le sont. Sauf les tapettes! Je crois qu'il y a du vrai, en particulier dans le sport. Mais c'est une misogynie rationnelle que je peux expliquer.
(fr)L'Âme du conquérant, David Douillet, éd. Robert Laffont, 1998 (ISBN9782221094051), chap. Défauts et des vrais,p.237
Ne vaut-il pas mieux tomber aux mains d'un meurtrier que dans les rêves d'une femme en chaleur?
Ainsi parlait Zarathoustra, Friedrich Nietzsche(trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll.«Les Classiques de Poche»,1972 (ISBN978-2-253-00675-6), partie I,chap. «De la chasteté»,p.72