«Thierry Carcenac: « Mourir pour des idées, c'est une chose, mais c'est quand même relativement bête »», n. c., ladepeche.fr, 27 octobre 2014 (lire en ligne)
Jean-Marc Jancovici
La bonne question que le militant doit se poser, du moins s'il est sincère dans son envie d'aller le plus vite possible vers un monde décarboné, est celle de l'efficacité comparée des investissements pour faire baisser les émissions en fonction du contexte de départ et du rythme de baisse visé.
Le militant radical, au sens propre du terme, est celui qui s'attaque à la racine des problèmes, ce qui ne détermine pas a priori un mode opératoire ou un autre.
Nous ne sommes pas nés contestataires, nous ne sommes pas nés aussi conscients qu'aujourd'hui des problèmes du monde. Il a donc fallu que des discussions, des débats parfois vifs nous amenèrent à comprendre mieux, puis à chercher une plus grande cohérence entre nos valeurs profondes et nos choix de vie.
Elle [la police] remua ciel et terre pour mettre la main sur tous les papiers possibles, dans la croyance, que certes rien ne justifiait, que l'activisme se manifestait surtout par des paperasses.
Les Réprouvés, Ernst von Salomon, éd. Librairie Plon, 1931, réédition 1951, p.295
Michael Walzer
Les hommes et les femmes qui projettent ces tentatives successives [d'engagement militant] ont alors à choisir entre deux types de politiques, aux noms tout à fait conventionnels même s'il est possible de les poursuivre de très diverses manières: la politique de la pression [peser sur les décisions de ceux qui détiennent le pouvoir] et la politique électorale [participer à la campagne d'un candidat ou d'un parti] – et je suis enclin à penser qu'il n'en existe pas d'autres.
Les politiques préfèrent négocier de la façon la plus vague possible. Les activistes doivent les tenir à distance jusqu'à ce qu'ils soient en mesure de leur imposer leurs conditions, qui doivent être aussi précises que possible.