La victoire perdue, le franc à quatre sous, tout cela avait passé comme lettre à la poste ; les anciens combattants avaient haussé les épaules ; les chansonniers s'en étaient donné à cœur joie contre les politiciens ; le tirage des journaux de droite avait doublé, et c'était tout.
- Sur la politique française de l'après-première guerre mondiale.
Histoire de l'Action Française, Lazare de Gérin-Ricard et
Louis Truc, éd. Fournier-Valdès, 1949, chap. XII, Heurs et malheurs...,
p.
180
Pas davantage jusque-là (…) elle n'avait su tirer les fruits les plus faciles à cueillir de la victoire; elle avait à ce point gâché les avantages que nous avaient valus le génie de nos hommes de guerre et la vaillance de nos soldats que l'on vit bientôt la nation victorieuse, celle qui eût dû dicter sa loi au monde, donner le spectacle d'un pays ruiné, assisté, humilié presque, et obtempérant aux moindres désirs de Londres ou de New-York. Certains de ces désirs exprimaient tant de sottise, de cynisme et d'ingratitude de la part de ces alliés, qu'il serait permis de se demander comment un Clemenceau avait pu y souscrire, si l'on ne savait que ce politicien était le docile serviteur de l'Angleterre et que des raisons de démagogie électorale et de doctrine maçonnique lui dictèrent des acquiescements où s'inscrivait déjà (…) la promesse d'une guerre future.
Histoire de l'Action Française, Lazare de Gérin-Ricard et
Louis Truc, éd. Fournier-Valdès, 1949, chap. XII, Heurs et malheurs...,
p.
180
(...) l'Action française commémora au cimetière Montparnasse le quatrième anniversaire de l'assassinat de Gabriel Syveton, par le port d'une couronne dont la banderole portait : "À la mémoire de Gabriel Syveton, assassiné par ordre, la veille du procès qui fit peur au traître Dreyfus."
Histoire de l'Action Française, Lazare de Gérin-Ricard et
Louis Truc, éd. Fournier-Valdès, 1949, chap. VI, Les camelots du rois,
p.
93
Lorsque, faute de pièces, l'historien est réduit à l'hypothèse, il nous semble qu'il peut limiter les risques d'erreur par l'application de certains principes et, en premier lieu, celui-ci: qu'une mort est rarement spontanée quand elle est trop opportune.
Histoire de l'Action Française, Lazare de Gérin-Ricard et
Louis Truc, éd. Fournier-Valdès, 1949, chap. V, L'action et la pensée,
p.
76
(...) l'Action française n'autorisera pas ses membres à s'abstenir, parce que ce serait faciliter à ses adversaires le moyen d'accéder au pouvoir, et que, pour écarter de ce pouvoir ceux qu'elle considère comme les ennemis de la France, elle se doit d'employer tous les moyens, "même légaux"!
Histoire de l'Action Française, Lazare de Gérin-Ricard et
Louis Truc, éd. Fournier-Valdès, 1949, chap. III, Hommes et doctrine,
p.
52-53
Parvenus à "dominer" la France, les Quatre États Confédérés constituent, par la grâce de l'Election, "le Pays Légal". Tout le reste, c'est le "Pays Réel". Et le Pays légal opprime, spolie avilit et surtout conduit à sa ruine le Pays réel.
Histoire de l'Action Française, Lazare de Gérin-Ricard et
Louis Truc, éd. Fournier-Valdès, 1949, chap. III, Hommes et doctrine,
p.
53
Le plébiscite n'est qu'une mécanique à faire dire "oui" et le référendum est "un remède négatif" parce que, s'il peut s'opposer à une mesure exécrable, son rôle n'est point d'en enfanter de salutaire.
Histoire de l'Action Française, Lazare de Gérin-Ricard et
Louis Truc, éd. Fournier-Valdès, 1949, chap. III, Hommes et doctrine,
p.
52
Ce ne fut même pas le heurt de groupements opposés d'intérêts, mais la querelle de deux mystiques. (...) Pour les premiers, seuls comptaient les droits de l'Individu. Pour les seconds, l'intérêt supérieur de la Patrie. (...) Voilà pourquoi les positions des adversaires étaient inconciliables et pourquoi, dans notre pays, tout dissentiment politique revêt une gravité qu'il n'aurait pas ailleurs...
Histoire de l'Action Française, Lazare de Gérin-Ricard et Louis Truc, éd. Fournier-Valdès, 1949, chap. II, Sous le signe de Flore., p. 30
Pour la gauche, il n'y avait, comme on dit au Palais, pas de question: puisqu'un innocent a été condamné, il a droit à la justice et à la réparation. Les personnes de cette tendance étaient amenées à considérer comme vraisemblable qu'un officier eût été à plaisir chargé d'un crime inexistant, pour le seul motif qu'il était d'origine juive. Elles admettaient que l'État-Major, ait été le siège d'une vaste conjuration poursuivant une sorte de vengeance rituelle.
Histoire de l'Action Française, Lazare de Gérin-Ricard et
Louis Truc, éd. Fournier-Valdès, 1949, chap. II, Sous le signe de Flore.,
p.
30