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chanteur et poète français puis monégasque De Wikiquote, le recueil de citations libre
Léo Ferré (24 août 1916 - 14 juillet 1993) est un chanteur (auteur, compositeur et interprète) français.
Et c'est le Bonnet Noir que nous mettrons sur le vocabulaire
Nous ferons un séminaire particulier avec des grammairiens particuliers aussi
Et chargés de mettre des perruques aux vieilles pouffiasses littéromanes
(...)
On peut me mettre en cabane
On peut me rire au nez ça dépend de quel rire
JE PROVOQUE À L'AMOUR ET À L'INSURRECTION
YES ! I AM UN IMMENSE PROVOCATEUR
Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s'en va
Et l'on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l'on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l'on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l'on se sent floué par les années perdues
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, mais la poésie qui illustre le mot.
(...)
Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie.
Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.
Heureusement il y a le lit : un parking !
Tu viens, mon amour ?
Et puis, c'est comme à la roulette : on mise, on mise...
Si la roulette n'avait qu'un trou, on nous ferait miser quand même
D'ailleurs c'est ce qu'on fait !
Je comprends les joueurs : ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre...
Et ils mettent, ils mettent...
Le drame, dans le couple, c'est qu'on est deux
Et qu'il n'y a qu'un trou dans la roulette...
Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir
Mes plus beaux souvenirs sont d'une autre planète
Où les bouchers vendaient de l'homme à la criée
Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches
Et les microbes de la connerie que vous n'aurez pas manqué de nous léguer, montant
De vos fumures
De vos livres engrangés dans vos silothèques
De vos documents publics
De vos règlements d'administration pénitentiaire
De vos décrets
De vos prières, même
Tous ces microbes juridico-pantoufles
Soyez tranquilles,
Nous avons déjà les machines pour les révoquer
NOUS AURONS TOUT
Dans dix mille ans
Le drapeau noir, c'est encore un drapeau.
Il y a derrière les yeux des gens une cité privée où n'entre personne
Une cité avec tout le confort d'imagination possible
Les gens que tu vois chez toi sont d'abord chez eux
Ils ne te voient pas
Ils se singularisent dans l'immédiate et toujours constante défense de soi
Ils ont peur
Ils sont terribles les gens
Ceux que tu appellent tes amis, ce sont d'abord des gens remplis du moi qui les tient en laisse
L'homme est un "self made dog"...
Mais il parle au centre du monde, et le monde, c'est lui
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain.
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes.
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.
Tu m'aimes et c'est pour l'habitude
À t'empaler sur mon sarment
Ma vigne y coule et puis s'élude
En des filaments de serments
Mon suc te remonte à la gorge
Avec son goût d'entre dégoût
C'est l'éternité qui dégorge
Et la mort qui tire son coup
On est damnés, viens ! Viens !
Nous d'une autre trempée et d'une singulière extase
Nous de l'Epique et de la déraison
Nous des fausses années Nous des filles barrée
Nous de l'autre côté de la terre et des phrases
Nous des marges Nous des routes Nous des bordels intelligents
O ma sœur la Violence nous sommes tes enfants
(...) O ma sœur la Violence O ma sœur lassitude
O vous jeunes et beaux empêtrés dans vos livres
Il faut faire l'amour comme on va à l'étude
Et puis descendre dans la rue
Il faut faire l'amour comme on commet un crime
Ils ont voté ils voteront comme on prend un barbiturique
Et ils ont mis la République au fond d'un vase à reposer
Les experts ont analysé ce qu'il y avait au fond du vase
Il n'y avait rien qu'un peu de vase
Le sable des pavés n'a pas la mer à boire
Ca sent la marée calme dans les amphis troublés
Des portes de secours sont ouvertes là-bas
Il suffit de pousser un peu plus, rien qu'un geste...
Alors, ce crépuscule remangera l'admis et le conforme, et le comique grandiose fera se remanger entre les millénaires de conneries morales et abjectes, la moralité abjecte, bien entendu.
(...) Lundi ce sera le jour de l'amour mardi l'anarchie mercredi la tendresse pas trop parce que c'est souvent la merde aussi jeudi le sourire vendredi la paix samedi j'te fous mon billet et dimanche on mangera avec Chaplin
Ecoute l'horizon dans les bras d'une femme
Ecoute la seconde éternelle qui tue
Ecoute la lueur qui regarde ton âme
Ecoute l'analyse et prends-toi par la rue
(...)
Vois les matins perdus au seuil de l'ineffable
Vois les trains excités au bout de mc2
Vois le quartz de ta montre et les dunes de sable
Vois la terre emportée dans l'immobile bleu
(...)
Ces univers tassés dans ton corps de misère
Qui sait la dynastie d'où ils tiennent leur loi ?
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