Françoise Sagan, de son vrai nom Françoise Quoirez, est un écrivain français, née le 21 juin 1935 à Cajarc (Lot) et morte le 24 septembre 2004 à Honfleur (Calvados).
Bonjour tristesse, 1953
L'insouciance est le seul sentiment qui puisse inspirer notre vie et ne pas disposer d'arguments pour se défendre.
Bonjour tristesse(1953), François Sagan, éd. Pocket, 1991 (ISBN2-266-12774-8), partie I,chap. 6,p.63
On s'habitue aux défauts des autres quand on ne croit pas de son devoir de les corriger.
Bonjour tristesse(1953), François Sagan, éd. Pocket, 1991 (ISBN2-266-12774-8), partie II,chap. 5,p.105
Bertrand était mon premier amant. C'était sur lui que j'avais connu le parfum de mon propre corps. C'est toujours sur le corps des autres qu'on découvre le sien, sa longueur, son odeur, d'abord avec méfiance, puis avec reconnaissance.
Un certain sourire, Françoise Sagan, éd. Julliard, 1956, p.15
Bertrand passait son temps à chercher les comédies chez les autres, à tel point qu'il vivait un peu dans la crainte de se jouer lui-même une comédie dont il ne serait pas conscient.
Un certain sourire, Françoise Sagan, éd. Julliard, 1956, p.15
Vivre, au fond, c'était s'arranger pour être le plus content possible. Et ce n'était pas si facile.
Un certain sourire, Françoise Sagan, éd. Julliard, 1956, p.18
Je ne sais pas si c'est l'amour ou l'entente; ça n'a pas d'importance. Nous sommes seuls, chacun de notre côté.
Un certain sourire, Françoise Sagan, éd. Julliard, 1956, p.117
Dans un mois, dans un an, 1957
On disait des Maligrasse, avec sympathie, qu'ils aimaient la jeunesse et cette sympathie était pour une fois justifiée. Car ils l'aimaient non pour s'en distraire et lui prodiguer des conseils inutiles, mais parce qu'ils lui trouvaient plus d'intérêt que l'âge mûr.
Dans un mois, dans un an, Françoise Sagan, éd. Julliard, 1957, p.16
Aimez-vous Brahms..., 1959
Il préférait avoir été malheureux pour une bonne raison qu'heureux pour une mauvaise.
Il en était à cette exquise période de l’amour où l’on adore se disputer et où l’on ne peut même pas imaginer que ces sujets de tendres batailles puissent être les ferments, les anges annonciateurs de combats moins gais.
Un peu de soleil dans l'eau froide, Françoise Sagan, éd. Flammarion, 1969, p.livre numérique sans numérotation des pages
Les femmes étaient toutes les mêmes, jamais heureuses. Et c’était toujours votre faute.
Un peu de soleil dans l'eau froide, Françoise Sagan, éd. Flammarion, 1969, p.livre numérique sans numérotation des pages
Remove ads
Mes parents étaient vaguement antisémites avant la guerre, dit-elle, puis, pendant la guerre ils ont caché des Juifs. C'était normal puisque c'était épouvantable. Après, ils sont redevenus vaguement antisémites, alors que, pendant la guerre, ils ont failli tous nous faire tuer, les enfants et eux-mêmes, pour cacher des gens qu'ils estimaient.
Dans Répliques (1992).
Aimez-vous Sagan…, Françoise Sagan, citée par Sophie Delassein, éd. Fayard, coll.«Biographie»,2002, p.15-16
J'étais assez infernale. Finalement, j'ai été mise à la porte. J'avais pendu un buste de Molière par le cou, avec une ficelle, à une porte, parce que nous avions eu un cours particulièrement ennuyeux sur lui. Et puis, jouant au ballon, j'ai flanqué une gifle à quelqu'un, je ne sais plus.
Sagan, Françoise Sagan, citée par Jean-Claude Lamy, éd. Mercure de France, 1988, p.63
Françoise Sagan. Fit son apparition en 1954, avec un mince roman, Bonjour tristesse, qui fut un scandale mondial. Sa disparition, avec une vie et une œuvre agréables et bâclées, ne fut un scandale que pour elle-même.
Notice nécrologique imaginaire rédigée par Françoise Sagan pour elle-même dans le Dictionnaire des écrivains contemporains de langue française par eux-mêmes dirigé par Jérôme Garcin en 1988.
«Françoise Sagan, la vie chamade», Claire Devarrieux, Libération, 25 septembre 2004 (lire en ligne)
Remove ads
Françoise Sagan est une écrivaine moderne: elle est plus importante que ses livres, plus célèbre que ses personnages. Ses livres, ses personnages étaient fréquentables sans être follement audacieux. L'héroïne, c'est elle. Mais attention, si ses romans n'avaient pas dégagé ce charme étrange et vaguement suranné qu'on a une fois pour toutes nommé «la petite musique» de Sagan ce qui l'énervait , il ne lui serait pas arrivé de vivre cette expérience bizarre: être adorée par des centaines de milliers de gens qui la trouvaient irrésistiblement sympathique, intelligente en diable.
«Françoise Sagan, la vie chamade», Claire Devarrieux, Libération, 25 septembre 2004 (lire en ligne)
Vous pouvez également consulter les articles suivants sur les autres projets Wikimédia: