Provençal
dialecte de la langue occitane / De Wikipedia, l'encyclopédie encyclopedia
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« Langue provençale » redirige ici. Ne pas confondre avec Langue de Provence.
Pour le glottonyme « langue provençale », qui désignait l'intégralité de la langue d'oc jusqu'au début du XXe siècle, voir Occitan.
Le provençal (endonyme : provençau selon la norme classique ; prouvençau selon la norme mistralienne) est la variété de l'occitan parlée en Provence[2],[3], dans l'est du Languedoc[4] et pour certains dans les vallées occitanes du Piémont[alpha 2]. Riche d'une littérature ancienne et prestigieuse remontant aux troubadours et ayant atteint la reconnaissance internationale avec le Prix Nobel de Littérature décerné à Frédéric Mistral en 1904.
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Provençal Provençau / Prouvençau | |
Pays | France, Italie |
---|---|
Région | Provence-Alpes-Côte d'Azur, Auvergne-Rhône-Alpes (« Drôme provençale » et Trièves), Occitanie (« Gard provençal »), Piémont (vallées limitrophes) |
Nombre de locuteurs | De 100 000[1] à 500 000 |
Classification par famille | |
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Codes de langue | |
IETF | oc-provenc
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ISO 639-1 | oc
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ISO 639-3 | oci [alpha 1]
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Linguasphere | 51-AAA-gc
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Glottolog | prov1235
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ELP | 8629
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État de conservation | |
Langue en danger (DE) au sens de l’Atlas des langues en danger dans le monde
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Échantillon | |
Article premier de la Déclaration universelle des droits de l'homme (voir le texte en français)
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Le statut du provençal, dialecte occitan[5],[6],[7] ou langue distincte, est une question clivante ; l'inclusion du provençal comme un des dialectes de l'occitan est discutée dans les milieux académiques[8], [9].
Le dialecte « provençal » ne doit pas être confondu avec la « langue provençale », expression qui désignait l'intégralité de la langue d'oc avant sa substitution progressive par le terme « occitanien », puis « occitan » à partir des années 1930[10],[11].
Les parlers inclus dans le domaine dialectal provençal varient selon les chercheurs : si la majorité y range le rhodanien, le maritime et le niçois, l'inclusion du vivaro-alpin est sujette à caution ; le languedocien et le provençal sont parfois associés dans un ensemble nommé « occitan méridional » (ou « provençal moyen ») excluant le vivaro-alpin qui se trouve compris dans l'ensemble « nord-occitan ».
Le provençal littéraire fleurit dès le XIe siècle dans les compositions des troubadours et trobairitz qui écrivent souvent dans une forme générale de langue d'oc pouvant néanmoins déjà présenter un certain nombre de traits dialectaux provençaux, que l'auteur soit ou non provençal. À partir du xiiie siècle le provençal se substitue au latin[12] en devenant la langue de la justice, des actes, des délibérations administratives et des chroniques. D'abord maintenu dans son rôle de langue juridique par le pouvoir royal à la suite de l'association du comté de Provence avec le royaume de France, son usage dans les actes officiels décline lentement à partir du XVIe siècle jusqu'à la Révolution et l'établissement de la Convention nationale[13]. Dès lors, exclu de l'administration, il demeure néanmoins la langue de la grande majorité de la population et se maintient sur le plan littéraire.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle le provençal connait une renaissance[14],[U 1] avec la création du Félibrige qui s'institue comme académie et bénéficie d'un travail de normalisation orthographique qui aboutit à l'adoption d'une norme dite « moderne » ou « mistralienne » à laquelle s'oppose, à partir de la première moitié du XXe siècle, une nouvelle proposition orthographique dite « classique » car se voulant transdialectale, plus proche des graphies médiévales et du catalan[15].
Les Provençaux parlaient encore tous leur langue au XVIIIe siècle comme en témoigne un appel au calme rédigé en provençal envoyé par le roi Louis XVI[alpha 3]; ce n'est qu'au milieu du XXe siècle que les parents cessèrent par honte ou par espoir d'ascension sociale d'élever leurs enfants en provençal[12],[16],[alpha 4]
Le provençal est classé par l'Atlas interactif UNESCO des langues en danger dans le monde comme langue en situation sévère d'extinction[17].