(Œnologie) Vin artisanal obtenu par concentration du moût de raisin chauffé dans un chaudron et additionné d'épices.
«Voilà, dit-il, une liqueur honnête! C’est du vin, oui, mais du vin cuit: c’est-à-dire qu’en le faisant bouillir, on l’a débarrassé de son alcool!»—(Marcel Pagnol, Le château de ma mère, 1958, collection Le Livre de Poche, page 215)
Or, dans les ménages morvandiauds et bourguignons, la plus légère douleur, le plus petit tressaillement de nerfs est un prétexte à vin cuit.—(Honoré de Balzac, Les Paysans, 1845, première partie, chapitre quatrième)
(Suisse) Jus de fruits (pomme, raisin, poire) concentré par cuisson lente au feu jusqu'à devenir une pâte visqueuse.
Notes
Vin cuit est régulièrement utilisé pour désigner, abusivement, toutes sortes d'apéritifs à base de vin comme les vins mutés (porto, banyuls, etc.); les vins de mistelle (pineau-des-charentes, etc.); les vermouths (Martini, Lillet, etc.); etc. En réalité le vraivin cuit est une boisson assez rare et difficile à trouver dans le commerce traditionnel.
Ou alors un vin cuit. – Ben voilà! Un vin cuit! – Un Martini? Ça te va? Jade lui avait souri. – Parfait. Un Martini.—(Patrice Guirao, Mains de glace, Éd. Au vent des îles, 2020)
Je pencherai plus pour un vin cuit. – J'ai du Pineau, du Martini, de la sangria, proposa Tonio. – Va pour la sangria, souffla Christelle.—(Jean-Marc Houzé , Le muet-parlant, Éd. du Net, 2014)
Dans un flacon de cristal massif ou de verre épais – je ne faisais pas la différence – il y avait un vin cuit, pineau ou porto, un apéritif en tout cas. —(Ivan Ledoux , La guerre des marrons, Éd. De Borée, 2008)
Vocabulaire apparenté par le sens
vin cuit figure dans le recueil de vocabulaire en français ayant pour thème: boisson.