(Nom commun 1)(Date à préciser) Plutôt[1] que du latin concha («coquille») dont est aussi issu conque, du latin coccum («cochenille, parasite formant une petite excroissance globuleuse ressemblant à une graine»). Certains emplois de coccum sont proches du français coque: coccum cnidium (« fruit du garou »), coccum a aussi le sens de «pigne de pin», au onzième siècle, le latin cocca est attesté au sens de «coupelle, vase de forme demi-sphérique».
(Nom commun 2)(Date à préciser) De l’occitan coca («gâteau»), par delà peut-être du latin coquo («cuire»). Note: Le TLFi[1] en fait un mot identique au précédent.
Ce couplet sortait de sa coque [venait d’être fait] le jour que je partis de Paris.—(Marquise de Sévigné, 426)
Ensemble lentement tous [des poèmes] couvés sous mes ailes, Tous ensemble quittant leurs coques maternelles, Sauront d’un beau plumage ensemble se couvrir, Ensemble sous le bois voltiger et courir.—(André Chénier, Épitres, chapitre II, 1819)
(Coquillage) Nom donné à diverses espèces de coquillages (en particulier, en France, la coque commune, ou coque comestible).
Pour les fruits de mer, c'étaient les moules, les coques et les «sauterelles» ou crevettes grises.—(Jean-François Leblond et Yvan Brohard, Vie et traditions populaires en Picardie: Oise, Somme, Aisne, Éditions Horvath, 1994, page 103)
D’Oléron à l’île de Ré, le littoral charentais offre un large terrain de jeu pour pratiquer la pêche à pied à marée basse: araignées, crabes, crevettes, pétoncles, coques…—(journal Sud-Ouest, supplément Guide saison 2022 Charente-Maritime, page 24)
Et d'autres lames s’abattaient sans cesse sur l’épave. La mer achevait son œuvre. Encore quelques chocs, et la coque effondrée allait disparaître dans le gouffre tourbillonnant du chenal.—(Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, tome 2, Paris: chez Plon & Nourrit, 1889, p. 224)
Lorsque le cuivre fut ôté, la coque fut complétement recalfatée à neuf, […].—(Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1: De New-York à Tahiti, 1929)
Elle était demeurée longtemps debout devant ces hautes coques dont les hublots laissaient voir l'intérieur des cabines éclairées.—(Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 52)
Le vice-amiral français à la retraite Jean-Louis Vichot a expliqué à l'AFP que la coque en acier d'un submersible pouvait se briser "comme un accordéon qui se plie" si elle atteignait des profondeurs bien au-delà de ses limites.—(AFP, L'Indonésie a retrouvé le sous-marin disparu et les 53 membres d'équipage morts, Le Journal de Montréal, 25 avril 2021)
(Serrurerie) Petites pièces de fer qui servent à conduire le pêne d’une serrure. Crampon sur la platine d’un verrou à ressort ou d’un loqueteau.
Je ne sais quoi de modeste, de discret, de candidement honnête était dans toute sa petite personne encore gracieuse, que je revois le plus souvent enveloppée d’un châle de cachemire rouge et coiffée d’un bonnet de l’ancien temps à grandes coques de ruban vert.—(Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
[…] elles quittaient la livrée conventuelle, revêtaient les robes de gala, les ballons et les coques, les vertugadins et les fraises à la mode dans ce temps-là, et elles se rendaient au salon où affluaient les visites.—(Joris-Karl Huysmans, La Cathédrale, Plon-Nourrit, 1915)
Quand je serai mariée, j’habiterai une maison rose, dont les tapisseries seront pittoresques et les meubles pimpants. Aux rideaux, je nouerai des rubans clairs avec de larges coques.—(Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, 1922, réédition Le Livre de Poche, page 53)
Fernande en blouse blanche et jupe claire, coiffée d’un de ces énormes chapeaux à coques de ruban qu’elle affectionnait, se promenant, un livre à la main, dans quelque sombre forêt germanique, et, de toute évidence, lisant à haute voix des vers.—(Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 357)
Georgette avait le visage rond comme le mien, des joues roses bien marquées, en forme de petites pommes luisantes, des cheveux foncés, nattés et noués d’un ruban jaune dont les coques ressemblaient aux ailes d’un grand papillon.—(Édouard Bled, J’avais un an en 1900, 1987, Le Livre de Poche, page 202)
(Commerce) Emballage thermoformé assurant la présentation et la protection d’un produit.
coque de ruban (ruban de la longueur de 10 centimètres ou environ, suivant la largeur du ruban, dont les deux bouts mis l’un sur l’autre, et plissés légèrement ensemble, servent à faire un nœud ou un ornement)
coque de perles (demi-perle attachée à la nacre que les lapidaires mettent en œuvre en les réunissant deux à deux, de manière à imiter des perles entières)
coque du Levant (nom des drupes desséchées d’un arbuste sarmenteux du Malabar et des Moluques (Menispermum cocculus, L.)
Petite boule réalisée à partir des feuilles du pastel (Isatis tinctoria) dont on extrait une teinture de couleur bleue.
Du commerce des «coques» de pastel est née l’appellation de «Pays de Cocagne». Ces coques transitaient dans les ports français de Bordeaux, Marseille et Bayonne.—(Bibliothèque nationale de France, Le bleu de pastel: note technique, par Karine Garcia et Andrée Rigaux, BnF, Atelier du département des Estampes et de la Photographie, 2008)
(Pâtisserie) Dans le sud-ouest de la France, sorte de brioche traditionnelle pour l’Épiphanie.
Frédéric Godefroy,Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881–1902→ consulter cet ouvrage