Du latin populaire *brūcāria «lande à bruyères», dérivé de brūcus(Xe siècle), *brūca «bruyère», emprunt au gauloisuroica / brucaria, qui s’apparente au gallois grug, au moyen breton groegan et à l’irlandais fraoch, formes remontant au celtique *wroikos[1].[2]
À rapprocher de l’italien brugo, du catalan bruc et de l’occitan bruga.
Le rucher se composait de 75 ruches avec 10 à 12 k. d'abeilles. La récolte se faisait sur une petite bruyère, dite la grelotteuse (Erica cinerea). Le miel récolté était si clair, que le fond du seau en était visible.—(L'Apiculteur, vol. 63-64, Société centrale d'apiculture, 1919, page 295)
(Par analogie)(Botanique) Nom donné à plusieurs autres plantes de la famille des Éricacées appartenant aux genres Bruckenthalia, Calluna (les callunes), Daboecia et Pentapera entre autres.
On commence d'abord par nettoyer le sol en arrachant les ronces, les épines, les bruyères, etc., puis on procède à l'abatage du taillis.—(Edmond Nivoit, Notions élémentaires sur l’industrie dans le département des Ardennes, E. Jolly, Charleville, 1869, page 162)
Si cela a brûlé très fort, il peut y avoir de l’installation de mousse pendant quelques années, avec des tapis parfois denses qui vont empêcher des graines de bruyère, d’ajonc ou des graminées de venir recoloniser tout de suite.—(journal Le Télégramme, édition Morlaix, 29 juillet 2022, page 3)
Hervé ne croyait pas aux fées, et du reste si, comme l’affirment les Cornouaillais, les fées se promènent au clair de lune sur les bruyères désertes, personne ne les a jamais vues naviguer.—(Fortuné du Boisgobey, Double-Blanc, Paris: chez Plon & Nourrit, 1889, part. 1, chap. 1)
Son casse-pierres sur l’épaule, le carnier de toile, bourré d’un morceau de pain bis, sur le dos, il dévala la bruyère, prit la route.—(Octave Mirbeau, Rabalan)
La bruyère spongieuse à Erica Tetralix est souvent en continuité avec des petits ilots de l'association à Schœnus établis dans la zone des marnes supra-gypseuses et l'on constate alors , à la marge des deux groupements un mélange de leurs éléments respectifs.—(Pierre Allorge, Les Associations végétales du Vexin français, thèse de doctorat, 24 novembre 1922, p.256)
La plus grande métairie en superficie était Mauvy: 140 hectares environ, mais la surface labourable ne représentait que 18% des terres (25 hectares), car l'essentiel était constitué de bruyères (72 hectares), de pâtures (24 hectares) et de taillis (14,3 hectares).—(Isabelle Aristide, La fortune de Sully, Institut de la gestion publique et du développement économique, 1990, Open Edition book, 2014, page 311)
Notes
Citation combinant deux sens
La bruyère est une bien jolie plante des lieux incultes d'Europe qui fait donner aux lieux où elle domine le nom de bruyère. Mais, cet arbrisseau n'existe pas en Amérique, ou si peu que rien [...].—(Marie-Victorin, «L'étude des sciences naturelles», Revue canadienne, vol. 20, no 4, octobre 1917)