(1773) Peut-être de l’occitan badèrna («grosse tresse») faite avec de vieilles cordes, destinée à l'origine à protéger des parties sensibles sur un bateau, puis par glissement de sens, finit par désigner une chose, puis une personne inutile.
— De quoi ? Qu’est-ce qu’il me demande ? — Du quibus… — Du quibus ! Écoute, baderne, ton argot est aussi démodé qu’un pater noster… Voilà l’artiche, mon pote… — Moi je dis l’osier.—(Boris Vian, Le Goûter des généraux, 1951; Le Livre de Poche, 2008, page 135)
On avait comme prof de maths un ancien colonel, une vieille baderne qui s’est fait traiter de crâne d’obus, vous imaginez le scandale !
Et tout ça pour quoi ? Pour lui. Et pour une fille — d’accord, elle est belle, je te l’accorde, Giac-Giac, jolie comme tous les cœurs des fleurs du fourbi de cette vieille baderne. Mais tu vas devoir te trouver quelqu’un d’autre.—(Daniel Nayeri, Coco et Cloclo, dans Brigade des crimes imaginaires et autres histoires fantastiques et déglinguées, traduit de l’anglais par Valérie Le Plouhinec, Hélium, 2008, page 322)
Notes
Ce mot féminin n’a pas de masculin correspondant, et il peut désigner des hommes.