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véhicule destiné au transport des malades ou des blessés De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Une ambulance est un véhicule automobile spécialement adapté et aménagé pour permettre le transport des personnes malades, blessées ou parturientes (femme sur le point d'accoucher) vers un établissement hospitalier (public ou privé) — hôpital ou clinique — ou une unité de soins spécialisée (par exemple : soins de suite ou rééducation et réadaptation fonctionnelle).
Une ambulance dispose généralement du matériel nécessaire à la surveillance des constantes vitales et aux premiers soins des blessés.
Dans la plupart des pays et selon certaines conditions d'usage, les ambulances sont des véhicules prioritaires au regard des règles du code de la route.
En France, le numéro de téléphone pour des urgences médicales est le 112.
En 1792, le médecin français Dominique-Jean Larrey crée le concept de chirurgiens de l’avant, de triage des blessés et d’ambulances volantes[1].
Durant la Première Guerre mondiale, une ambulance est un poste de secours avancé au plus près du front et capable d'accueillir des soldats blessés pour les premiers soins avant leur évacuation vers un hôpital militaire de campagne[2]. Par extension, on utilise à cette époque le terme d’« ambulance » pour le véhicule tracté par un attelage et chargé du transport de ces blessés du poste d'ambulance vers l'arrière, puis celui d’« ambulance automobile » lorsque se répandent les véhicules à moteur[3].
Par la suite le terme ne désignera plus qu'un véhicule destiné au transport des blessés, malades ou parturientes.
Plus récemment, on a aussi utilisé le terme d’« ambulances vertes » pour désigner des laboratoires mobiles d'analyse susceptibles d’être dépêchées sur le lieu d'un accident ou d'une pollution ou chez un particulier pour faire un diagnostic environnemental de la situation et éventuellement initier de premières actions[4].
Les ambulances servent au transport de malades et de blessés. Ce sont des personnes affaiblies qui sont susceptibles de contracter des maladies plus facilement. L'infection peut provenir des proches et de l'entourage familial ou des lieux dans lesquels la personne a séjourné. Les malades peuvent contaminer les ambulanciers. Ou encore, les ambulanciers ou le matériel peuvent transporter les germes d'un patient vers un autre patient. Le problème est similaire à l'infection nosocomiale, bien qu'étant légalement considéré comme distinct, car on ne peut pas maîtriser l'environnement dans lequel on va chercher la personne.
Les ambulanciers doivent donc être formés à l'hygiène et suivre des protocoles de nettoyage et de désinfection. Il est recommandé d'utiliser le plus possible du matériel à usage unique.
Voici à titre d'illustration quelques grandes lignes de l'hygiène ambulancière.
Le nettoyage se fait avec des gants à usage unique, ou pour certains actes avec des gants et blouse de nettoyage, les gants à usage unique étant fragiles. Les mains sont lavées après le nettoyage. Le nettoyage des surfaces se fait toujours en progressant vers la sortie, du haut vers le bas, du propre vers le sale, sans repasser deux fois au même endroit (on risquerait de ramener des salissures sur un endroit déjà nettoyé) ; on effectue pour cela des mouvements en « S ». On utilise deux seaux, un seau contenant le produit désinfectant, et un seau contenant de l'eau propre :
Des mesures spécifiques peuvent être prises si le patient est contaminé par une bactérie multirésistante (BMR), un virus particulièrement contaminant ou des ectoparasites de type gale.
En France, les véhicules de secours sont réunis sous plusieurs catégories (A1, A2, C, D) et types (A, B, C) et sous divers sigles.
La norme NF EN 1789 de relative aux « véhicules de transports sanitaires et leurs équipements » (ICS : 11.160 ; 43.160) distingue six types de véhicules adaptés au transport sanitaire :
La catégorie dépend donc de la capacité de transport du véhicule. Le type précise le degré de prise en charge des patients :
Ces véhicules routiers doivent être conformes à l'homologation de type, pour les véhicules à usage spéciaux conformément à la dernière version amendée applicable à la directive 70/156/CEE.
Les principaux véhicules de secours sont les ambulance médicalisée ou para-médicalisée, ces dernières permettent le transport du personnel qui peut se tenir debout et le transport d'au moins une victime allongée et potentiellement une assise (selon les normes de réglementation de la catégorie) :
Les autres types d'ambulance sont des véhicules de soutien non médicalisés et qui ne peuvent pas l'être :
Certains véhicules font exception :
Enfin, il existe des véhicules qui ne sont plus en circulation : les véhicules de secours aux asphyxiés et aux blessés (VSAB) des sapeurs-pompiers.
L'utilisation des sirènes et des gyrophares est strictement réglementée. Les véhicules peuvent bénéficier de deux autorisations pour l'utilisation d'un avertisseur sonore à deux tons, deux temps (« fa-la » d'une demi seconde chacune) [7] :
Les ambulances privées intervenant sur demande du SAMU entrent dans la catégorie des véhicules d'intérêt général prioritaire, depuis le décret no 2007-786 du relatif aux véhicules d'intérêt général paru au JO no 109 du page 8543 texte no 53. C'est le cas notamment des ambulances participant à l'aide médicale urgente pendant la garde ambulancière préfectorale organisée toutes les nuits, et chaque jour des samedis, dimanches et fériés.
Les VSL, bien que dépêchés par un hôpital ou sur demande d'un patient, ne sont pas destinés à du transport d'urgence. Aussi, la plupart du temps, ils ne sont pas équipés d'avertisseurs, mais cette décision ne constitue pas un cas général : il n'est pas impossible de croiser un VSL équipé de mêmes avertisseurs sonores et lumineux qu'une ambulance de type A.
Après avis du sous-comité des transports sanitaires et par autorisation préfectorale, une ambulance privée ASSU (type B) peut devenir une UMH sous convention avec le centre hospitalier détenteur du SMUR. Dans ce cas elle peut être équipée de feux bleus à éclipse et d'avertisseur deux tons (type Samu). L'utilisation de cette ambulance est réservée exclusivement aux demandes émanant du Samu/SMUR départemental pour des transports médicalisés (équipe médicale mobile). L'équipage ambulancier peut être réduit à un DEA suivant le cahier des charges attaché à la convention. Cette ambulance n'est pas comptée au nombre des véhicules sanitaires départementaux autorisés à circuler suivant le respect du numérus-clausus réglementaire (nombre de véhicules sanitaires au regard de la population du département).
En Suisse, de par le fédéralisme, l'organisation des services d'ambulance peut être différent selon le canton. Celle de Genève est représentative des services d'urgences médicales en Suisse. À Genève, il y a deux sortes d'ambulances :
La section sanitaire des sapeurs-pompiers de l'aéroport de Genève (SSA), a été finalisée le . Elle est directement rattachée à la brigade sanitaire cantonale regroupant le cardiomobile et l'hélicoptère des HUG (Rega). Elle se compose de dix-neuf ambulanciers IAS/CRS regroupés en six groupes de trois, qui se relaient pour assurer deux ambulances de jour et une de nuit, 24h/24 sur la totalité du canton de Genève et la partie Terre Sainte du canton de Vaud en 3e échelon. Ils sont engagés par les 144 de ces deux cantons.
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