écrivaine japonaise (1962-) De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Yōko Ogawa (小川洋子, Ogawa Yōko ), née Yōko Hongō (本郷洋子, Hongō Yōko )[1] le à Okayama[2], dans la préfecture d'Okayama, est une écrivaine japonaise. Elle réside à Ashiya, dans la préfecture de Hyōgo. Elle est mariée et a un fils[3].
Naissance |
Okayama, Préfecture d'Okayama, Japon |
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Activité principale | |
Distinctions |
Langue d’écriture | Japonais |
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Ogawa naît dans une famille appartenant à l'église shintoïste Konkokyo. Son grand-père enseigne par ailleurs cette doctrine. Son père est fonctionnaire[4].
Parmi les diverses influences de ses lectures d'enfance, le Journal d'Anne Frank est celle qui l’a le plus marquée. Elle lui a même consacré un livre d'essais[5],[6],[3]. L'une de ses première lectures est L'encyclopédie de la médecine domestique, dont un exemplaire était disponible dans la bibliothèque de ses parents.
Par la suite, en particulier au cours de ses études, elle découvre les œuvres de Haruki Murakami et d'écrivains japonais classiques comme Jun'ichirō Tanizaki et Yasunari Kawabata[7], mais également d'auteurs américains comme F. Scott Fitzgerald, Truman Capote et Raymond Carver[8]. Elle apprécie aussi Marguerite Duras[9]. Paul Auster et son roman Moon Palace ont aussi eu une grande influence.
Ogawa est diplômée de l'université Waseda en lettres. Après avoir obtenu son diplôme, elle se lance dans l'écriture. Elle est l'auteur de nombreux romans — courts jusqu'en 1994 — ainsi que de nouvelles et d'essais.
Elle a remporté le prestigieux prix Akutagawa pour La Grossesse en 1991[7], et également les prix Tanizaki, prix Izumi, prix Yomiuri, et le prix Kaien pour son premier court roman, La Désagrégation du papillon. Elle est particulièrement populaire en France[10].
Ses romans ont été traduits en français, allemand, italien, grec, espagnol, catalan, chinois, coréen et récemment en anglais (aux États-Unis). Le plus souvent traduit est son roman Hôtel Iris, moins implicite que ses autres œuvres et donc un peu différent, et qui traite de la relation sexuelle (de shibari, ou bondage japonais) entre une fille de 17 ans et un vieillard. Une adaptation cinématographique de sa nouvelle L'Annulaire est sortie en France en juin 2005, un film de Diane Bertrand avec Olga Kurylenko et Marc Barbé. Au Japon, La Formule préférée du professeur a été récompensé du prix Yomiuri[11] et y est également sorti en film (2005), en bande dessinée (2006) et en CD audio (2006).
Elle vit à Ashiya, Hyōgo, avec son mari et son fils.
Les écrits d'Ogawa sont émaillés par plusieurs thèmes récurrents, tels que l'enfermement, psychique ou physique[2], ainsi que les lieux clos[10].
Son univers romanesque est caractérisé par une obsession du classement, de la volonté de garder la trace des souvenirs ou du passé (L'Annulaire, 1994, Le Musée du silence, 2000, Cristallisation secrète, 1994), cette volonté conjuguée à l'analyse minutieuse de la narratrice (ou, moins fréquemment, du narrateur) de ses propres sentiments et motivations (qui viennent souvent de très loin) débouchant fréquemment sur des déviations et des perversions hors du commun, le tout écrit avec des mots simples qui accentuent la force du récit.
Fiction
Non-fiction
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