Volume ! La revue des musiques populaires est une revue de recherche semestrielle française à comité de lecture classée par l'AERES (arts, 18e section), exclusivement consacrée à l'analyse des musiques populaires. Créée en 2001 par les Éditions Mélanie Seteun, elle publie des articles de chercheurs français et internationaux venant de tout le spectre des sciences humaines.
Volume ! La revue des musiques populaires | |
ex Copyright Volume ! (2002-2008) | |
Pays | France |
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Langue | français & anglais |
Périodicité | semestrielle |
Format | 21 x 21 cm |
Genre | revue de recherche |
Prix au numéro | 12,5/15/19€ |
Diffusion | 200 à 500 (papier) ex. |
Fondateur | Marie-Pierre Bonniol, Samuel Étienne, Gérôme Guibert |
Date de fondation | 2001 |
Éditeur | Éditions Mélanie Seteun |
Ville d’édition | Guichen |
Propriétaire | Association Mélanie Seteun |
Directeur de publication | Samuel Etienne (2002-2006), Gérôme Guibert (2007) Stéphane Dorin (2008), Gérôme Guibert (2010-2016), Emmanuel Parent (2017-2024), Catherine Rudent et Louise Barrière (2025-) |
ISSN | 1634-5495 |
ISSN (version électronique) | 1950-568X |
OCLC | 237795939 |
Site web | www.cairn.info/revue-volume.htm et journals.openedition.org/volume/ |
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Volume !
Naissance et principes
La revue fut créée en 2001 par Samuel Étienne, Gérôme Guibert et Marie-Pierre Bonniol sous l'égide des Éditions Mélanie Seteun, structure associative fondée trois ans plus tôt par Étienne et Guibert[1], à l’époque jeunes doctorants désireux de proposer « des réflexions sérieuses sur les musiques populaires », selon la formule de Simon Frith[2].
Celles-ci étaient en effet généralement peu traitées en France par des approches universitaires, notamment depuis la disparition à la fin des années 1980 de la revue Vibrations. Musiques, médias, société, ou tout simplement sans l’attention qui accompagne habituellement la réflexion sur d'autres produits culturels jugés plus « légitimes », comme ont pu le remarquer des chercheurs tant français que britanniques[3]. La revue fut donc créée pour offrir en France un espace distinct des recherches de musicologie consacrées aux musiques savantes et d'ethnomusicologie consacrées aux musiques traditionnelles "du monde"[4], tout en étant ouverte à ces autres approches, dans la mesure où elles prennent pour objet les musiques populaires du XXe siècle. Pour le sociologue Bruno Péquignot, elle a contribué à faire des musiques populaires des "objets légitimes de la recherche", conquérant une place "dans le paysage intellectuel et notamment en sociologie des arts"[5], tandis que pour le politiste Denis-Constant Martin, elle est devenue un "foyer indispensable des débats sur les musiques populaires"[6].
Évolution
La revue est publiée par les Éditions Mélanie Seteun qui déclarent, par la voix de l'un de ses rédacteurs, travailler dans « un esprit de rigueur universitaire alliée à une éthique Do it yourself! »[7]. Une pause en 2009 fut faite afin de restructurer l'association et la revue : nouvelle équipe, nouvelle charte graphique, développement de la dimension internationale[8] (comité de lecture, contenu, communication), grâce au soutien du Réseau Aquitain des musiques actuelles (RAMA)[9]. Elle va quitter l'association Mélanie Seteun en 2025 pour rejoindre le catalogue des Presses universitaires de Rennes.
Volume ! n'a jamais été officiellement affiliée à une structure de recherche académique depuis sa création. Elle reçoit des soutiens financiers ponctuels de la part de laboratoires pour la publication de certains dossiers. Elle est soutenue depuis 2020 par l'Institut de Recherche Médias, Cultures, Communication et Numérique de l'Université Sorbonne-Nouvelle. En 2024, elle signe une convention de subvention avec le Centre national de la musique.
Pendant le mouvement social contre la réforme des retraites et la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche, Volume ! fait partie des "revues en lutte"[10].
Équipe & Comités
Comité de rédaction
La revue est dirigée par Catherine Rudent[11]. et Louise Barrière, qui succèderont en 2025 à Emmanuel Parent[12]. L'équipe de rédaction est composée de Louise Barrière[13], Alix Benistant[14], Catherine Guesde[15], Gérôme Guibert, Claire Lesacher[16], Christophe Levaux[17], Emmanuel Parent, Dario Rudy, Matthieu Saladin, Jedediah Sklower[18] et Michael Spanu[19]. Volume ! compte parmi ses soutiens de grands noms français et internationaux des recherches portant sur les musiques populaires[20], dans des disciplines variées (sociologie, esthétique, musicologie, histoire culturelle, sciences politiques etc.)[21].
Comités de lecture
- Howard Becker (chercheur indépendant, États-Unis),
- Emmanuel Ethis (Université d'Avignon),
- Jean-Louis Fabiani (EHESS),
- Philippe Gumplowicz (Université de Bourgogne / EHESS),
- Antoine Hennion (École des Mines de Paris),
- Marc Jimenez (Université de Paris I),
- Serge Lacasse (Université de Laval, Québec),
- David Looseley (University of Leeds, Royaume-Uni),
- Numa Murard (Université de Paris VII),
- Bruno Pequignot (Université de Paris III) et
- Philip Tagg (Universities of Salford & Huddersfield, Royaume-Uni).
- Arnaud Baubérot (Université Paris-Est Créteil)
- Andy Bennett (Griffith University, Australie)
- Christian Béthune (chercheur indépendant),
- Hugh Dauncey (University of Newcastle, Royaume-Uni)
- Simon Frith (University of Edinburgh, Scotland)
- Hervé Glevarec (CNRS),
- Éric Gonzalez (Université de Rennes II),
- Theodore Gracyk (Minnesota State University Moorhead),
- Joël Guibert (Université de Nantes),
- Ian Inglis (Northumbria University, Royaume-Uni),
- Barbara Lebrun (University of Manchester, Royaume-Uni),
- Béatrice Madiot (Université de Picardie II),
- Éric Maigret (Université de Paris III),
- Christian Marcadet (Université de Paris I),
- Denis-Constant Martin (IEP Bordeaux),
- Gaëlle Pantin-Sohier (Université d'Angers),
- Catherine Pessin (Université de Grenoble),
- Christophe Pirenne (Université Catholique de Louvain - Belgique),
- Roger Pouivet (Université de Nancy II),
- Dominique Sagot-Duvauroux (Université d'Angers),
- Jean-Marie Seca (Université de Lorraine),
- Will Straw (McGill University),
- Florence Tamagne (Université de Lille 3)
- Philippe Teillet (IEP Grenoble),
- Marc Touché (MNATP / CNRS),
- Sheila Whiteley (en) (University of Salford),
- Patrick Williams (CNRS) et
- Masahiro Yasuda (University of Leicester, Royaume-Uni).
Diffusion
Après des années avec l'IRMA, la version papier de la revue est diffusée par Les Presses du réel depuis 2015[22].
Le , Volume ! a inauguré son nouveau site sur le portail internet OpenEdition Journals (anciennement Revues.org) du Centre pour l'édition électronique ouverte, suivi le par ses pages sur le site Cairn.info[23]. Tous les numéros sont disponibles en ligne, en accès libre (consultation en ligne et téléchargement du pdf) sur Revues.org et les quatre derniers en consultation payante sur Cairn.info. En 2016, la revue rejoint le portail RILM Abstracts with Full Texts (en)[24].
Volume ! est référencée sur diverses plateformes d'indexation, dont International Index to Music Periodicals (en)[25], le Répertoire international de littérature musicale[26], le Music Index et Isidore[27].
Classement & soutiens
Volume ! est classée par l'AERES en 18e section "Arts" ().
Elle a bénéficié du soutien du Centre national du livre[28] et du Conseil régional d'Aquitaine, du CNRS[29], du Conseil Régional des Pays de la Loire, et à partir de 2024 du Centre national de la musique.
Activités scientifiques
- les genres musicaux (Vanessa Blais-Tremblay et David Brackett),
- la question de la valeur esthétique et économique (Raphaël Nowak et Hervé Glevarec)
- les rapports avec l'ethnomusicologie (Marta Amico et Emmanuel Parent),
- la question de l'expertise (Christophe Levaux et Christophe Pirenne),
- la musique comme travail, dans un dossier dirigé par Pierre Bataille et Marc Perrenoud ;
- les processus de légitimation et d'authentification du rap en France, dans un dossier dirigé par Séverin Guillard et Marie Sonnette[30] ;
- "Musique & hacking"[31], dirigé par Clément Canonne et Baptiste Bacot ;
- "Paradoxal metal", sur les représentations de ce genre musical, par Gérôme Guibert ;
- "Watching Music", sur les clips vidéo, dirigé par Marc Kaiser.
- "Inna Jamaican Stylee". Usages et discours des musiques jamaïcaines", dirigé par Thomas Vendryes[32], à l'occasion de l'exposition "Jamaica Jamaica" à la Cité de la Musique ;
- "La scène punk en France"[33], dirigé par Solveig Serre et Luc Robène[34] ;
- "Special Beatles Studies"[35], dirigé par Olivier Julien et Grégoire Tosser ;
- "Avec ma gueule de métèque. Chanson et immigration dans la France de la seconde moitié du XXe siècle"[36], dirigé par Yvan Gastaut, Michael Spanu et Naïma Yahi[37] ;
- "Souvenirs, Souvenirs" (no 11-1), dirigé par Hugh Dauncey (Newcastle University) et Chris Tinker (Heriot-Watt University), consacré à la nostalgie[38],[39],[40] ;
- "Composer avec le monde" (no 10-2), dirigé par Emmanuelle Olivier (CNRS/EHESS), consacré aux liens entre musiques, danse et mondialisation[41],[42] ;
- "Écoutes. Discours, pratiques, médiations" (no 10-1), dirigé par Jedediah Sklower (Université Paris 3)[43] ;
- Musiques populaires & contre-cultures (no 9-1 & 9-2), dirigé par Sheila Whiteley (University of Salford)[44].
- Sex Sells, Blackness Too? sur les questions de genre et de "race" dans le hip-hop (no 8-2)[45], dirigé par Malek Bouyahia, Karima Ramdani et Franck Freitas[46].
- "Peut-on parler de musique noire ?" (no 8-1)[47], dirigé par Emmanuel Parent (université de Rennes 2) ;
- la reprise dans les musiques populaires (no 7-1 et no 7-2)[48] ;
- les rapports entre musique, géographie, et postcolonialisme (no 6-1&2)[49], coordonné par Yves Raibaud (université de Bordeaux 3).
- les scènes metal (no 5-2), coordonné par Gérôme Guibert (université Paris 3) et Fabien Hein (université de Lorraine), avec l'ethnologue Keith Kahn-Harris (Birbeck College) ;
- la presse musicale alternative (no 5-1), sous la direction de Samuel Étienne ;
- les musiques actuelles (no 4-2), sous la direction de Philippe Teillet ;
- les musiciens-sociologues (no 4-1), sous la direction de Philippe Le Guern ;
- le hip-hop (no 3-2), sous la direction de Gérôme Guibert et Emmanuel Parent ;
- rock et cinéma (hors-série, avec le Festival du Film de Paris, 2004), sous la direction de François Ribac ;
- l'électronique dans la musique et le "savant à l'épreuve du populaire" (no 3-1) ;
- la nouvelle chanson française (no 2-2), avec les actes de la conférence "French Popular Music" de Manchester ()[50], sous la direction de Barbara Lebrun et Catherine Franc.
- Colloque de l'International Society for Metal Music Studies. Colloque de l'association internationale d'études des musiques metal, en partenariat avec le Hellfest, l'université Paris 3 au Lieu unique à Nantes en [51].
- Colloque "Rock et violences en Europe (1950-1990)", colloque international organisé par le GRHIS (université de Rouen) et le 106[52].
- Colloque "Conçues pour durer. Perspectives francophones sur les musiques hip-hop" : colloque international avec l’unité Cultures et Sociétés Urbaines du CRESSPA Cnrs - université Paris 8 à la Maison des Métallos[53].
- Colloque "Heavy metal et sciences sociales", coorganisé avec le programme pluridisciplinaire Valeur(s) et Utilités de la culture (MSH Ange Guépin et Région Pays de la Loire), l’International Society for Metal Music Studies, le GdR en sociologie de l’art OPuS (CNRS), l’Université d’Angers et l’Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, à Angers les 18 et [54].
- Colloque "Philosophie des musiques populaires", dirigé par Marc Cerisuelo, Danièle Cohn, Catherine Guesde et Sandra Laugier[55], en collaboration avec l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, le Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (PhiCo) et sous l’égide du programme ANR « Pouvoir des Arts. Expérience esthétique : émotions, savoirs, comportements », les 17 et .
- En collaboration avec l'Université de Strasbourg, l'association allemande ASPM[56] et la branche francophone de l'IASPM, elle organise les 7 et le colloque "Changing the Tune. Musiques populaires et politique au XXIe siècle."[57]
- "En collaboration avec les laboratoires ADES du CNRS et CEAN de Sciences-Po Bordeaux, elle a organisé les 12 et à Bordeaux (au Conservatoire Jacques Thibaud) le colloque scientifique « Peut-on parler de musique noire ? »[58].
GBH+support
GBH+support est un collectif de chercheurs en sciences humaines gravitant autour de Volume ! ayant proposé, entre 2004 et 2007, des conférences grand public sur les musiques populaires.
Paragraphe détaillé : Les tournées GBH+support.
Partenariats
Revue Audimat
Volume ! s'est alliée à Audimat en 2018, pour proposer un abonnement annuel couplé[59].
Revue Vibrations
La revue Volume ! a entrepris avec Antoine Hennion et le portail Persée la numérisation intégrale et la mise à disposition du public en 2016 de la première revue française d'étude des musiques populaires, Vibrations. Musiques, médias, société et de l'ouvrage Rock, de l'histoire au mythe (dir. Antoine Hennion et Patrick Mignon)[60].
Partenariats scientifiques
Volume ! publie depuis 2010 l'article du lauréat du "Prix Jeune Chercheur" de la branche francophone de l'IASPM[61]. La revue participe depuis quelque temps à de nombreux événements, notamment des conférences, à la Cité de la musique[62], à la Philharmonie de Paris sur le punk ou les clips vidéo[63], au Musée du Quai Branly, toujours autour des "musiques noires"[64], à la Bibliothèque publique d'information du Centre Georges-Pompidou autour du rap[65].
Les Éditions Mélanie Seteun se sont associées deux fois avec l'éditeur britannique Ashgate (désormais la propriété de Routledge) pour la publication d'ouvrages : Stéréo, une sociologie comparée des musiques populaires françaises et britanniques[66],[67] et Countercultures and Popular Music[68], une version internationale des deux numéros consacrés aux contre-cultures.
Un partenariat a été mis en place avec le site La vie des idées, pour la publication d'essais et de recensions d'ouvrages consacrés aux musiques populaires[69].
Festivals et rencontres
Elle participe également à des festivals, comme le Humanist S.K. Festival, consacré aux musiques expérimentales[70], aux rencontres PopMind 2014 organisées par les professionnels des musiques actuelles en France (Fedurok, Ferarok, RIF, Agi-Son…)[71], ou encore au festival Hip-Hop session, autour des musiques noires[72]. Elle organise occasionnellement des concerts, comme la soirée « Reprends-moi fort » consacrée aux « reprises »[73], ou encore des conférences à la Gaîté Lyrique[74], par exemple dans le cadre du festival F.A.M.E[75], au Centre musical Fleury Goutte d'Or-Barbara sur les musiques noires[76] ou les contre-cultures[77], au Point Éphémère, autour du punk[78]..
Médias
L'équipe de la revue Volume ! a tenu entre et une chronique bi-hebdomadaire dans l'émission "Francosonik" de François Saltiel sur Le Mouv'[79]. Deux de ses membres furent également invités pour discuter musiques populaires à la Radio télévision suisse, dans l'émission "Histoire Vivante", en [80].
Notes et références
Annexes
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