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méthode journalistique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La vérification des faits[1],[2] est une technique consistant d'une part à vérifier la véracité des faits et l'exactitude des chiffres présentés dans les médias par des personnes publiques, notamment des personnalités politiques et des experts, et, d'autre part, à évaluer le niveau d'objectivité des médias eux-mêmes dans leur traitement de l'information. Cette notion est apparue aux États-Unis dans les années 1990 sous l'appellation de fact-checking (terme utilisé également dans les pays francophones).
Mise en pratique par des journalistes dans le cadre de leur profession, la méthode s'est démocratisée grâce à des logiciels aidant les particuliers à vérifier les faits[3]. Elle s'est même automatisée avec l'apparition en 2013 de robots conçus pour la pratiquer sans intervention humaine[4],[5],[6]. Depuis 2016, les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, etc., recourent à la vérification des faits puisque la majorité des informations mensongères (dénommées aussi infox ou fake news), des trollages et des canulars sont diffusés par leurs biais[7],[8].
Cependant, au fil des années 2010, l'efficacité de la vérification de faits est progressivement remise en cause au point qu'en 2016 un grand nombre de commentateurs estiment qu'elle ne permet pas de contrecarrer les effets des contre-vérités énoncées par les personnalités politiques, même les plus évidentes[9], et que l'on est entré dans « l'ère post-vérité ».
Considérée comme l'une des deux règles principales de la déontologie du journalisme (l'autre étant la protection des sources d'information), la vérification des faits, qui s'applique sur les contenus journalistiques avant publication, est consubstantielle au métier de journaliste, donc ancienne[10].
Mais, au début du XXIe siècle, en raison d'une part du développement croissant des chaînes d'information en continu, d'autre part de la prolifération des informations diffusées sur internet (blogs et réseaux sociaux) par des non-professionnels (donc non soumis à la déontologie), l'application de cette règle est de plus en plus ressentie comme devant s'appliquer potentiellement à l'ensemble des propos tenus dans la sphère médiatique[10],[11].
Deux champs sont visés, distincts mais complémentaires :
Dans les deux cas, sont répertoriés :
La vérification des faits nécessite des connaissances générales et la capacité d'effectuer des recherches rapides et précises; notamment, depuis l'affaire Fillon en 2017, dans le domaine légal[14].
Mais alors qu'à l'origine, ses praticiens étaient uniquement des journalistes intervenant dans le cadre de leurs investigations, « aujourd'hui, n'importe qui peut retrouver des infos ou des vidéos en ligne, pointer des mensonges, des contradictions, des raccourcis »[15].
Dans les années 1920, la presse américaine engage ses premiers fact-checkers, chargés de vérifier l'exactitude des faits, des chiffres, des dates, des noms avant publication des articles. Cette tâche ressemble à celle effectuée par les secrétaires de rédaction en France, mais avec beaucoup plus de minutie et d'exhaustivité. Dans le fact-checking à l'américaine, le fact-checker vérifie les citations dans l'article en recontactant les sources, et peut même contacter des sources supplémentaires. Selon le journaliste canadien Craig Silverman (en), « les fact-checkers sont là pour crédibiliser l’auteur et le magazine et pour les protéger de situations embarrassantes ou d’action en justice. Pour ce faire, ils ne doivent rien prendre pour argent comptant […]. Beaucoup commencent une vérification en supposant que tout, dans l’article, est faux ». À la fin des années 1990, ce type de fact-checking n'existe pratiquement plus, la crise économique ayant touché les médias et conduit à réduire les effectifs[10].
À partir de 1988, l'exercice de la critique des médias se développe aux États-Unis avec la publication du livre d'Edward Herman et Noam Chomsky La Fabrication du consentement. Les auteurs entendent démontrer comment les principaux médias interprètent les faits non pas de façon neutre et objective, comme le leur oblige la déontologie, mais de manière tendancieuse, portés par le souci de véhiculer l'idéologie libérale (impulsée alors par le président américain Ronald Reagan et le Premier ministre britannique Margaret Thatcher) et du fait de la collusion entre les grands magnats de la presse et les hommes politiques.
Le fact-checking proprement dit émerge dans les années qui suivent, consécutivement au développement des technologies de l'information et de la communication, de la téléphonie portable, des réseaux sociaux (Twitter, Facebook, etc.), d'Internet et de ses puissants moteurs de recherche[16]. Trois facteurs ont contribué à son développement, dans la presse d'abord, puis chez les particuliers : l'apparition des sites d’information en ligne, la consultation de plus en plus facile des bases de données et l'éclosion du travail collaboratif.
Ses origines en tant que discipline journalistique sont diverses. Aux États-Unis, elles puisent en 1994, dans l'expérience The Annenberg Political Fact Check (ou Annenberg Public Policy Center (en)) lancée au sein de l'université de Pennsylvanie par le milliardaire et philanthrope Walter Annenberg, visant à accorder des bourses d'études dans le domaine des sciences politiques. En France, le journaliste Daniel Schneidermann crée, en 1995, l'émission Arrêts sur image sur La Cinquième et, l'année suivante, naît l'association Acrimed, qui se présente comme « l'observatoire des médias ».
Le fact-checking se développe avec la création des sites web Factcheck, en 2003, et Politifact, en 2007, qui se présentent comme « non partisans et à buts non lucratifs, au service des électeurs et des consommateurs qui souhaitent mettre fin à la confusion qui règne dans la politique américaine ». Ces sites s'attachent à analyser la faisabilité des promesses faites par les personnalités politiques en vérifiant en particulier si les données chiffrées qu'ils avancent sont justes et si ce qu'ils disent est en conformité avec ce qu'ils ont avancé par le passé[17].
La technique se concrétise auprès du grand public par l'attribution de notes ou de mentions. Avec le Truth-O-Meter, par exemple, Politifact attribue les mentions « vrai », « à moitié vrai » ou « faux ». Et avec l’Obameter, créé l'année suivante, le site s'assigne la mission d'analyser que les engagements de campagne du président nouvellement élu, Barack Obama, sont réalisables. Le site est récompensé en 2009 par le prix Pulitzer, la plus haute récompense journalistique aux États-Unis[18].
Ari Melber, correspondant du magazine The Nation, déclare en 2012 : « Nous sommes tous des "vérificateurs" (fact-checkers) à présent »[19]. On assiste même à la mise au point et aux essais de robots vérificateurs de faits[20].
En France, le développement de la vérification des faits est lent jusque dans les années 2010[21]. Ce n'est qu'à partir de 2011 qu'il entre pleinement dans la pratique journalistique[22], à l'occasion de la campagne de l'élection présidentielle[23],[24].
Au début des années 2010, le principe de vérification des faits est mis en question. À première vue, en effet, le procédé naît d'une préoccupation d'ordre éthique. Mais plusieurs commentateurs, y compris des journalistes, reconnaissent que sa pratique tire son origine d'un facteur totalement différent : « les raisons (de son développement) sont diverses, explique en 2010 Thomas Legrand, mais n'ont rien à voir avec une supposée plus ou moins grande audace des journalistes ou plus ou moins grande liberté de la presse. C'est une question d'abord bêtement technique : nous sommes passés de la bande magnétique et vidéo au numérique et nous pouvons garder, chacun d'entre nous, journaliste ou non, et classer tout ce qui se dit. Internet fait le reste : tout est à la disposition de tout le monde en un clic. »[25] L'éditorialiste de France Inter qualifie la vérification des faits de « tyrannie de la cohérence » mais, précise-t-il aussitôt, une « tyrannie salutaire »[25].
En 2012, aux États-Unis, bien que les sondages indiquent que les informations des deux grandes chaînes câblées Fox News et MSNBC sont jugées peu fiables, les citoyens se tournent davantage vers ces chaînes « partisanes » que vers CNN, chaîne réputée plus mesurée. Le traitement de la vérification des faits par ces chaînes n’est pas similaire et est lui-même orienté[26].
En 2014, Benjamin Lagues, d'Acrimed, écrit :
« Cette pratique peut être saine et féconde pour le journalisme tel que nous le défendons (… mais …) si l’exercice n’est pas nouveau, sa constitution en genre et en rubrique particulière est plus récente, au point que, victime de son succès, elle a parfois été dévoyée pour devenir dans certains cas une pratique inutile, voire contre-productive. (…) A vouloir systématiquement fact-checker les élus et politiques, le risque est grand d’exercer un effet loupe sur leur lecture de l’événement. (…) Présenter les faits, oui, mais lesquels ? Car les pratiquants et promoteurs du fact-checking tendent parfois à sacraliser « les faits » en leur donnant le pouvoir de trancher n’importe quelle polémique, n’importe quel débat. (…) Rapidement devenu victime de son succès, le fact-checking est en réalité devenu un genre quasi autonome dans certains médias : équipe dédiée, chronique quotidienne, rubrique hebdomadaire, etc. In fine, puisqu’une case est à remplir, il fallait vérifier à tout-va. Et dans l’urgence, souvent, seules les données les plus rapidement vérifiables sont analysées. Résultat : une vérification industrielle de « faits », mais une production parfois famélique d’informations. »
— Benjamin Lagues[27].
L'universitaire Ingrid Riocreux rappelle que « comme toute information, le fact-checking est orienté ». Il a tendance à se transformer et « devient un combat d'idées ». Il est loin d'étayer toujours sérieusement son propos et de fournir des références. Pour cette raison, « le fact-checking doit accepter d'être "fact-checké" ». Pour retrouver en partie la confiance du public, « les médias de masse devraient renoncer à propager ce mythe de l'objectivité qui est allé de pair avec leur développement et reconnaître que toute information est orientée »[28].
Cédric Mathiot (Libération) regrette que le fact-checking « épargne les journalistes »[29], mais Chloé Luce, consultante, estime que, du fait que la technique du fact-checking a été rendue possible par l’essor du numérique et du mouvement open data, on y retrouve « en creux, l’idée d’une société de communication dont il faudrait sans cesse décoder les messages cachés, et où la forme a[urait] définitivement pris le pas sur le fond »[30]. Et alors qu'il a été conçu pour vérifier que les hommes politiques ne travestissent pas la réalité à leur avantage et que les médias ne sont pas de connivence avec eux ou avec les décideurs économiques, tout le monde aujourd'hui pratique le fact-checking, y compris les politiciens[31] qui, selon Luce, en font « une arme de communication ».
Nadia Brashier, neuroscientifique cognitive à l'université Harvard, note que « Le timing est important lorsqu'il s'agit de vérifier les faits » ; une étude[32] montré qu'étiqueter « vrai » ou « faux » un titre est 25 % plus efficace (meilleur ancrage mémoriel) quand cela est fait après que le lecteur ait lu ou entendu ce titre plutôt que pendant ou avant[33].
Cette nouvelle catégorie de journalistes est, généralement, orientée vers la politique. Or, ce domaine est, en principe, réservé aux plus anciens de la profession. Cela vient donc s’opposer à une certaine logique de la profession qui voudrait que les journalistes du domaine politique soient initiés, de par leur expérience au sein d’autres domaines, avant de pouvoir atteindre celui-ci. C’est pourquoi les fact-checkers peinent à trouver une place au sein de leurs pairs et reçoivent de nombreuses critiques des représentants de la classe politique et de la part de leur confrères[34].
Selon Elise Koutnouyan, des Inrocks, l'efficacité de la vérification des faits est singulièrement remise en cause en 2016 par deux événements politiques. Elle en veut pour preuve que les fact checking mis en place par la majorité des médias n'ont ni entravé le Brexit, ni empêché l'élection de Donald Trump au poste de Président[35]. Cette « méfiance croissante [du public] vis-à-vis des faits présentés par l’establishment » serait caractéristique d'une ère nouvelle dans l'histoire de l'humanité : l'ère post-vérité[35].
Samuel Laurent, animateur de la rubrique « Les Décodeurs » au quotidien Le Monde, admet que « la vérification n’a jamais été un remède miracle à la démagogie. Que des politiques mentent est tout sauf nouveau. Ce qui l’est, c’est plutôt le fait que des médias le remarquent et le pointent. Mais là encore, attention à la bulle filtrante : qui vérifie ? En réalité, quelques grands médias, et quelques acteurs universitaires ou citoyens. Et surtout, qui tient compte de cette vérification ? Malheureusement, pas grand monde »[36]. Daniel Schneidermann admet lui aussi que le fact-checking est « impuissant » mais considère qu'il reste cependant « nécessaire »[37].
Puisqu’il est prouvé que cette pratique a peu d’impact sur l’opinion des internautes très politisés et donc déjà convaincus, Romain Badouard, chercheur en SIC, fait l'hypothèse que la cible des médias pratiquant le fact checking serait autre. En effet, ceux-ci visent plutôt les usagers passifs des réseaux sociaux qui n’ont pas encore d’opinion construite et donc pourraient être influencés par les infox[38].
Selon Maëva Poulet, de BFMTV, le fait que les politiciens et toutes sortes d'associations pratiquent à leur tour la vérification des faits conduit à générer plus de confusion que de clarté : « Désintox contre désintox, le risque pour cette pratique qui voulait permettre d'y voir plus clair et de mieux « décoder » l'information est désormais... de s'y perdre »[31].
En , dans le contexte de la pandémie de Covid-19, le service d'information du Gouvernement français recense plusieurs articles de la presse nationale issus de services de vérification des faits. Cette démarche est jugée peu heureuse, « parce que mélanger sur un site de communication du gouvernement des éléments d’information venant des médias peut créer une sérieuse confusion »[39].
La vérification des faits s'exprime essentiellement sur des sites web (dont certains sont les extensions de journaux quotidiens et hebdomadaires), des chroniques radiophoniques et des émissions de télévision. Chaque canal traite des événements de l'actualité locale et internationale.
C'est dans ce pays qu'il s'est le plus développé et que l'opinion publique y est le plus sensible.
Deux sites web apparaissent dès les années 1990 :
Mais c'est durant la décennie suivante que la pratique du fact-checking s'institutionnalise. Les acteurs les plus influents sont alors :
Signalons également :
La campagne présidentielle américaine de 2012 a fortement popularisé le fact-checking. Les sites de vérification (fact-checkers) œuvrent non plus seulement pour vérifier l'authenticité des informations relatives à des faits passés mais pour intervenir en amont des faits, ceci en analysant la faisabilité des promesses électorales. Ils se trouvent ainsi investis du rôle d'arbitres entre les deux candidats, Barack Obama et Mitt Romney :
L'entrée officielle du fact-checking en France date de 1995, quand est créée l'association Acrimed (pour « Action-CRItique-MEDias »), qui se présente comme « l'observatoire des médias ». L'année suivante est créée l'émission de télévision Arrêts sur image[46] sur la chaîne publique France 5. Dans les deux cas, les médias sont passés au crible dans leur façon de traiter l'information, en premier lieu l'actualité politique.
Il faut attendre la fin des années 2000 pour que la pratique de la "vérification des faits" se développe en France, au travers de blogs ou d'initiatives marginales dans les rédactions, et les années 2010 pour qu'elle soit reconnue comme une pratique à part entière dans les rédactions[47].
En 2007, Julien Pain créé les observateurs de France 24, "un programme de journalisme participatif" qui se spécialise dans la vérification d'images amateur[48]. En 2008, Cédric Mathiot crée un blog dédié au factchecking rattaché au journal Libération, blog qui deviendra ultérieurement une rubrique à part entière du quotidien[49].
En 2011, Le Monde publie un article intitulé « Le "fact checking", nouveauté journalistique »[50], qui annonce que « plusieurs médias en ligne ont décidé de leur consacrer une rubrique à part entière ». L'année suivante, à l'approche de l'élection présidentielle française, période faste en matière de création de sites et de blogs, un journaliste de la radio BFM Business écrit sur son blog un article intitulé « Le factchecking est en train de nous détruire »[51].
Même si la plupart des sites orientés vérification des faits disposent de leur compte Twitter, certains projets ne sont présents que sur cette plate-forme.
En France, quatorze écoles sont reconnues par la profession. La technique de la vérification des faits y est enseignée. Signalons notamment :
En 1929, le journaliste et politicien Charles Prestwich Scott (en) est l'auteur d'une formule qui paraît dans le Manchester Guardian, dont il est le fondateur, et qui sera reprise plus tard par les promoteurs de la vérification des faits : « Comment is free but facts are sacred » (les opinions sont libres, les faits sont sacrés).
L'association Fullfact est créée en 2009, financée par les donations de particuliers et des fondations Joseph Rowntree Charitable Trust (en), Nuffield Foundation et Esmee Fairbairn Foundation. Elle privilégie l'interaction avec le public et l'élargissement de la vérification des faits aux grandes questions économiques et sociales, au-delà du simple débat politique[93].
En 2012, la chaîne Channel 4 crée le FactCheck blog.
En 2016, les journalistes du Guardian et la BBC ne parviennent pas à contrecarrer les effets de la rumeur propagée par les partisans de la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne selon laquelle le pays envoie 350 millions de livres par semaine à l’Union[94]. L'année suivante, la BBC annonce qu'elle va mettre en place une équipe permanente de vérification des faits. James Harding, son directeur, précise qu'elle travaillera en collaboration avec Facebook « afin d'être plus efficace »[95].
En , dix-neuf médias lancent une plate-forme européenne de vérification des faits à l'occasion des élections du Parlement européen[96].
En 2012, Pagella Politica[97] est le premier site consacré au fact-checking.
En 2012, Radio-Canada se lance dans la vérification des faits en direct, lors du duel opposant les hommes politiques Jean Charest et François Legault. Quelques semaines plus tôt, Radio-Canada a initié une procédure de vérification des faits concernant les chiffres du chômage[98]. En 2016, l'Agence Science-Presse crée le Détecteur de rumeurs, rubrique de vérification des faits consacrée aux nouvelles en science, en santé ou en environnement.
En Argentine, le site Chequeado (es) depuis 2010 et, au Brésil, le site Aos Fatos[99].
En 2012, l'université du Witwatersrand lance le site internet Africa Check à usage du public mais surtout des médias, en partenariat avec la Fondation AFP. Animé par des permanents de l'université, c'est le premier site internet en Afrique voué à « la vérification des faits, à la promotion de l'idée de vérification et de rigueur dans le débat public », selon Anton Harber, chef du département journalisme de l'université du Witwatersrand[100] et ancien rédacteur en chef du South African Mail and Guardian[101]. « Je crois profondément qu'Africa Check peut apporter une contribution importante au débat public en encourageant une culture de la précision qui pourra faire réfléchir par deux fois les personnalités qui prennent parfois trop de libertés avec les faits », précise Anton Harber, à Slate Afrique[101].
Le , jour de l'invasion de l'Ukraine, le canal WarOnFakes est créé sur Telegram. Se présentant comme apolitique avec un objectif de réfuter les infox liées aux événements se déroulant en Ukraine et dans les territoires du Donbass, sa présence en ligne est renforcée par la création d'un site web multilingue et de comptes très suivis sur différents médias sociaux. Recommandé par le ministère des Affaires étrangères russe, les publications révèlent un manque de rigueur journalistique criant ainsi que des traductions peu soignées et sont rapidement catégorisées comme émanant d'un organe de propagande[102],[103].
Les journalistes et rédactions responsables de la vérification des faits sont régulièrement pris à partie voire harcelé sur les réseaux sociaux et par les partisans et militants, en particuliers les sympathisants de différentes formations politiques, notamment à l'extrême droite. Certains sites de désinformation et influenceurs complotistes organisent des campagnes de cyberharcèlement à leur encontre[104],[105],[106],[107],[108].
En novembre 2022, un site français, Fact & Furious, ferme à la suite d'accusations d'articles sur commande et de trafic de tests au COVID-19[71],[72].
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