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peintre français De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Tony Robert-Fleury, né le à Paris et mort le à Paris 9e[1], est un peintre français.
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(à 74 ans) Paris 9e |
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Robert-Fleury doit sa réputation à ses compositions historiques ainsi qu’à ses portraits et ses scènes de genre.
Après avoir commencé à étudier avec son père Joseph-Nicolas Robert-Fleury (1797-1890), Tony Robert-Fleury est entré dans les ateliers de Léon Cogniet et de Paul Delaroche à l'École des beaux-arts de Paris, où il s’est lié avec des condisciples comme Gustave Boulanger, Louis Gallet et Ernest Hébert.
Son premier tableau envoyé au salon de Paris de 1866 est une grande composition historique intitulé Varsovie, scène de l’insurrection polonaise, que lui avait inspiré un épisode de la dernière guerre polonaise, le massacre de 4 000 manifestants polonais sur la place du château de la ville par les troupes russes, le [2]. L’année suivante, l'État français achète son Vieilles Femmes sur la place Navone, Rome ainsi que le Dernier jour de Corinthe en 1870[3], d’après un sujet de Tite-Live, vaste toile qui sera exposée à Paris au palais du Luxembourg, pour lequel il peindra, en 1880, un plafond représentant La Glorification de la sculpture française. Il a, tour à tour, exposé : Deux portraits en 1868 ; Le Dernier jour de Corinthe en 1870 ; les Danaïdes en 1873 ; Charlotte Corday à Caen en 1874[4] ; Pinel, médecin en chef de la Salpêtrière délivrant les aliénés de leurs chaînes en 1876[5],[6] ; des portraits en 1877 ; Vauban donnant le plan des fortifications du château de la ville de Belfort ; Mazarin et ses nièces en 1883 ; Portrait de M. Robert-Fleury en 1886 ; Léda et Le Général Lelerme en 1885 ; M. Bixio en 1886 ; Ophélie en 1887 ; Madeleine en 1889 ; Le Billet doux en 1891 ; L’Architecture en 1892 pour l’hôtel de ville de Paris ; Le Lever de l'ouvrière en 1905[7] ; Marie-Antoinette le matin de son exécution en 1906.
Professeur en titre de dessin et de peinture à l’Académie Julian à Paris[8], Tony Robert-Fleury, avant de remplacer William Bouguereau au siège de président de la Société des artistes français, y est notamment le secrétaire-rapporteur du comité qui, dans sa séance du , définit et lance le concours de projet d'architecture et d'urbanisme de l'Exposition universelle de 1900, lequel, sur 112 ha, prévoit le Grand Palais, le Petit Palais, le pont Alexandre-III et la perspective reliant l'avenue des Champs-Élysées à l'esplanade des Invalides[9]. Il est professeur aux Beaux-Arts de Paris à partir de 1905. Il a eu un très grand nombre d’élèves[10], au nombre desquels figurent, pour les deux écoles confondues :
Jules Adler, Malvina d'Albufera, Eugène Alluaud, Cuno Amiet[11], Étienne Azambre, Louis Eugène Baille, Marcel Bain, Georges-Henri Ballot, Eugène de Barberiis, William Barbotin, Gustave Barrier, Marie Bashkirtseff[12], Amélie Beaury-Saurel, Cecilia Beaux[13], Salomon Bernstein, Lucien Blumer, Corrie Boellaard (nl), Edgard Bouillette, Louise Catherine Breslau, Gustave Brisgand, Mattéo Brondy, Alfred-Jean Broquelet, George Elmer Browne, Franklin Brownell, William Blair Bruce, Clément Brun, Amédée Buffet, Berthe Burgkan, Édouard Cabane, Lilla Cabot Perry, Rosine Cahen (1857-1933), Florence Carlyle, Ellen Maria Carpenter[14], Maurice Chabas, Paul Chabas, Emma Chadwick, Alexandre-Jacques Chantron, Minerva Josephine Chapman, Charles Chivot, Paul Chocarne-Moreau, René Maxime Choquet, Dmitri Chtcherbinovski, Lovis Corinth, Eanger Irving Couse, Édouard Crémieux, Jean-Joseph Crotti, Édouard Darviot (1859-1921), Eugène Decisy, Henry-Eugène Delacroix, Paul Deltombe, Louise-Cécile Descamps-Sabouret (née en 1855), Camille Deschamps (née Peltier, 1826-1901), Louis-Marie Désiré-Lucas, Émilie Desjeux, Victor Despagnat, George Desvallières, André Dignimont, Étienne Dinet, Édouard Doigneau, Jean-Gabriel Domergue, Gaines Ruger Donoho (en), Carl Dørnberger (en), Mattie Dubé, François Énault, Rodolphe d'Erlanger, Alex Federley (en), Léon Pierre Félix, Henri Foreau, Rodolphe Fornerod (de), John Wycliffe Lowes Forster (en), Jean de Francqueville, Robert Freiher von Doblhoff (1880-1960), Roger de la Fresnaye, Eugène Fyot (1866-1937), Orazio Gaigher (de), Maria Gazycz, Edouard Gelhay, Gustave Greux (1838-1919), Edmund Wyly Grier, Henry Grosjean (1864-1948), Maurice Grün, Maximilienne Guyon, Otto Hamel (de), Robert Henri[14], Paul Jobert, Émile Jourdan, Thomas Kennington (en), Anna Klumpke, Louis Aston Knight, Michel Korochansky (1866-1925), Marie Laforge (1865-1920), John Saint-Hélier Lander, William Laparra, Jean Laronze, John Lavery, Joseph-Fortuné-Séraphin Layraud, Jean Lefeuvre, Charles Amable Lenoir, Louis Le Poittevin, Henri Le Riche, Pierre Lissac, Eugène Lomont, Robert Lotiron, Ștefan Luchian, Amélie Helga Lundahl, Arnold Lyongrün (de), William Brown Macdougall, Mary MacMonnies, Charles Maillard, Louis Marc, Ernest Marché[15] ,Jean Alfred Marioton, Karl Mediz (de), Maurice-Théodore Mitrecey, Édouard Monchablon, Berthe Mouchel, François Nardi, Phoebe Davis Natt (1847-1899), Anna Nordgren (de), Jules Eugene Pages, Georges Pavec (1875-1963), Paul-Élie Ranson, Magdeleine Real del Sarte, Roger Reboussin, Edward Redfield, Émile Renard (1850-1930), Julius Rolshoven[14], Jules Ronsin, Ker-Xavier Roussel, Paul Émile Sautai, Frédéric Sauvignier, Ferdinand Schultz-Wettel (1872-1957), Guillaume Seignac, Lucien Simon (de 1880 à 1883), Ernest Slingeneyer, Raymond Thibesart (1874-1968), Raoul André Ulmann, Henri Valensi, Pauline Vallayer-Moutet, Émile Vaucanu, Édouard Vuillard (élève à l'Académie Julian à partir de 1886), Herbert Ward, Maria Wiik, Carl Wilhelmson, Thérèse Yemeniz, Viktor Zarubin, Jenny Zillhardt et sa sœur Madeleine Zillhardt, Jeanne Langevin-Godeby, Ellen Day Hale (en), Lawton S. Parker, Eurilda Loomis France, Louis Paul Dessar et Louise Lavrut[16].
Marie Bashkirtseff évoque le professeur dans son Journal le : « Tony est un peintre tranquille, sage. Il dessine admirablement, compose bien, colore mal, peint pas mal, reçoit des médailles, chevalier de la Légion d'honneur, vend ses tableaux à l'État. Peu de brio mais des connaissances solides, une réputation considérable, et il enseigne parfaitement. Que voulez-vous de plus ? En outre, âgé de quarante-deux ans, n'en paraissant que trente-cinq, pâle, brun, barbe, yeux bleus. Des traits grands et fermes, épais même. Un peu poitrinaire, ce qui me dégoûte. Excellent caractère, manières douces et un peu railleuses, mais cela tient à des femmes dont beaucoup seraient furieuses d'être traitées comme des garçons. Mais il est très sévère pour le travail en général et il se croit obligé d'atténuer cette sévérité par des plaisanteries onctueuses et des sourires paternels »[12].
Élu président de la fondation Taylor en 1908, il occupera cette fonction jusqu’à la fin de ses jours. Il a obtenu trois médailles en 1866, 1867 et 1868. La médaille d’or lui fut décernée en 1870 ; une médaille de 1re classe à l’Exposition universelle de 1878 ; une médaille d’or à celle de 1889. Nommé chevalier de la Légion d'honneur le , il en fut promu officier le .
Le musée d'Orsay, à Paris, conserve un portrait en médaillon en bronze de Tony Robert-Fleury sculpté par Henri Chapu[17].
Il emménage avec Antoinette Pottecher, au 69 rue de Douai (Paris 9e) en 1880, alors qu'il est domicilié à Viroflay. Ils se marient le 4 juillet 1891 (l'acte de mariage fait état d'un domicile de la mariée déclaré au 26 boulevard Malesherbes); avec pour témoins les artistes Félix de Vuillefroy Cassini et Rodolphe Julian, l'avocat Denis-Charles Duverdy et le docteur Christophe Emile Zabé.
Il meurt rue de Douai le 8 décembre 1911[1] .
Oui, le suprême arbitre en peinture, c'est l'œil :
Nulle inspiration, si l'artiste le blesse,
Ne saurait du pinceau racheter la faiblesse ;
L'œil réclame un plaisir même aux couleurs de deuil.
Mais, tu le sais aussi, l'âme humaine est l'orgueil
Et l'honneur de la terre, et le peintre qui laisse
Une œuvre où l'âme imprime à la chair sa noblesse,
Des plus nobles regards s'est assuré l'accueil.
Cher Tony, tant qu'au ciel Varsovie et Corinthe
Montrereont dans les cœurs et les marbres empreinte
La souillure des viols par la force commis,
Que le Juste et le Beau se vengeront des armes
Par les pleurs indignés de leurs derniers amis,
Tu charmeras les yeux en arrachant les larmes.
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