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prêtre catholique, compositeur, maître de chapelle et organiste, le plus célèbre polyphoniste de la Renaissance espagnole De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Tomás Luis de Victoria (en latin : Thomas Ludovicus a Victoria Abulensis), né vers 1548 à Sanchidrián (province d'Ávila)[1],[2] et mort le [1] à Madrid, est un prêtre catholique, compositeur, maître de chapelle et organiste, le plus célèbre polyphoniste de la Renaissance espagnole.
Naissance |
vers 1548 Sanchidrián, Empire espagnol |
---|---|
Décès |
Madrid, Empire espagnol |
Activité principale | Compositeur |
Style | Musique de la Renaissance |
Activités annexes | Maître de chapelle, organiste, chantre, prêtre catholique |
Lieux d'activité |
Rome, États pontificaux Madrid, Empire espagnol |
Maîtres |
Bernardino de Ribera Giovanni Pierluigi da Palestrina |
Ses nombreuses œuvres vocales se comptent par dizaines : vingt messes, plus de quatre-vingts motets de quatre à huit voix, plus de quatre-vingts hymnes, seize Magnificat, deux Passions, etc.
D'une famille de onze enfants, il est le septième enfant de Francisca Suárez de la Concha et Francisco Luis de Victoria. Il perd son père à l'âge de neuf ans. En 1558, il devient chantre et élève de musique de Bernardino de Ribera, alors maître de chapelle de la cathédrale d'Avila, dont le maître de chapelle. Jusqu'à l'âge d'environ dix-huit ans, il complète ses études musicales avec le plain-chant, le contrepoint et la composition, s'exerçant également à la pratique du clavier sous la direction des maîtres Jerónimo de Espinar et Juan Navarro y Hernando de Isasi. « Après la mue, en 1565, il est envoyé à Rome »[3] et entre au Collège Germanicum, fondé en 1573 par Grégoire XIII et dirigé par les jésuites.
Il étudie la théologie au Collegio romano et « le cardinal d'Augsbourg Othon Truchsess de Waldbourg, l'un des grands bienfaiteurs du collège, le prend sous sa protection »[3]. Nommé chantre dans les chœurs, « il fait la connaissance des deux fils Palestrina, qui font leurs études au Séminaire romain où leur père est maître de chapelle. Cette relation le fait certainement profiter des leçons du maître »[3]. C'est de cette époque que daterait l'influence palestrinienne sur les premières compositions du jeune Victoria.
En 1569[4], il exerce les fonctions de maître de chapelle et d'organiste à l'église Santa Maria di Montserrato de Rome.
À partir de 1571, il enseigne la musique au Séminaire romain[5], et, deux ans plus tard, il succède à Palestrina dans la charge de maître de chapelle jusqu'en 1577. Entre-temps, en 1572, à 24 ans, il publie un premier recueil de motets, où il précise, dans la préface, avoir voulu « mettre en valeur la splendeur de la liturgie et attirer les fidèles ». Ordonné prêtre le [6], il entre, trois ans plus tard, en 1578, dans la Congrégation de l'Oratoire, fondé par saint Philippe Néri.
Il fait paraître son premier livre de messes en 1583, mais c'est la publication de l'Officium Hebdomadæ Sanctæ à Rome, en 1585, un recueil de musique qui couvre toute la Semaine sainte, qui lui apporte une large notoriété en tant que compositeur. Le recueil contient neuf Lamentations, dix-huit Répons, deux Passions et diverses autres pièces d'une austérité plaintive et recueillie. L'ensemble est typique du style de Victoria : un alliage de mélodies simples, drapées autour des mots et progressant avec une détermination imparable où se glissent avec subtilité certaines modifications de rythmes ou des saillies harmoniques souvent déterminées par le sens des versets mis en musique. En effet, « Victoria, qui pousse à l'extrême la couleur harmonique »[3] a une écriture dont l'esthétique est souvent déterminée par le sens des versets mis en musique, où des effets imprévus viennent rehausser le style modéré et classique du compositeur.
En 1587, il est nommé chapelain et maître de chœur du couvent royal des clarisses déchaussées à Madrid, où vivait, retirée, la fille de Charles Quint, l'impératrice Marie d'Autriche (veuve de l'empereur Maximilien II et sœur de Philippe II). Durant cette partie de sa vie, il reçoit plusieurs offres des plus importantes cathédrales espagnoles qu'il refuse toutes, notamment celles, prestigieuses, de Séville et de Saragosse, préférant demeurer au couvent royal, où il acquiert également la charge d'organiste en 1603, car ses fonctions lui laissent du temps pour se consacrer à la composition.
De retour à Rome en 1592, il y supervise la publication de son second livre de messes, le Missae, liber secundus. Il assiste aussi aux funérailles de Palestrina en 1594, avant de rentrer définitivement en Espagne en 1595.
À partir de 1596, il est le maître de chapelle et l'organiste de l'impératrice Maria à Madrid et exerce les mêmes fonctions auprès de sa fille Margarita à partir de 1603[5].
En 1600 paraît le livre Missae, Magnificat, motecta, psalmi et alia a 8, 9, 12 vocibus dans la typographie royale de Madrid.
C'est au seuil du XVIIe siècle, en 1603, que Victoria compose son chef-d'œuvre, l'Officium Defunctorum à six voix, pour la messe des funérailles de l'impératrice Marie, et qui est dédié à sa fille Marguerite d'Autriche[7]. L'œuvre est publiée deux ans plus tard, en 1605, à la Presse royale et devient rapidement une référence pour marquer la fin du Siècle d'or espagnol et celle de la musique polyphonique de la Renaissance.
Victoria meurt à Madrid le .
Le legs musical de Victoria, comparé à ceux des grands compositeurs de la Renaissance, comme Palestrina ou Lassus, est relativement modeste avec seulement 180 pièces. En outre, il n'a jamais publié de musique profane et s'est cantonné dans un style classique, voire austère. Mais le soin apporté à ses compositions, comme le prouvent les incessantes révisions des éditions de ses recueils et ses commentaires consignés en préface, souligne l'attitude très critique de Victoria sur son propre travail et sa recherche d'une perfection qu'il atteint dans ses meilleures œuvres.
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