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commune française du département de la Haute-Savoie De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Thônes est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Thônes | |||||
Le centre du bourg. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Haute-Savoie | ||||
Arrondissement | Annecy | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des vallées de Thônes (siège) |
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Maire Mandat |
Pierre Bibollet 2020-2026 |
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Code postal | 74230 | ||||
Code commune | 74280 | ||||
Démographie | |||||
Population municipale |
6 600 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 126 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
9 885 hab. (2021) | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 52′ 59″ nord, 6° 19′ 33″ est | ||||
Altitude | Min. 574 m Max. 2 280 m |
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Superficie | 52,33 km2 | ||||
Type | Petite ville | ||||
Unité urbaine | Thônes (ville-centre) |
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Aire d'attraction | Annecy (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Faverges-Seythenex | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
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Liens | |||||
Site web | mairie-thones.fr | ||||
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Du fait de sa situation de carrefour, elle est parfois qualifiée de capitale des Aravis[1] ou encore celle du reblochon, en lien avec la production et la vente de ce fromage[2].
Située au carrefour des vallées du Fier et du Nom, à peu près à mi-distance entre la ville d'Annecy et les stations de La Clusaz et du Grand-Bornand, la ville de Thônes occupe une situation géographique privilégiée, qui, depuis le Moyen Âge et la perte d'importance de la paroisse voisine Les Clefs, lui confère un rôle de centre administratif et économique. Thônes est véritablement le carrefour des Aravis.
Le climat y est de type montagnard.
Températures moyennes entre minimale et maximale de la journée : 7,54° C entre 1878 et 1916 ; 8,80° C entre 1957 et 1966 ; 8,66° C entre 1966 et 1976 ; 8,80° C entre 1977 et 1986 ; 10,00° C entre 1986 et 1995 ; 10,27° C entre 1996 et 2005. Le record est détenu par 1994 avec 11,00° C. 1988 est la première année à franchir les 10,00° C en moyenne. Depuis 1986, toutes les années ont été supérieures ou égales à 9,30° C.
Précipitations : 1 556 millimètres entre 1878 et 1916 ; 1 744 millimètres entre 1956 et 2009. Le record de pluie est détenu par 1952 avec 2 522 mm ; le record de « sécheresse » est détenue par l'année 1906 avec 1 017 mm pour la première période et par l'année 1989 avec 1 170 mm pour la deuxième période.
Enneigement : Le record est détenu par l'hiver 1969/70 avec 383 cm. Le record de « sécheresse » est détenu par l'hiver 1963/64 avec 11 cm. 4 hivers ont dépassé les 300 cm de neige, 13 hivers ont dépassé les 200 cm de neige et 11 hivers ont connu moins de 100 cm de neige. La répartition de ces extrêmes est assez homogène par décennie, seule a diminué sa tenue au sol, puisque lors de la première période entre 1878 et 1916 la neige recouvrait la terre pendant au moins 3 mois complets (décembre-janvier-février) presque tous les hivers à 600 mètres d'altitude.
La commune de Thônes est accessible, depuis Annecy, par route départementale 909. En amont, il est possible de rejoindre les différentes stations de ski des Aravis.
Les premiers skieurs annéciens purent apprendre à skier sur les près de Thônes grâce à l'arrivée du tramway en 1898.
Au , Thônes est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Thônes[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[4],[5]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Annecy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[5]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (80,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (82,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,7 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,9 %), prairies (5,8 %), zones urbanisées (4,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Évolution du nombre de logements par catégorie
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2009 | |
---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble | 1 312 | 1 745 | 2 101 | 2 326 | 2 761 | 3 413 |
Résidences principales | 888 | 1 121 | 1 363 | 1 672 | 2 044 | 2 549 |
Résidences secondaires et logements occasionnels | 290 | 474 | 531 | 582 | 613 | 618 |
Logements vacants | 134 | 150 | 207 | 72 | 104 | 246 |
Source : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2009 exploitations principales
Catégories et types de logements
2009 | % | 1999 | % | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 3 413 | 100,0 | 2 761 | 100,0 |
Résidences principales | 2 549 | 74,7 | 2 044 | 74,0 |
Résidences secondaires et logements occasionnels | 618 | 18,1 | 613 | 22,2 |
Logements vacants | 246 | 7,2 | 104 | 3,8 |
Maisons | 1 379 | 40,4 | 1 203 | 43,6 |
Appartements | 2 014 | 59,0 | 1 458 | 52,8 |
Le toponyme de Thônes est répertorié pour la première fois au XIe siècle, dans un document relatant les démêlés qui opposaient le curé de la paroisse à l'abbé de Talloires[9] L'ecclesia Taunii est donnée vers l'année 1121[10]. On trouve les formes : Tollnum, Tolno sur le cartulaire de l'abbaye de Talloires de la fin du XIIe siècle- début du XIIIe siècle[11].
Le nom de Thônes proviendrait d'un nom de domaine gallo-romain *Tonniacum, qui repose sur le nom de personne Tonnius, suivi du suffixe d'origine gauloise -acum[10].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Toûno (graphie de Conflans) ou Touno (ORB)[12].
Thônes est une commune née avec l'agriculture. Cette activité est présente dans la plupart des communes, de la communauté de communes du Val de Thônes. Comme dans beaucoup de communes, l'agriculture a perdu de l'importance au profit du tourisme.
Depuis des temps très lointains la ville avait le droit de faire une grande foire en accompagnement de la fête du patron de la paroisse saint Maurice. Le bourg est sous le contrôle de la famille des Clets. En 1312, la ville obtient du comte Guillaume III la permission de tenir un marché hebdomadaire. En 1350, la ville obtient une charte de franchise du comte Amédée III et une autre foire de deux jours ; les bourgeois thônains revendiquent le privilège d'exemption de péage sur le marché.
La ville est le siège d'une châtellenie, le châtelain étant dans le comté puis duché de Savoie un juge et administrateur, d'abord salarié par le comte, puis prenant à partir du XVIe siècle sa charge à ferme[13].
Au XIVe siècle, une « maladière » ou léproserie, pour les malades de la lèpre puis de la peste est créée au hameau de Tronchine.
Au XVe siècle, un hôpital est créé. Il existait aussi depuis peut-être dès le XIVe siècle un premier collège d'éducation dans lequel le jeune Pierre Favre (1506-1546) y fit ses études jusqu'à l'âge de 12 ans[14].
En 1670, un nouveau collège, correspondant aux études secondaires, est fondé par le révérend Jacques Avrillon[15]. Les locaux étaient situés rue blanche et le collège comprenait 4 sections (petites écoles, 6e et 5e, 4e et 3e, classes d'humanités et de rhétoriques).
La seconde moitié du XVIIe siècle est en Savoie une période de restauration seigneuriale et d'affrontements entre les communautés urbaines et rurales, et les tenants des droits seigneuriaux. La décennie 1670 voit à Thônes beaucoup de conflits naître entre les syndics de la communauté et le châtelain, Jean François Jacquet, qui s'efforce de restaurer les droits seigneuriaux tels que la leyde ou les perceptions sur les poids et mesures[15]. En 1681, Victor-Amédée II acense le mandement de Thônes, avec le titre de marquis[15], à Joseph de Valpergue. Celui-ci, durant les quatorze années de sa présence à Thônes, jusqu'à son décès en 1695, s'efforce de délimiter et asseoir son autorité et ses droits seigneuriaux sur le marquisat, occasionnant de nombreux procès, tant contre les syndics, que contre la noblesse d'épée locale, à commencer par les familles de Menthon et d'Arenthon - le seigneur Paul de Menthon allant jusqu'à menacer physiquement le châtelain Jacquet.
À la mort du marquis de Valpergue, son testament lègue le titre de marquis à sa sœur, Christine de Valpergue, épouse du sieur de Bertrand de la Pérouse, et c'est le fils de cette dernière, Victor de Bertrand, qui hérite alors du marquisat.
L'édit de 1771, promulgué par Charles-Emmanuel III puis appliqué par lettres patentes par son successeur en 1778, décrète le rachat des droits seigneuriaux. Les paysans qui le désirent peuvent alors racheter, moyennant une forte somme, la totalité des droits qui pèsent sur eux. A Thônes, la communauté entreprend en 1780 de racheter une partie de ces droits ; en effet, la suite des héritages les a divisés sur Thônes entre plusieurs seigneurs, et c'est à Christine Thérèse de Bertrand, fille du marquis Victor, que la communauté rachète les 2/5e des droits pesant sur elle[16]. La commune se trouve endettée pour plusieurs années, forcée de vendre une partie de ses biens communaux, et les remboursements ne sont pas terminés à l'arrivée des troupes françaises en 1792.
Le , quelque 3 000 paysans se révoltent contre l'occupation française (voir Marguerite Frichelet-Avet).
Vers 1800-1900, Thônes est une petite ville de montagne qui vit de sa production de fromage local, le reblochon. Dans la vallée de Thônes, l'exploitation des vastes forêts est aussi très importante et jusqu'à 70 scieries au début du XXe siècle ont fait partie du paysage le long des cours d'eau. L'activité était alors à son maximum lors de la fonte des neiges ou après de fortes pluies car une forte quantité d'eau était essentielle pour faire fonctionner les engins mécaniques[17].
En 1829, le collège de la rue blanche est transféré rue des Clefs sur l'emplacement de l'actuelle place du Vieux Collège, il fut surnommé la petite Sorbonne. Rénové en 1860, les collégiens se présentent au baccalauréat pour la première fois en 1879. Il fut démoli en 1936 après l'ouverture du nouveau collège en 1933[14]
Au début du siècle, la vallée de Thônes disposait essentiellement que de chemins ruraux et de rares routes. D'importants travaux menés en 1830, 1876 et 1898, permirent d'améliorer la liaison routière principale depuis Thônes jusqu'à Annecy. Un service régulier de diligence permettait d'acheminer quelques voyageurs et le courrier, même après la création de la ligne de Tramway en 1898.
Lors du référendum des 22 et pour le rattachement de la Savoie à la France, les résultats montrent un véritable plébiscite. Sur 2 430 votants des 9 communes du val de Thônes, il y eut 1 862 « oui », 565 « oui et zone » (favorable à une grande zone franche) et seulement 3 « non » (2 au Grand-Bornand et 1 à la Balme de Thuy). Le , la zone franche est mis en place et des postes de douanes sont établies au Sappey (Thônes), au pont des Étroits (Saint-Jean-de-Sixt), au Chinaillon et au Plan (Grand-Bornand). Le , a lieu la fête de l'Annexion, et en , beaucoup d'habitants de la vallée se rendent à Talloires pour saluer et acclamer le couple impérial naviguant sur le lac d'Annecy sur le bateau à vapeur Le Savoie.
En 1886, Auguste Alesmonières, ingénieur civil chargé d'étudier les possibilités des réseaux ferrés en Haute-Savoie, avance l'idée d'une liaison ferroviaire entre le centre d'Annecy et la ville de Thônes au centre du massif des Aravis. Ce premier projet est rejeté par le ministère des Transports.
En 1892, un second projet proposé par l'ingénieur des Ponts et Chaussées Jules Barut, passant par le défilé de Dingy, est finalement accepté par le Conseil général du département.
Le , la nouvelle Compagnie du Tramway d'Annecy à Thônes est mis en service après 6 ans d'importants travaux de terrassement. Le parcours démarrant du dépôt ferroviaire d'Aléry, s'étend sur 21,5 kilomètres, comportant 8 haltes (Pâquier, Salomons, Vignières, Annecy-le-Vieux, Sur les Bois, Dingy Saint-Clair, Alex et Morette) avant d'arriver à la gare de Thônes.
Le matériel roulant comportait trois locomotives à vapeur fabriquées à Lyon, chacune pouvant tracter jusqu'à huit wagons de voyageurs et de marchandises. La vitesse était de 15 km/h et le trajet durait environ 1h30. La vallée de Thônes a beaucoup bénéficié du transport des marchandises (produits fermiers et industriels), en 1925, plus de 11 500 tonnes de marchandises ont été transportées. Le nombre de voyageurs a été croissant passant de 48 000 en 1903 à 75 000 en 1923. L'hiver les annéciens venaient à Thônes apprendre à skier sur les prés enneigés.
Dans les années 1920, la compagnie connaît des déficits d'exploitation qui conduisent le Conseil général à décider la suppression de la ligne. Le dernier voyage eut lieu le après 32 ans de service.
La ligne a connu une trentaine d'accidents, essentiellement dus aux intempéries, à l'imprudence des voyageurs et à quelques actes de malveillance[18].En 1898, création du Tramway d'Annecy à Thônes, le TAT. Ce tramway à vapeur favorisait ainsi les déplacements entre la montagne et la ville. Ce transport a permis l'exportation du reblochon vers la grande ville locale : Annecy. Parallèlement, le TAT a ouvert la vallée aux touristes urbains.
Au début du XXe siècle, l'activité manufacturière se développe à Thônes. La ville compte quelques tanneries, une fabrique de chapeaux, plusieurs horlogeries et scieries qui exploitent le bois.
En 1906, la ville ouvre un syndicat d'initiative.
En 1908, Francis Crolard, de la Compagnie du Tramway, crée un service touristique d'été avec des premiers cars équipés du moteur "Lorraine-Dietrich", mais qu'il fallut vite remplacer par des cars Berliet plus puissants. Cependant des courriers hippomobiles continuèrent à fonctionner, jusqu'à Manigod en 1925 ou Serraval (1928).
En 1911, le Tour de France cycliste (9e édition) pénètre pour la première fois dans le massif en arrivant par la Giettaz, passant le col des Aravis et descendant la vallée de Thônes.
En 1912 est créée la première salle de projection de films cinématographiques, rue de la Saulne. Cette même année est créé le premier tronçon de la fameuse route des Alpes reliant Évian-les-Bains, à Annecy par Thônes, mais aussi Chamonix par le col des Aravis et Saint-Gervais-les-Bains. Au-delà de Thônes, une liaison routière touristique avait été mise en place à partir de 1910 jusqu'au col des Aravis.
En 1913, la commune possède sept hôtels.
En : Inauguration du premier service régulier automobile entre Thônes et Le Grand-Bornand, nommée la Pergoline qui réduit à 35 minutes le voyage au lieu de 1h40 en voiture à cheval[19].
Lors de la Première Guerre mondiale la vallée paya un lourd tribut avec 563 soldats morts au champ d'honneur, beaucoup plus que lors de la Seconde Guerre mondiale où quinze soldats trouvèrent la mort au champ d'honneur et plus de 200 autres se retrouvèrent pour cinq ans de captivité dans les camps de concentration en Allemagne.
En , fermeture définitive de service du tramway à la suite de plusieurs années de déficit.
La vallée de Thônes est surtout connue pour la résistance opposée aux Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. La résistance s'organisa dans la vallée essentiellement après le et l'agression subie à Annecy par François de Menthon qui révolta par sa brutalité de nombreux Savoyards. En , Édouard Pochat organise les premiers maquis dans les chalets d'altitude pour recueillir les réfractaires du STO. Durant l'année 1943, les maquis se développent et s'opposent à la milice du régime de Vichy et aux forces d'occupation italiennes, en particulier le à Lanfon et le aux Confins.
La nécropole nationale de Morette accueille 105 tombes de maquisards. Un musée retrace la résistance sur le plateau des Glières et de son maquis.
La Médaille de la Résistance est décernée à la ville de Thônes par décret du et lui est remise le par le général Paul Doyen, gouverneur militaire de Lyon[Note 4]. Le , la ville est citée à l'ordre du corps d'Armée et reçoit la Croix de guerre avec étoile de vermeil (décision no 78).
Depuis l'annexion de la Savoie en 1860, la commune se trouve dans l'arrondissement d'Annecy du département de la Haute-Savoie.
Elle était depuis la même époque le chef-lieu du canton de Thônes[22]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Thônes accueille une Trésorerie principale, antenne du Trésor public pour le canton[réf. nécessaire].
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Faverges-Seythenex[23].
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la deuxième circonscription de la Haute-Savoie.
Thônes est le siège de la communauté de communes des Vallées de Thônes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1993 et auquel la commune a transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
L'électorat de Thônes est à majorité de droite, comme le montrent les résultats des deux derniers scrutins présidentiels
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1860 | 1865 | Louis-Alexandre Ackermann | ||
1865 | 1870 | François Agnellet | Manufacturier Nommé maire par Napoléon III Démissionnaire | |
mai 1871 | 27 octobre 1871 | François Joseph Avet | Décédé en fonction | |
novembre 1871 | décembre 1872 | Jean Périllat | Décédé en fonction | |
fin octobre 1873 | 6 mai 1877 | Joseph Marie Agnellet | Propriétaire et manufacturier Conseiller général de Thônes (1861-1870)[24] Commandeur de l'Ordre des Saints-Maurice-et-Lazare Chevalier de l'Ordre d'Isabelle la Catholique[25] Décédé en fonction | |
juillet 1877 | 30 décembre 1877 | Parfait Agnellet (1831-1890) |
Royaliste | Démissionnaire |
1877 ou 1878 | mars 1879 | Jean-François Machet | Démissionnaire | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
30 avril 1882 | mai 1886 | Parfait Agnellet (1831-1890) |
Royaliste | Fabricant de chapeaux et de colifichets Conseiller général de Thônes (1885 → 1889)[24] Démissionnaire |
mai 1886 | août 1890 | Jean-François Favre | Démissionnaire | |
septembre 1890 | 27 novembre 1894 | François Richard-Cugnet | Pharmacien Officier d'académie Décédé en fonction | |
fin janvier 1895 | 23 août 1899 | Paul-Édouard Mérel[Note 5] (1861-1899) |
Notaire Décédé en fonction | |
octobre 1899 | mai 1904 | Louis-Amédée Michel | Républicain Progressiste |
Industriel Conseiller général de Thônes (1901 → 1913)[24] |
mai 1904 | 3 mars 1908 | Guérin Favre | Lieutenant des douanes en retraite Décédé en fonction | |
début avril 1908 | après janvier 1920 | Christin Sylvestre | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1935 | avril 1940 | Louis Haase | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
18 avril 1941 | avant 1 novembre 1943 | Auguste Thevenet | Négociant Nommé par arrêté préfectoral Démissionnaire | |
1 novembre 1943 | avant 10 février 1944 | Eugène Fournier | Fabricant de meubles Démissionnaire | |
10 février 1944 | mai 1953 | Louis Haase | Industriel Adjoint de avril 1941 à février 1944 | |
mai 1953 | mars 1959 | Marcel Vulliet | ||
mars 1959 | mars 1965 | Antoine Bleyon | ||
mars 1965 | 1973 | Joseph-François Angelloz (1893-1978) |
Recteur et germaniste | |
1974 | mars 1983 | Jacques Golliet[26] (1931-2020) |
UDF-CDS | Maître de conférences Sénateur de la Haute-Savoie (1986 → 1995) Conseiller général de Thônes (1982 → 1992) |
mars 1983 | mars 2014[27] | Jean-Bernard Challamel (1945- ) |
DVD puis UMP | Retraité Président de la CC des Vallées de Thônes (2008 → 2014) |
mars 2014 | En cours (au 29 juillet 2020) |
Pierre Bibollet[28] (1950- ) |
UDI | Géomètre-expert, expert judiciaire Vice-président de la CC des Vallées de Thônes (2014 → ) Réélu pour le mandat 2020-2026[29],[30] |
Dans le cadre de la communauté de communes, Thônes adhère à la charte forestière du Territoire Fier-Aravis qui vise à la préservation et à la valorisation du patrimoine forestier[31].
Thônes dispose du label Station Verte. Dans le cadre de cette charte de qualité, la commune s'engage à présenter un attrait naturel et à assurer l'accueil et le séjour des touristes dans un environnement préservé[réf. nécessaire].
Les habitants de Thônes sont appelés les Thônaines et les Thônais[32] (parfois Thonains[33]). Les sobriquets pour qualifier les habitants étaient les Anglais, en lien avec les migrants américains[Note 6], et les Savatis, au XIXe siècle[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2021, la commune comptait 6 600 habitants[Note 7], en évolution de +0,78 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune de Thônes est située dans l'académie de Grenoble. En 2015, elle administre une école primaire et trois écoles élémentaires — Glapigny, la Vacherie, Thuy-et-Arthur-Thurin — regroupant 615 élèves[38].
La commune compte deux collèges, un public et un privé[38] :
La commune dispose d'un lycée privée, Saint-Joseph[45],[46], ainsi que d'une maison familiale rurale du Villaret préparant aux diplômes BEPA, BAC professionnel, BAC technologique, diplôme d'État (environ 250 élèves)[47], d'un Centre de Formation aux Métiers de Montagne et d'un Centre de pratiques musicales (école de musique, environ 240 élèves, 16 instruments enseignés, groupe vocal les Cantathônes).
La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS Radio, La Radio Plus. Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement, l'émission La Place du village expose la vie locale. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.
La presse écrite locale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré (édition Annecy-Genevois), L'Essor savoyard, Le Messager, le Courrier savoyard.
Population de 15 ans ou plus ayant un emploi selon le statut en 2009
Nombre | % | dont % temps partiel | dont % femmes | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 2 834 | 100,0 | 19,2 | 47,4 |
Salariés | 2 380 | 84,0 | 20,1 | 50,5 |
Non-salariés | 454 | 16,0 | 14,4 | 31,6 |
Source : Insee, RP2009 exploitation principale
Lieu de travail des actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi qui résident dans la zone
2009 | % | 1999 | % | |
---|---|---|---|---|
Ensemble | 2 834 | 100,0 | 2 343 | 100,0 |
Travaillent : | ||||
dans la commune de résidence | 1 478 | 52,2 | 1 370 | 58,5 |
dans une commune autre que la commune de résidence | 1 355 | 47,8 | 973 | 41,5 |
...située dans le département de résidence | 1 262 | 44,5 | 918 | 39,2 |
...située dans un autre département de la région de résidence | 49 | 1,7 | 35 | 1,5 |
...située dans une autre région en France métropolitaine | 13 | 0,5 | 16 | 0,7 |
...située dans une autre région hors de France métropolitaine (Dom, Com, étranger) | 32 | 1,1 | 4 | 0,2 |
Agriculture
L’agriculture représente un secteur numériquement diminué mais son dynamisme économique demeure, au prix d’une concentration des exploitations et du négoce du reblochon. Thônes est la capitale du reblochon et accueille à ce titre le siège du syndicat interprofessionnel du Reblochon. Le territoire de la commune de Thônes est également inclus dans la zone d'appellation d'origine protégée d'un autre fromage, le chevrotin.
La commune a donné son nom à une race ovine, la Thônes et Marthod, qui avait pratiquement disparu au début des années 1970 et dont la sauvegarde a été relancée dès 1975.
La forêt de Thônes s'étend sur de vastes surfaces et a longtemps été exploitée pour la construction, un écomusée lui est dédiée et elle occupe une importante place dans le paysage, la culture et l'imaginaire de la population. La forêt est en bonne santé mais les épicéas occupent une place bien trop importante (65%). Longtemps sous-exploitée, la forêt de Thônes et des Aravis peut fournir de nombreux gros épicéas, mais au vu des conséquences du changement climatique, ils devront remonter vers leur biotope naturel au-delà de 1.500 m et être remplacé par d'autres espèces comme le chêne.
Artisanat et industrie
L'artisanat et l'industrie sont représentés essentiellement par le travail du bois et de ses dérivés.
Le siège social et les usines du Groupe Fournier sont implantés à Thônes depuis 1907. C'est un fabricant de meubles de cuisines (no 1 en France), salles de bains et rangements, commercialisés sous les marques "Mobalpa" (cuisines), "Pérène", "SoCoo'c", "Delpha" (salles de bains) et "Domactis" (vente aux grandes enseignes). Il dispose de six sites de production (quatre à Thônes, un à Poisy et un autre à Metz-Tessy). CA 2010 : 222 M.€, 1000 salariés.
Créée en 1931, la régie d'électricité de Thônes, gère son propre réseau et fournit l'électricité aux clients des 14 communes membres du Syndicat intercommunal d'énergies de la vallée de Thônes (23.000 clients fin 2015), mais aussi en dehors de son territoire dans le cadre de l'offre de marché initié par l'Union européenne depuis juillet 2007 (filiale ENALP). Au niveau production dans les énergies renouvelables, en dehors de l'hydro-électricité fournit par la CNR, la régie investit dans la méthanisation depuis 2013 (filiale RETPROD). Pour assurer sa sécurité, la régie est ainsi reliée à RTE-EDF par 3 lignes haute-tension[52].
Tourisme
L’activité touristique atteint un niveau élevé avec le développement progressif de l’accueil hivernal, s’ajoutant à une saison d’été fort animée. Ce faisant, le commerce, les services et l’industrie du bâtiment ont reçu une impulsion considérable. Cet essor de l’activité économique a poussé la population thônaine au-delà des 5 000 habitants et s’est traduit par une extension considérable de l’habitat, au centre-ville comme dans les hameaux.
En 2017, la commune est labellisée « Station verte »[53].
Commerce
Nombreux commerces au centre-ville et sur la route allant vers Annecy.
En septembre 2020, la ville a reçu le Tour de France.
Sont inscrits au titre des monuments historiques :
La commune a accueilli plusieurs maisons-fortes[54] :
La maison-forte de la Tornette, dans le bourg, ayant appartenu à la famille Galley de Saint-Pierre ;
Ce , Jean-Jacques Rousseau, parti d'Annecy pour une promenade d'une journée, rencontre à Dingy, les demoiselles Claudine Galley et Graffenried. Il les accompagne jusqu'au manoir de La Tour, une maison forte située au pied de Glapigny à Thônes, où ils vont passer une journée idyllique qui va fortement marquer le jeune homme. Cette idylle sera décrite en 1782 dans ses Confessions : « Après le dîner [...] nous allâmes achever notre dessert avec des cerises. Je montais sur l'arbre, et je leur en jetais des bouquets dont elles me rendaient des noyaux à travers les branches. Une fois Mlle Gallay, avançant son tablier et reculant la tête se présentait si bien, et je visais si juste, que je lui fis tomber un bouquet dans le sein ; et de rire. Je me disais en moi-même : Que mes lèvres ne sont-elles des cerises ! Comme je les leur jetterais ainsi de bon cœur... »[55]. Quarante ans plus tard, il disait encore : « Je sais que la mémoire d'un si beau jour me touche plus, me vient plus au cœur, que celle d'aucuns plaisirs que j'ai goûtés en ma vie... ».
Divers sites de la commune abritent également des oratoires :
Thônes est une commune rurale au manteau boisé particulièrement étendu qui couvre plus de 3000 hectares, soit plus de 57 % de la superficie de la commune. Cet espace végétal est parcouru par de nombreux sentiers de randonnée balisés.
En 2014, la commune de Thônes bénéficie du label « ville fleurie » avec « deux fleurs » attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[58].
Au XVIIe siècle, les armes du mandement de Thônes se blasonnaient ainsi : Une claie d’argent sur gueules[65].
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