Remove ads
Théorie obsolète du premier peuplement de l'Amérique De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La Théorie du peuplement tardif, également dénommée Théorie de Clovis, a longtemps été la théorie dominante chez les archéologues américains concernant le premier peuplement de l'Amérique. Cette théorie avançait que les premières populations paléoindiennes n'étaient parvenues au sud de l'inlandsis laurentidien qu'au XIIe millénaire av. J.-C. Venues de Sibérie, elles avaient traversé la Béringie jusqu'en Alaska en profitant du bas niveau des mers dû à la dernière période glaciaire. Elles seraient ensuite parties vers le sud à travers un couloir libre de glace à l'est des montagnes Rocheuses, la vallée du fleuve Mackenzie, dans le Nord-Ouest du Canada, pendant que le glacier reculait.
Les archéologues ont trouvé en Amérique du Nord de nombreux sites de cette époque, attribués à une culture archéologique qu'ils ont dénommée culture Clovis, du nom du premier site découvert en 1929 au Nouveau-Mexique. Cette culture est notamment caractérisée par ses pointes de lance flutées, dites pointes Clovis.
Aleš Hrdlička (1869-1943) est l'auteur de la théorie asiatique, toujours en vigueur aujourd'hui et validée par la génétique, soutenant que l'Homme est arrivé en Amérique par l’Alaska, venant de la Sibérie et traversant le détroit de Béring. Il développa sa théorie dans son ouvrage, La question de l’ancien homme en Amérique, publié en 1937. Cependant, il croyait en une arrivée récente des premiers groupes humains, ne remontant pas au delà de l'Holocène.
La théorie de Clovis se basait au départ sur les nombreux sites archéologiques trouvés en Amérique du Nord et datés du XIIe millénaire av. J.-C., attribués à la culture Clovis. Celle-ci s'étend d'environ 11500 à Progressivement, des sites plus anciens ont été mis au jour en Amérique du Nord et du Sud, mais ils ont été systématiquement contestés par les partisans de la théorie de Clovis, qui sont restés majoritaires jusqu'à la fin du XXe siècle[1]. Parmi les chercheurs qui ont cherché à prolonger ce paradigme au-delà du XXe siècle, on peut citer Thomas Lynch, de l'université Cornell, et Calbot Vance Haynes.
Les arguments en faveur de la théorie du peuplement tardif étaient :
La question du premier peuplement de l'Amérique a nourri pendant des décennies une controverse durable et passionnée au sein de la communauté archéologique américaine.
La théorie du peuplement tardif est aujourd'hui invalidée par une série de découvertes archéologiques et d'études génétiques, qui fournissent des preuves convergentes de la présence humaine en Amérique bien avant la période Clovis. Ces travaux ne remettent pas seulement en question la date de l'arrivée des premiers hommes, mais aussi les routes utilisées pour arriver et pour s'étendre sur tout le continent. Ils confirment toutefois l'origine nord-sibérienne des premiers Paléoindiens, arrivés en Amérique par la Béringie[3].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.