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L'Océanie a été le théâtre de combats, souvent oubliés des historiens, au cours de la Première Guerre mondiale. Ces combats concernent des zones géographiques dispersées en Océanie, correspondant principalement à la Nouvelle-Guinée allemande, aux îles Samoa allemandes, aux États fédérés de Micronésie, à la Polynésie française et à l'île de Guam.
Date |
- (4 ans, 4 mois et 7 jours) |
---|---|
Lieu | Océanie |
Issue | Victoire des Alliés |
France Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Australie Nouvelle-Zélande Empire du Japon États-Unis, à partir de 1917. |
Empire allemand |
France Capitaine Maxime Destremau Australie Vice-amiral George Patey (en) Major-Général William Throsby Bridges Colonel James Legge Nouvelle-Zélande Colonel Robert Logan Empire du Japon contre-amiral Tatsuo Matsumura |
Empire allemand Commandant Karl Von Müller (en) Eduard Haber (en), gouverneur de la Nouvelle-Guinée allemande et des îles allemandes de Micronésie Capitaine Hermann Detzner Capitaine Adalbert Zuckschwerdt Wilhelm Solf, gouverneur des îles Samoa allemandes |
France : 1 000 hommes, 1 croiseur, 1 canonnière. Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande États-Unis: 400 hommes, 1 croiseur. |
Empire allemand environ 2 000 hommes, 3 croiseurs : flottille allemande du Pacifique Sud, détachée de l'escadre d'Extrême-Orient commandée par le commandant Karl Von Müller (en), 2 patrouilleurs. |
France : 4 morts, 1 canonnière Australie : environ 150 morts, 1 destroyer, 1 sous-marin Nouvelle-Zélande : 4 morts Empire du Japon : environ 250 morts, 1 croiseur États-Unis: une dizaine de morts Nombre inconnu de morts civils. |
Empire allemand : entre 300 et 600 morts militaires, 1 croiseur coulé, 1 croiseur sabordé, 1 croiseur et 2 patrouilleurs capturés Nombre inconnu de morts civils. |
Batailles
En août 1914, à la veille de l'attaque des alliés sur les colonies allemandes d'Océanie, le gouverneur général Eduard Haber ne dispose pour défendre celles-ci que d'un millier d'hommes, des troupes coloniales, deux patrouilleurs peu armés, 150 marins, et de trois vieux canons en Nouvelle-Guinée. Sauf à Rabaul, la capitale de ces territoires clairsemés, où la garnison compte 360 hommes, le reste de ses troupes sont réparties en très petites unités. Quant à leur fidélité à l'Empire Allemand, elle est assez faible dans les îles de Micronésie secouées par les rébellions Sokehs en 1910-1911[1], mais bien plus forte chez les Mélanésiens de Nouvelle-Guinée qui combattront les Australiens durant toute la campagne de Nouvelle-Guinée.
Empire allemandEnviron 2 000 hommes répartis ainsi : Flottille allemande du Pacifique Sud, détachée de l'escadre d'Extrême-Orient commandée par le commandant Karl Von Müller (en) constituée de 3 croiseurs.
Environ 900 hommes. Armée allemande de Nouvelle-Guinée commandée par les capitaines Hermann Detzner et Hans Wuchert : environ 500 hommes, équipée de plusieurs canons, 1 patrouilleur, le SMS Komet. Garnison allemande des îles Samoa : moins de 100 hommes. Garnison allemande de Micronésie : environ 400 hommes dont les 87 marins du patrouilleur SMS Planet. Garnison allemande de Nauru : 10 hommes |
AlliésFranceCroiseur Montcalm, participe au débarquement des îles Samoa. Canonnière Zelée, coulée lors de la bataille de Papeete. Garnison de Polynésie française. Environ 1 000 hommes. Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandeTrois croiseurs, participent au débarquement des îles Samoa :
Environ 1 200 hommes. AustralieFlotte australienne du Pacifique commandée par le vice-amiral George Patey (en). Quatre croiseurs.
Trois destroyers.
Quatre sous-marins.
Environ 3 000 hommes dont les 2 000 hommes de la Force expéditionnaire terrestre et navale australienne. Nouvelle-ZélandeEnviron 1 400 hommes. JaponTrois croiseurs :
Environ 2 500 hommes. États-Unis (à partir de 1917)Un croiseur.
Environ 400 hommes. |
Entre 800 et 1 200 soldats perdent la vie sur le front océanien, et un nombre inconnu de civils du fait des bombardements (Papeete, Yap, etc.), des dix-huit navires marchands coulés par la flottille allemande du Pacifique sud, et des représailles australiennes en Nouvelle-Guinée.
La plus grande partie des combats a lieu du au , date de la disparition de la flottille allemande du Pacifique Sud. En Nouvelle-Guinée, les Australiens doivent cependant faire face à la résistance imprévue de quelques dizaines de soldats allemands qui, depuis la jungle, organisent des attaques de guérillas (préfigurant celles à plus grande échelle de la guerre du Pacifique à venir). Malgré la présence de 1 500 soldats australiens, les alliés ne peuvent jamais en venir à bout. Devant cette menace, l'armée australienne, déjà suspectée d'avoir exécuté des soldats Mélanésiens durant la bataille de Bita Paka, n'hésite pas à instaurer des mesures de représailles envers les colons allemands et la population locale soupçonnés de soutenir les soldats allemands, notamment des bastonnades et flagellations en place publique[2],[3]. C'est ainsi que les soldats allemands de Nouvelle-Guinée sont les derniers soldats des empires centraux à se rendre le . L'armée de l'Empire allemand compte 54 soldats disparus, tous en Nouvelle-Guinée allemande : après un long oubli, ils sont déclarés décédés par les autorités de l'Allemagne fédérale en 1965[réf. nécessaire].
Le Japon hérite de la Micronésie, la Nouvelle-Zélande des îles Samoa, l'Australie de la Nouvelle-Guinée et des îles Salomon. Bien que, en termes d'effectifs, le front océanien est le moins important de la Première Guerre mondiale – moins de 10 000 soldats alliés affrontant moins de 2 000 soldats allemands –, les gains territoriaux des différentes nations alliées s'avèrent ensuite d'une grande importance stratégique dans la guerre du Pacifique à venir.
En , la marine australienne retrouve l'épave du sous-marin AE1 coulé en 1914[4].
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