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La Scène nationale de l'Essonne Agora-Desnos est situé à Évry-Courcouronnes dans le département français de l'Essonne, labellisée scène nationale[1] par le ministère de la Culture depuis 1991 et dédiée aux spectacles vivants. Depuis , elle est composée de deux lieux : le Théâtre de l'Agora à Évry-Courcouronnes et le Centre Culturel Robert Desnos à Ris-Orangis. Anciennement Théâtre de l'Agora, scène nationale d'Évry et de l'Essonne, elle devient Scène nationale de l'Essonne, Agora - Desnos.

Faits en bref Type, Lieu ...
Scène nationale de l'Essonne Agora-Desnos
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entrée technique de la grande salle du théâtre de l'Agora.
Type Scène nationale
Lieu Évry-Courcouronnes et Ris-Orangis, Drapeau de la France France
Architecte Jean Perrottet
Inauguration 1975
Nb. de salles 2
Capacité 650 places assises Grande Salle / 200 places assises Petite Salle au Théâtre de l'Agora // 475 places assises à Desnos
Anciens noms Théâtre de l'Agora, scène nationale d'Évry et de l'Essonne
Statut juridique association loi de 1901
Direction Matthias Tronqual (depuis 2023)
Site web
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Logo de Scène nationale de l'Essonne Agora-Desnos.

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Historique et présentation

Afin de désengorger Paris, la décision est prise de bâtir cinq villes nouvelles dans les années 1970 : Cergy-Pontoise, Sénart, Saint-Quentin-en-Yvelines, Marne-la-Vallée et Évry. C'est en 1965 que l'État décide de construire la cinquième à Évry-Petit-Bourg. Cela concerne un vaste territoire agricole situé en banlieue qui avait atteint la commune de Ris-Orangis au nord et la commune de Corbeil-Essonnes alors sous-préfecture de Seine-et-Oise au sud.

La ville nouvelle se voulant le contraire des cités dortoirs, ambitionne de devenir un pôle d'équipement et d'activités. Il est décidé d'y construire un centre à l'échelle des besoins présents et à venir. Évry-Petit-Bourg, rebaptisé Évry, devient la préfecture d'un nouveau département : l'Essonne.

Le centre, qui se veut multifonctionnel, est construit au milieu des champs. Apparaissent successivement la préfecture de l'Essonne, une gare SNCF et un vaste centre commercial accompagné de l'Agora. Cet ensemble, principalement agrémenté de commerces de restauration, s'organise autour d'une grande place ouverte située dans le prolongement des allées commerçantes. L’Agora inauguré le 19 mars 1975 se définit comme un vaste ensemble d’équipements publics et privés d’ordre culturel, social et sportif, à vocation départementale, intégrés dans une même architecture. C'est un complexe culturel[2] et de loisirs destiné aux usagers du centre commercial dont le rayonnement est prometteur. Dans cette Agora se trouvent une salle de spectacle de deux mille places (dénommée par la suite « Les Arènes »), une de neuf cent places (et cent cinquante places (un cinéma), une artothèque, un centre œcuménique, une bibliothèque, une piscine, un bowling, une patinoire, des salles de cinéma, des studios pour la télévision et des bureaux qui abritent des associations.

1975

A l’Agora, le théâtre n’existe pas en tant que tel les salles de spectacle du Studio et de l’Hexagone font partie de l’ensemble des lieux (arènes, cinéma, patinoire, piscine, bibliothèque). Son montage gestionnaire l’est tout autant ; géré par deux associations Évry Animation, EVA, créée en 1974 quitte la ferme du Bois-Briard de Courcouronnes (qui abrite depuis septembre 2011 l’école départementale de théâtre EDT du 91) pour y emménager en 1977, et le Centre Culturel créé en 1977. Centre Culturel et Évry Animation sont donc deux associations créatrices d’activités.

Le théâtre fut inauguré en 1975: il jouxte le centre commercial Évry 2 en centre ville d'Évry, à proximité directe de la gare d'Évry - Courcouronnes. La grande salle de 900 places était visible depuis la place avec une volonté de transparence très importante.

1985

Le C.A.C nait officiellement lors du comité du SAN du 9 juillet 1985. La machine administrative et les échanges épistolaires[3] se mettent en route, François Bousquet, président du SAN, confirme à Dominique Wallon, directeur du développement culturel du Ministère, son "accord plein et entier sur la désignation de M. Bernard Castera au poste de Directeur du Centre d'action culturelle de l'Agora d'Évry" et précise que celui-ci sera recruté officiellement au 1er octobre 1985. Le ministère confirme ce choix le 14 octobre 1985 et demande la mise en place d’une convention avant la fin de l'année, la création de l'association qui contrôlera le C.A.C et l'établissement pour « une durée de 3 ou 4 ans d'un projet culturel et artistique global. ».

Le Journal officiel du 9 octobre 1985 publie la déclaration à la préfecture de l’Essonne le 25 septembre 1985 de l’association Centre d’action culturelle de l’Agora d’Évry, dit : Agora actions culturelles. Son objet : promouvoir la création artistique contemporaine ; contrôler la gestion matérielle et financière du centre d’action culturelle. Son président est Pierre-Jean Banuls, par ailleurs directeur de la Régie de l’Agora. Son directeur est Bernard Castera nommé en juin 1985 avec l’agrément du Ministère de la Culture.

L'Agence Cable a façonné peu à peu une identité graphique pour le Théâtre de l'Agora. Elle est maintenant affirmée et bien perçue dans l'Agglomération.

Les deux salles du Théâtre de l'Agora permettent de situer l'action sur trois niveaux :

  • dans l'Hexagone, programmation d'oeuvres de référence théâtrales s'adressant à un large public.
  • au Studio, présentation de créations et diffusion de spectacles de théâtre pouvant donner lieu à des séries
  • dans la galerie photo, exposition de photographie en lien avec la Galerie de l'Aire libre et l'artothèque.

1991

Le 25 février 1992, Bernard Faivre d'Arcier, Directeur du Théâtre et des Spectacles, informe le Président Holleaux que le Centre d'Action Culturelle reçoit le label Scène nationale pour la durée du mandat du directeur Bernard Castéra. Les objectifs ne changent pas, la nouvelle scène doit avoir un caractère pluridisciplinaire et s’inscrire dans son environnement. Le cap des 1000 abonnés est franchi au cours de la saison 1992 - 1993.

Le 22 novembre 1993, Michel Mottez est élu à l'unanimité président de la Scène nationale. Ce même jour, le Conseil d'administration approuve le projet artistique du directeur. Le projet confirme les axes de travail: danse contemporaine, théâtre et photographie, résidence de la Compagnie Larsen et du Théâtre du Chemin Creux. Il marque la volonté d'approfondir l'ancrage de la Scène nationale dans l'agglomération. La nouvelle salle de l’Hexagone sera présentée à la presse locale et aux élus le samedi 11 décembre 1993.

2000

Le départ de Bernard Castera qui fait valoir son droit à la retraite est annoncé début 2000.

"Si je devais former un vœu pour cette maison, ce serait qu'elle puisse être un objet de fierté partagée, qu'elle suscite de la passion et non de la méfiance, que ce temps du bilan d'étape provoque un débat bienveillant à l'égard d'un outil si précieux dans un territoire complexe et meurtri." Hélène Laverge[4]

Le Théâtre de l'Agora dispose d'une salle principale de 650 places assises avec un plateau large de dix-huit mètres et profond de dix-sept, d'une seconde salle de 240 places assises avec un plateau large et profond de dix mètres, d'une galerie d'exposition (anciennement artothèque) de 65 mètres carrés, d'un restaurant de 100 couverts et de deux salles de répétition[5].

En 2012, Christophe Blandin-Estournet prend la tête du Théâtre de l'Agora, scène nationale d'Évry et de l'Essonne avec un projet situé[6]. Après avoir obtenu des habitants qu’ils forment un public, les artistes les sollicitent parfois comme participants, poursuivant la déclinaison de l'engagement territorial de l’art dans l’espace public. Dans cette nouvelle dimension des démarches de création, la participation recouvre des réalités différentes : simple opportunité communicante, recherche d’un effet de masse à moindre coût, autant que démarche faisant place à la singularité du contexte (territoire, population, histoire…). Ces projets s’inventent et s’écrivent avec les habitants et les artistes, sur le mode « jeu à plusieurs mains », selon une triangulation contextuelle : habitants, opérateur, artistes. Il ne s’agit pas de se substituer à l’acte de création de l’artiste ou d’interpréter les pensées des habitants, mais de produire les conditions d’un échange permettant à l’histoire de s’inventer, par l’attention et l’implication réciproques[7].

2018

2018, la Communauté d'agglomération Grand Paris Sud se sépare du Centre culturel Robert Desnos. Cette salle, partagée avec les Cinoches qui restent propriété de GPS, devient la 3ème salle et le théâtre est renommé : Scène nationale de l'Essonne, Agora - Desnos.

La ville d'Évry est depuis le devenue la nouvelle commune d'Évry-Courcouronnes.

À partir de , la Scène nationale de l'Essonne annonce la fermeture temporaire du Théâtre de l'Agora pour une durée de trois ans, à cause des travaux des Arènes de l'Agora et de la Place de l'Agora[8]. Un théâtre éphémère est construit derrière l'Université d'Évry Val d'Essonne[9] pour continuer d'accueillir une programmation culturelle sur la ville.

Le , le centre culture Robert-Desnos accueille l'avant-dernier spectacle donné par Christophe, deux mois avant sa disparition brutale.

En janvier 2022, Christophe Blandin-Estournet prend sa retraite et c'est Matthias Tronqual qui prend la suite avec un projet intitulé "L'Art en commun"[10].

En juin 2022, l'Ephémère est démonté et la Scène nationale de l'Essonne réintègre pleinement le Théâtre de l'Agora.

En avril 2023, la galerie d'exposition est détruite[11] et en juillet 2023, le restaurant du théâtre ferme ses portes pour laisser place pour un espace rénové et polyvalent, la Libre Scène.

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Missions d'une scène nationale

La responsabilité artistique

  • Proposition faite à une population d’une programmation pluridisciplinaire, établie par la direction qui doit refléter les principaux courants de la production actuelle que ce soit pour le spectacle vivant, le cinéma, les arts visuels…
  • La responsabilité artistique des Scènes nationales s’exerce à l’égard des artistes eux-mêmes, en facilitant leur travail de recherche et de création[12].

La responsabilité professionnelle

  • Pour les Scènes nationales, au rôle d’exemplarité qu’elles ont joué de manière déterminante pour l’aménagement culturel du territoire s’est donc progressivement substituée une responsabilité nouvelle d’entraînement, d’animation et de références pour le vaste paysage de la création et de la diffusion artistique qui les environne.

La responsabilité publique

  • Elle se traduit par la considération permanente portée à un territoire et à sa population, dans toutes leurs composantes particulières.
  • Ce territoire peut varier, de la taille d’une grande agglomération à celle d’un département, voire au-delà, en fonction de la diversité et de l’importance des partenariats publics noués autour de chaque scène bénéficiaire du label.

Directeurs

  • Bernard Castéra (1985-2001)
  • Hélène Laverge (2001-2006)
  • Monica Guillouet-Gélys (2006[13],[14]-2012[15],[16])
  • Christophe Blandin-Estournet (2012[17]-2023)
  • Matthias Tronqual (depuis 2023)
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Voir aussi

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Liens externes

Bibliographie

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Sources

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