bâtiment antique de Delphes, Grèce-Centrale, en Grèce De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le temple d'Apollon de Delphes dont les ruines sont visibles aujourd'hui date du IVesiècleav. J.-C. et se présente comme un édifice périptère d'ordre dorique. Il a été érigé par Spintharos de Corinthe, Xenodoros et Agathon[1] sur les restes d'un temple plus ancien datant du VIesiècleav. J.-C., lui-même érigé sur une construction datant du VIIesiècleav. J.-C. attribuée aux architectes Trophonios et Agamedes[2]. Il se situe au cœur du sanctuaire panhellénique de Delphes.
Le second temple du VIesiècleav. J.-C. était nommé «temple des Alcméonides» en hommage à la famille athénienne qui finança sa reconstruction à la suite d'un incendie qui avait détruit la structure d'origine. Ce nouveau bâtiment fut conçu comme un temple hexastyle de 6 colonnes par 15 dans le style dorique[1].
Le temple des Alcméonides fut détruit au début du IVesiècleav. J.-C. par un tremblement de terre[3]. D'une proportion similaire au second édifice, le temple du IVesiècleav. J.-C. en conserva le modèle de 6 colonnes par 15 qui encadrent le stylobate. Les sculptures du fronton furent réalisées par Praxias et Androsthenes d'Athènes[1]. L'intérieur du temple abritait l'adyton, qui constituait le lieu sacré de l'oracle de Delphes où se tenait la Pythie. Sur le fronton du temple était gravée la maxime «Connais-toi toi-même», une des maximes delphiques attribuées à Apollon et transmises par l'intermédiaire de l'oracle et/ou des Sept Sages de la Grèce. L'édifice survécut jusqu'en 392apr. J.-C., lorsque l'empereur romainThéodose Ier promulgua l'édit de Thessalonique, ouvrant ainsi la voie à la destruction des symboles païens[4].
(en) Trudy Ring, Robert M. Salkin et Sharon La Bod, International Dictionary of Historic Places: Southern Europe, Londres, Routledge, , 836p. (ISBN978-1884964022, lire en ligne), p.185.
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Anne Jacquemin et Didier Laroche, «Apollon à Delphes au IVe siècle», Bulletin de Correspondance Hellénique, vol.144, no1, (lire en ligne)