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Le Studio d'animation de Shanghai (chinois simplifié : 上海美术电影制片厂 ; pinyin : ; litt. « studio de cinéma de beaux-arts de Shanghai ») est un studio d'animation créé dans les années 1930. Reprenant, à ses débuts, les techniques d'animation partagées mondialement, ils créent de nouvelles techniques d'animation par la suite.
Les techniques utilisées par ce studio au cours du XXe siècle, sont le dessin animé industriel traditionnel, l'animation en volume, mais également, sous la diréction de Te Wei, la peinture traditionnelle chinoise (lavis). De nos jours, le studio utilise également l'animation numérique.
Leur premier film est la Révolte des silhouettes en papier en 1926.
Ce studio a probablement créé le personnage qui reste toujours le plus célèbre de l'animation chinoise, Sun Wukong le roi singe, dans leur deuxième interprétation animée du roman Le Voyage en Occident nommée Dànào Tiāngōng (大闹天宫, « Grand bruit dans le palais du ciel »). Ce personnage était déjà présent dans leur premier long métrage, La Princesse à l'éventail de fer, mais n'était sans doute pas assez proche de l'image populaire du héros mythologique.
La Princesse à l'éventail de fer est le troisième long métrage d'animation du monde après un long métrage argentin et un autre franco-allemand.
Après des succès jusqu'en 1964 avec par exemple, Le coq chante à minuit ou Les Petites Sœurs de la steppe, le rythme de production s'essouffle fortement pendant près de dix ans, du fait des crises politiques parcourant l'ensemble du pays. L'année 1976 marque le début d'un deuxième âge d'or de l'industrie d'animation en Chine, notamment par une diversification des techniques d'animations : des films de marionnettes, en papiers découpés et en peinture traditionnelle[1].
Le réalisateur japonais de dessin animé Osamu Tezuka, qui a également créé le premier long métrage japonais sur le thème de l'œuvre Le Voyage en Occident a rencontré les réalisateurs du studio. Sur le DVD des quarante ans de Danao Tiangong on y voit une illustration représentant Astro, le petit robot au côté du Sun Wukong de ce film.[pertinence contestée]
Le réalisateur japonais de films d'animation en volume Kihachirō Kawamoto, a réalisé sous la tutelle du Studio d'animation de Shanghai son court métrage sur l'art de l'arc Tirer sans tirer (Fusha no sha, 1988), retraçant les origines du tir à l'arc à l'aveugle des samouraïs dans une tradition chinoise.
Le réalisateur français Jacques Colombat a réalisé son long métrage Robinson et compagnie avec l'aide de ce studio.
L'animation en peinture traditionnelle chinoise de Te Wei utilise les techniques (lavis) et les sujets de celle-ci : contemplation de la nature, rapport entre la nature et les hommes, comme dans la Flûte du bouvier, shanshui (style de peintures de paysages chinois de montagne et d'eau), comme dans Impression de montagne et d'eau, etc.
Différentes autres techniques originales et novatrices sont spécifiquement associées au studio de cinéma d'art de Shanghai et son savoir-faire, qui ont notamment été développés à partir du milieu des années 1950. Parmi celles-ci, quatre sont particulièrement remarquées[2] :
Bien que les Chinois ne sont pas les seuls à les avoir utilisés, leur style se démarque par l'inspiration de l’art des papiers découpés collés sur les fenêtres au moment du Nouvel An, et de la tradition théâtrale jouant sur les effets d'ombres des figurines finement découpées et manipulées derrière un écran de soie tendue, éclairé par l’arrière.
Par exemple : Zhu Bajie mange des pastèques (猪八戒吃瓜).
Initié en 1958 par Te Wei et d'autres collaborateurs tels Ah Da et Duan Xiaoxuan, ils imaginent animer la peinture traditionnelle chinoise, en particulier du peintre Qi Baishi. Ce style, dit du lavis animé, est rapporté être difficile à réaliser techniquement étant donné que dans la peinture traditionnelle l’encre n’imbibe jamais de la même façon le papier et le pinceau dans la main du peintre ne refait jamais deux fois un trait identique.
Par exemple : Les Têtards à la recherche de leur maman.
Compte tenu du succès des lavis animés, au département des Découpages articulés, Hu Jinqing émet l’idée de faire des découpages lavis. Afin de rendre l'effet de flou caractéristique de la peinture traditionnelle, l'idée développée est de mouiller les contours des personnages et de délicatement déchirer en tirant des deux côtés de la partie mouillée. De ce fait, l'apparition des fines fibres du papier permet de reproduire des détails, tels la fourrure des animaux et le duvet des oiseaux.
Mis au point en 1960, par Yu Zheguang, réalisateur expérimenté du département de Poupées, et spécialiste du théâtre de marionnettes, la technique de papiers pliés donne une apparence rudimentaire aux personnages, mais se révèlent dotés de mouvements particulièrement vifs une fois rendus à la vie.
Liste non exhaustive, ce studio ayant réalisé une centaine de courts métrages.
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