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émission de télévision De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Strip-tease est une émission de télévision documentaire belge créée sur RTBF1 en 1985, puis belgo-française de 1987 à 1992 sur Canal+ et dès le [1] et sa diffusion sur France 3 jusqu'en 2012 ou encore en 2019 sur RMC Story.
D'après ses créateurs, elle a pour but de traiter des sujets « pris dans les faits de société »[2].
Strip-tease | ||||||||
Genre | Documentaire | |||||||
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Création | Jean Libon Marco Lamensch |
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Réalisation | par multiples autrices et auteurs | |||||||
Présentation | Voix off du générique : Louane Sévinier Martine Matagne |
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Thème du générique | Batumambe par Combo Belge | |||||||
Slogan | Le magazine qui vous déshabille | |||||||
Pays | Belgique France |
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Langue | Français | |||||||
Nombre d’émissions | 418 (France - 2012) | |||||||
Production | ||||||||
Durée | Environ 60 minutes | |||||||
Société de production | V.F. Films RTBF Bruxelles Avec la participation de France Télévisions |
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Diffusion | ||||||||
Diffusion | RTBF1/La Une (1985-2002) (2019) sur La Une Canal+ (1987-1992) France 3 (1992-2012) RMC Story (2019) La Trois (rediffusion) |
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Date de première diffusion | 1985 | |||||||
Date de dernière diffusion | ||||||||
Statut | Arrêté | |||||||
Public conseillé | Accord parental | |||||||
Chronologie | ||||||||
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Jean Libon et Marco Lamensch voulaient sortir des titres usuels comme Actuel, Envoyé spécial, Reportages, Zoom, Le Droit de savoir, etc. Kipkap ayant été un temps envisagé mais jugé trop bruxellois, ils trouvent finalement l'idée par hasard en voyant l'inscription « strip-tease amateur » sur une cassette[3].
Plus précisément, parmi les premiers sujets de l’émission[4] il y avait le portrait d’une jeune strip-teaseuse candidate à un concours de strip-tease amateur organisé à Bruxelles par Bernard Schol. L’affiche annonçant cet évènement avait été apposée sur la porte de la salle de montage par l’équipe chargée de la réalisation de ce reportage. Les producteurs, à l’époque toujours en recherche d’un titre générique pour leur projet d’émission, ont trouvé que « Strip-tease » correspondait parfaitement au concept de « magazine qui vous déshabille » qu’ils voulaient développer.
« Nous avons parié sur l'intelligence du téléspectateur. Et puis nous avons conçu un emballage : musique, générique, etc. qui donne un minimum de pistes et un ton. L'ambiguïté en définitive ne dure qu'une heure. Une fois qu'on a vu Strip-tease, on sait de quoi ça parle. Mais c'est vrai que le titre a beaucoup déplu, au départ. Avec des journalistes qui écrivaient : “Cette émission qui vaut mieux que son titre” ou “Strip-tease, la meilleure émission de la télévision actuelle, hélas !”[3]. »
— Jean Libon, 2004
Strip-tease a été créée par Jean Libon et Marco Lamensch. L'objectif des créateurs était de réaliser des documentaires d'un genre nouveau dans lesquels les commentateurs s'effaceraient pour laisser parler les protagonistes. L’émission aborde essentiellement des passages de la vie de tous les jours (repas de famille, séance de vaisselle, la vie d’une fermière). Le spectateur peut ainsi se reconnaître dans son intimité quotidienne : « Strip-tease : l’émission qui vous déshabille ».
Les réalisateurs belges Benoît Mariage et Philippe Dutilleul y ont fait leurs premiers pas.
L'émission tire son nom du terme « strip-tease », également appelé « effeuillage », qui consiste à se déshabiller progressivement face à un public, en musique, évoquant ainsi l'attitude de sujets filmés, qui finissent par se dévoiler devant la caméra, laissant les spectateurs découvrir leur intimité. En revanche, des spectateurs se sont plaints que certains épisodes tournaient les sujets en dérision à leur insu.
Tout ça (ne nous rendra pas le Congo) est en fait une reprise de cette émission mais avec un format 52 minutes. Certains épisodes ressortent sous le nom de Strip-tease sur France 3.
Le générique de l'émission, Batumambe, est une reprise d’un groupe malien, l’Orchestre régional de Ségou[5], par la fanfare Bruxelloise Combo Belge[3], sur un arrangement de Michel De Rudder. Ce thème a été adapté pour des jouets musicaux, par Chapi Chapo et les petites musiques de pluie[6].
Dans ce documentaire de 1993, Jean-Claude Ladrat, un cultivateur de Germignac (Charente-Maritime), construit une soucoupe volante, afin de s'envoler dès l'automne[7],[8],[9],[10].
Ce documentaire de 1993 fait référence au docteur Martinot qui avait cryogénisé son épouse morte depuis 1984 dans l'espoir qu'elle y survive.
Ce documentaire, de 2002, évoque la difficulté — à cette époque — à s'adapter au monde de l'informatique.
Ce documentaire, de 1995, évoque le néo-nazisme, chez une famille ayant une vision très arrêtée de l'Histoire, et ayant des idées racistes et préconçues.
Parmi les documentaires qui ont marqué l'émission, on peut citer À la poursuite de Madame Li (2005), de Anne-Marie Avouac, relatant les éventuelles difficultés - dont culturelles - dans le début des années 2000, pour des entreprises européennes, de travailler avec la Chine[11].
Délégation de très haut niveau (2000) relate le voyage officiel d'une délégation parlementaire belge de différentes sensibilités politiques en Corée du Nord qui a provoqué d'importants remous dans le monde politique lors de sa diffusion. Cette délégation était présidée par Willy Burgeon, les autres parlementaires étant Georges Dallemagne, Alain Destexhe, Michiel Maertens, Patrick Moriau, Vincent Van Quickenborne et Ferdy Willems.
La caméra, très proche des membres de la délégation, enregistre leurs réflexions et réactions diverses lorsqu’ils réalisent que tout écart par rapport au programme officiel et toute relation avec la population et la réalité du pays leur sont interdits. Ils se retrouvent à faire du tourisme, baladés entre monuments à la gloire de Kim Il-sung, avec dépôt de gerbe, et visite d’une bibliothèque monumentale ne contenant que les œuvres de Kim Jong-il, ou d’une école où ils assistent à la récitation par des enfants endoctrinés de l’histoire et de la liste des bienfaits du dirigeant[12].
Willy Burgeon, président honoraire du parlement wallon et échevin de l’instruction publique de la ville de Binche, y montre son enthousiasme face aux bienfaits du régime, notamment la qualité de l’enseignement. Les autres membres sont partagés entre le tourisme bon enfant, l'agacement face aux refus des autorités de leur laisser visiter ne serait-ce qu'un marché et l'effarement face au régime et à sa propagande. Willy Burgeon sera démis de ses fonctions à la suite de l’émission, et certains membres de la délégation déclareront s’être fait piéger.
Dans ce documentaire de Dominique Fischbach, réalisé en 2002, une jeune chinoise est invitée au pair dans une famille française. Tout semblait bien se dérouler, mais, du fait des différences culturelles, elle aura des difficultés d'intégration et devra se débrouiller toute seule pour survivre.
Dans ce documentaire d'Antoine Gallien, réalisé en 2009, une proviseure essaye de gérer au mieux un établissement scolaire.
Dans ce documentaire de 2012 de Clémentine Bisiaux, une jeune adolescente de 16 ans, enceinte, doit en discuter avec son père et son petit ami, afin de se faire une projection sur le futur.
Plusieurs épisodes de Strip-tease ont une suite tournée des mois ou des années plus tard, ce qui donne l'occasion de découvrir ce que sont devenus certains protagonistes.
Plusieurs épisodes de Strip-tease accompagnent des personnalités publiques.
En 2012 sort le reportage "Recherche bergère désespérément" de Véronique Houth, qui raconte l'histoire de Damien, agriculteur célibataire, dont les grands-parents veulent rompre la solitude. Ils font appel à une agence matrimoniale afin de le mettre en relation avec une jeune Roumaine.
Regardée par près de 900 000 téléspectateurs, ce reportage a vite été l'objet d'une polémique et d'abord sur les réseaux sociaux (Twitter)[14]. Ce reportage a provoqué un scandale[15],[16] pour les téléspectateurs du fait que l'émission ne fixe pas de limite par rapport à ce qu'elle montre.
L'émission s’arrête en 2012.
Le , NextRadioTV annonce le retour de Strip-tease sur RMC Story à partir du , pour 3 émissions produites par la société belge Matchpoint, avec la participation de RMC Story[20]. Les créateurs de Strip-tease Marco Lamensch et Jean Libon regrettent dans un communiqué de n’avoir été « ni consultés, ni même avertis » de cette copie « d’une émission emblématique du service public » pour une chaîne privée française[21],[22],[23]. Pour André François, autre figure de l’émission, « le massacre a commencé. Il s'agit d'un honteux plagiat dans lequel la responsabilité de la RTBF paraît complètement engagée. »[24]
La RTBF confirme avoir vendu les droits de Strip-tease à Matchpoint, leur accordant le droit d’utiliser librement « le nom, la musique, le générique, le concept de l’émission »[25]. La direction de la RTBF assure démontrer « avec la reprise de Strip-Tease cet été » son souci « de faire perdurer la qualité narrative propre au service public, avec un regard d’aujourd’hui »[26]. Il semble cependant que le droit qu’avait la RTBF de vendre le concept de l’émission ne soit pas parfaitement établi, et les droits moraux des créateurs pourraient prévaloir[27].
Les auteurs-réalisateurs et réalisatrices qui ont travaillé pour Strip-tease disent leur refus d’un « ersatz de Strip-tease » dans une tribune collective[28]. Selon eux, « prétendre réaliser des films de qualité en quatre fois moins de temps, avec un manque flagrant de moyens relève plus de l’escroquerie que de l’ambition ». La veille de la première diffusion prévue, Marco Lamensch et Jean Libon ont adressé une mise en demeure à la présidence de RMC Story, leur interdisant de « diffuser une quelconque suite documentaire « inédite » qui se revendiquerait de près ou de loin de la série originelle Strip-tease ». Après avoir visionné trois documentaires de la nouvelle série, ils estiment qu’ils « sont dénués de tout enjeu qui les structure, sans regard original, sans cette volonté de réaliser un documentaire avec la grammaire et le montage de la fiction, et sans même que le réalisateur ne signe son film ». Pour Lamensch et Libon, « toute volonté d’associer les épisodes (annoncés) à Strip-tease est ainsi une atteinte flagrante et particulièrement dommageable au droit au respect de l’œuvre de ses auteurs »[29].
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