Sommet de Genève pour les droits humains et la démocratie

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Le Sommet de Genève pour les droits humains et la démocratie est un événement annuel portant sur les droits humains. Il est parrainé par un ensemble de 20 organisations non gouvernementales[1]. Chaque année, en amont de la session annuelle du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, des militants du monde entier se réunissent pour sensibiliser la communauté internationale quant à la situation des droits humains dans le monde[2],[3],[4].

Histoire

Résumé
Contexte

2009

La première édition de ce sommet a eu lieu le dimanche 19 avril 2009, en amont de la Conférence d'examen de Durban des Nations Unies[5]. Parmi les intervenants figuraient alors, entre autres, la militante iranienne Nazanin Afshin Jam ;[6] le sociologiste dissident égyptien Saad Eddin Ibrahim ;[6] la militante étatsunienne pour les droits de l'homme Ellen Bork ;[6] Gibreil Hamid du Darfour (Soudan) ;[6] Soe Aung de Birmanie ;[6] Marlon Zakeyo du Zimbabwe ;[6] le militant de l'opposition cubaine et ancien prisonnier politique José Gabriel Ramón Castillo ;[6] ainsi que le militant vénézuélien Gonzalo Himiob Santome[6].

2010

L'édition de 2010 du sommet s'est tenue à Genève le lundi 8 mars[7]. Parmi les intervenants on retrouvait entre autres: Massouda Jalal, ex-ministre afghane des Affaires féminines ;[8] la dirigeante ouïghoure en exil Rebiya Kadeer ;[8] Bob Boorstin, directeur des politiques chez Google ;[9] Caspian Makan, fiancé de la célébrité iranienne assassinée Neda Agha Soltan ;[9] le dissident cubain José Gabriel Ramón Castillo ;[9] et le birman Bo Kyi, ancien prisonnier politique et secrétaire de l' Association d'assistance aux prisonniers politiques[9].

2011

L'édition de l'année 2011 s'est tenue le mardi 15 mars[10]. Parmi les intervenants étaient alors comptés: la militante ougandaise des droits des LGBT+ Jacqueline Kasha ;[9] le dissident cubain Luis Enrique Ferrer Garcia ;[9] Guang-il Jung, évadé d'un camp de travail nord-coréen ;[9] le militant turkmène Farid Tukhbatullin ;[9] le militant nord-coréen Cheong Kwang Il ;[11] et le dissident libyen Mohamed Eljahmi[12].

2012

Le sommet de 2012 s'est tenu à Genève le mardi 13 mars de la même année[13]. Parmi les intervenants figuraient, entre autres: deux dissidents chinois Yang Jianli et Ren Wanding ;[14] l'activiste cubain Néstor Rodríguez Lobaina ;[14] l'activiste zimbabwéenne Jestina Mukoko ;[14] l'activiste de Birmanie Zoya Phan ;[14] ] l'ancien prisonnier politique d'origine égyptienne Maikel Nabil ;[14] les transfuges nord-coréens Joo-il Kim et Song Ju Kim ;[14] le militant iranien Ebrahim Mehtari ;[14] et le militant syrien Hadeel Kouki[14].

2013

L'édition de 2013 de l'événement s'est tenue le mardi 19 février de la même année à Genève[15]. Parmi les intervenants figuraient, entre autres, la militante pakistanaise des droits des femmes Mukhtar Mai ;[16] l'écrivain athée marocain Kacem El Ghazzali ;[17] l'homme politique tibétain Dicki Chhoyang ;[18] la femme politique syrienne Randa Kassis ;[18] l'ancien prisonnier politique cubain Régis Iglesias ;[18] la dissidente iranienne Marina Nemat[19]; le mari de Nadezhda Tolokonnikova, membre des Pussy Riot emprisonnée, Piotr Verzilov ;[19] et le journaliste du Kazakhstan Lukpan Akhmedyarov[19].

Le sommet de 2014 s'est tenu à Genève le mardi 25 février 2014[20] et comptait parmi ses intervenants, entre autres: Biram Dah Abeid, un militant mauritanien anti-esclavagiste ;[21] Tenzin Dhardon Sharling, alors député tibétain ;[22] Yang Jianli, un dissident politique chinois ;[22] Irwin Cotler, alors député canadien et avocat spécialiste des droits humains;[23] Ahn Myong Chul, militant nord-coréen pour les droits de l'homme ;[24] Naghmeh Abedini, épouse du pasteur irano-américain emprisonné Saeed Abedini ;[réf. nécessaire] et la tante du leader de l'opposition vénézuélienne incarcéré Leopoldo López[24].

Le prix du courage du sommet a été décerné au dissident chinois Chen Guangcheng, qui était alors l'intervenant principal de l'événement[24].

2015

Le sommet de l'année 2015 a eu lieu le mardi 24 février 2015 à Genève[25]. On comptait notamment, parmi les intervenants, Yeonmi Park, une transfuge nord-coréenne et militante des droits humains;[26] Lim Il, un transfuge nord-coréen et ancien condamné au travail forcé ;[26] un adolescent nigérian, appelé « Saa », qui a réussi à s'échapper après avoir été enlevé par Boko Haram ;[27],[28] les leaders du mouvement de contestation de Hong Kong Alex Chow et Lester Shum ;[29] Pierre Torres, un journaliste français qui a été retenu en otage par l'Etat Islamique pendant dix mois ;[30] le journaliste turc Yavuz Baydar ;[31] la politicienne marocaine Fouzia Elbayed ;[32] et la politicienne tibétaine Dicki Chhoyang[33].

Le prix du courage pour cette édition du sommet a été décerné à Raif Badawi, un écrivain et activiste saoudien emprisonné[34], et reçu en son nom par Elham Manea, professeure à l'Université de Zurich[35]. Le prix des droits des femmes pour cette année 2015 a quant à lui été décerné à Masih Alinejad, journaliste iranienne et fondatrice de My Stealthy Freedom[1].

2016

Le sommet de 2016 s'est tenu à Genève le mardi 23 février. Parmi les intervenants figuraient notamment: Ensaf Haidar, épouse du blogueur saoudien emprisonné Raif Badawi ; Anastasia Lin, élue Miss Monde Canada 2015 et défenseure des droits humains en Chine ; Vian Dakhil, homme politique irakien et défenseur des victimes de l'Etat islamique; Svitlana Zalishchuk, femme politique d'origine ukrainienne et figure importante du mouvement Euromaidan de 2013 ; Darya Safai, défenseure des droits des femmes d'origines belgo-iraniennes ; Orhan Kemal Cengiz, défenseur des droits humains d'origine turque; Lee Young-guk, ancien garde du corps de Kim Jong-il qui a fait défection en Corée du Sud ; Polina Nemirovskaia, une militante russe des droits humains; David Trimble, ancien Premier ministre d'Irlande du Nord ; ainsi que le dissident chinois Yang Jianli[36].

Le prix du courage pour cet édition de l'évènement a été décerné aux dirigeants de l'opposition vénézuélienne incarcérés Antonio Ledezma et Leopoldo López . Des proches des deux hommes ont reçu le prix à leur place[36]. Le prix des droits des femmes pour cette année a été décerné à Vian Dakhil, la seule femme yézidie membre du Parlement irakien, et à Jan Ilhan Kizilhan, une psychologue d'origine allemande fondatrice d'une clinique en Irak pour les femmes victimes de l'État islamique[37].

2017

Le sommet de 2017 s'est tenu à Genève le mardi 21 février. Parmi les intervenants étaient comptés; Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch ; Irwin Cotler, président du Centre Raoul Wallenberg pour les droits de l'homme ; Jakub Klepal, directeur exécutif de Forum 2000 ; Can Dündar, journaliste turque en exil ; Zhanna Nemtsova, journaliste et militante russe ; Anastasia Zotova, militante russe et épouse d'un autre militant russe, Ildar Dadin ; Antonietta Ledezma, fille de l'homme politique vénézuélien emprisonné Antonio Ledezma ; Chito Gascon, militant d'origine philippine; Taghi Rahmani, journaliste d'origine iranienne et époux de la militante pour les droits humains Narges Mohammadi ; Alfred H. Moses, à la tête de UN Watch ; El Sexto, artiste graffeur et militant cubain ; Nyima Lhamo, militante tibétaine en exil et nièce de Tenzin Delek Rinpoche ; Biram Dah Abeid, militant mauritanien anti-esclavagiste ; Astrid Thors, femme politique finlandaise ; Mohamed Nasheed, militant maldivien ; Medard Mulangala, leader de l'opposition en RDC ; James Jones, réalisateur de documentaires ; Kim Kwang-jin, transfuge nord-coréen ; et Đặng Xuân Diệu, militant vietnamien des droits humains[38].

Le prix des droits des femmes 2017 a été décerné à une dénommée « Shirin », une femme yézidie qui a échappé à l'esclavage sexuel qui sévit au sein de l' État islamique. Elle est aussi auteure de Je reste fille de la lumière ( Ich bleibe eine Tochter des Lichts ), récemment publié en Allemagne[38],[39]. Le prix du courage du sommet a quant à lui été décerné à Mohamed Nasheed, ancien président des Maldives et chef de file en termes de militantisme pour les droits humains du pays[40].

2018

Le mardi 20 février 2018 s'est tenu le sommet 2018. Parmi les intervenants étaient comptés: une nouvelle fois, Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch ; Luis Almagro, homme politique uruguayen et secrétaire général de l' Organisation des États Américains ; Javier El-Hage, avocat bolivien et associé de la Human Rights Foundation ; l'auteure turque Aslı Erdoğan ; le psychologue, journaliste et militant cubain Guillermo Fariñas ; le pasteur et dissident zimbabwéen Evan Mawarire ; Effy Nguyen, fils du militant vietnamien et prisonnier politique Nguyen Trung Ton ; le journaliste pakistanais Taha Siddiqui ; le dissident chinois Yang Jianli ; Lam Wing-kee, alors propriétaire d'une librairie de Hong Kong ; le moine et activiste tibétain Golog Jigme ; le journaliste britannique Jonny Gould ; Farida Abbas Khalaf, autrice yézidie de La Fille qui a battu ISIS ; Ruth Dreifuss, première femme présidente de al Confédération suisse ; la militante congolaise des droits humains Julienne Lusenge ; María-Alejandra Aristeguieta Álvarez, alors coordinatrice d'Iniciativa Por Venezuela ; l'ancien député canadien Irwin Cotler ; l'homme politique vénézuélien et ancien prisonnier politique Antonio Ledezma ; à nouveau Luis Almagro, secrétaire général de l' Organisation des États américains ; la militante ougandaise des droits des LGBT+ Kasha Jacqueline ; la militante irano-canadienne Maryam Nayeb Yazdi ; le journaliste et réalisateur iranien Maziar Bahari ; Maryam Malekpour, sœur du prisonnier politique iranien Saeed Malekpour ; Fred et Cindy Warmbier, parents d'Otto Warmbier, un étudiant américain décédé après avoir été torturé lors de son incarcération en Corée du Nord ; le missionnaire américano-coréen Kenneth Bae ; le dissident russe Vladimir Vladimirovich Kara-Murza ; la défenseure des droits des femmes congolaise Julienne Lusenge et l'avocat et diplomate américain Alfred H. Moses[41].

Le prix du courage de l'édition 2018 du sommet a été décerné au dissident russe Vladimir Vladimirovitch Kara-Murza[42]. Le prix des droits des femmes 2018 a été décerné à Julienne Lusenge, militante pour les droits des femmes congolaises[43].

2019

Le sommet 2019 s'est tenu le mardi 26 mars. Parmi les principaux intervenants figuraient: une nouvelle fois Hillel Neuer, directeur exécutif de UN Watch ; le journaliste syrien Abdalaziz Alhamza ; l'avocat et diplomate américain Alfred H. Moses ; Centa Rek, associée à la Fondation des Droits de l'Homme ; le réalisateur et militant tibétain Dhondup Wangchen ; le diplomate vénézuélien Diego Arria ; la militante saoudienne Ensaf Haidar, épouse du blogueur saoudien emprisonné Raif Badawi ; le chef de l'opposition nicaraguayenne Félix Maradiaga ; la femme politique d'origine marocaine Hakima El Haite ; le journaliste étasunien James Kirchick ; l'avocat des droits humains Juan Carlos Gutiérrez ; la poète et activiste burundaise exilée Ketty Nivyabandi ; le député canadien Michael Levitt ; l'avocat vietnamien des droits humains Nguyễn Văn Đài ; le militant somalien Nimco Ali ; le journaliste et activiste d'origine kurde Nurcan Baysal ; la journaliste et rédactrice suédoise Paulina Neuding ; Richard Ratcliffe, mari de la militante anglo-iranienne Nazanin Zaghari-Ratcliffe ; Vicente de Lima II, frère de l'avocate d'origine philippine emprisonnée Leila de Lima ; et le dissident chinois Yang Jianli[44].

Le prix du courage pour cette édition du sommer a été décerné au réalisateur et militant tibétain Dhondup Wangchen, qui a su « représenter ce qu'était la vie sous la domination chinoise à travers un documentaire révolutionnaire, Leaving Fear Behind »[45],[46]. Le prix des droits des femmes pour cette année a été décerné à la militante somalienne Nimco Ali pour sa campagne visant à mettre fin aux mutilations génitales féminines[47],[48].

Partenaires

Parmi les partenaires sont comptées les organisations suivantes[49] :

Notes et références

Liens externes

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