Société nationale d'horticulture de France
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La Société nationale d'horticulture de France (SNHF) est une association loi de 1901 ayant pour objectif la diffusion des connaissances et savoir-faire horticoles. Créée en 1827, elle fait partie des sociétés savantes qui ont contribué au développement de l'horticulture jusqu'à aujourd'hui.
La SNHF, carrefour des savoirs horticoles |
Fondation |
(Société d'horticulture de Paris) |
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Sigle |
SNHF |
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Type | |
Forme juridique |
Association déclarée |
Domaines d'activité |
Horticulture, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire (France), enseignement supérieur |
Siège |
Paris (84, rue de Grenelle) |
Pays | |
Coordonnées |
Fondateur | |
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Président |
Jean-Pierre Gueneau (d) (depuis ) |
Publication |
Jardins de France (depuis ) |
Site web | |
Portail de données |
RNA | |
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SIREN | |
OpenCorporates |
Association reconnue d'utilité publique et d'intérêt général, la SNHF développe des projets et activités diversifiés : conférence, colloques et journées d'étude, voyages et visites, concours et prix, démonstrations ou encore publications.
Elle s'adresse aux jardiniers amateurs, aux professionnels du végétal, aux sociétés d'horticultures et établissements d'enseignement horticole et collectivités territoriales.
La Société d'horticulture de Paris est née en 1827, sous l'impulsion du vicomte Héricart de Thury[1] ,[2],[3]. À l'origine, la société est composée de personnages de la haute société déjà membres, pour certains d'entre eux, de la Société royale d'Agriculture ; ils sont souvent des « passionnés », à la recherche de nouvelles techniques culturales et qui s'adonnent à l'acclimatation d'espèces exotiques.
La société d’horticulture de Paris est la première société savante de ce type créée à Paris en 1831. En 1885, elle devint la Société nationale d’horticulture de France et de nombreuses sociétés départementales y sont rattachées. Cette institution fait partie d'un mouvement de fondation des sociétés savantes qui cherchaient à associer la théorie et la pratique, pour diffuser les connaissances et les savoir-faire de l'art des jardins[4].
En 1821, Héricart de Thury fait partie des 27 membres fondateurs de la Société de Géographie et participe à de nombreuses institutions parisiennes, il était reçu à la cour des responsables politiques. En 1827, il est l’un des fondateurs de la Société d’Horticulture de Paris dont il deviendra président. L'objectif affiché de cette société savante, c'est de réunir les amateurs de plantes et jardins, de créer un espace pour partager leurs expériences, leur savoir-faire[5]. En 1835, elle devient la Société royale d’horticulture de Paris, appellation accordée par Louis-Philippe[3]. En 1852, la Société est reconnue d'utilité publique le 30 novembre, sous le nom de Société impériale et centrale d'Horticulture. Napoléon III est son protecteur.
En 1854, les deux sociétés fusionnent et prennent le nom de Société Impériale d’Horticulture de France, sous la présidence de Charles de Morny. Elle est reconnue d'utilité publique par décret en date du . En 1860, elle s’installe au 84, rue de Grenelle dans le 7e arrondissement de Paris, où elle construit les locaux qu'elle occupe encore depuis[6][3].
En 1885, la société, qui entre-temps avait changé de nom pour celui de Société nationale et centrale d'horticulture de France[7], prend son nom définitif : Société nationale d’horticulture de France[8]. À partir de 1844 et pendant plus d'un siècle, des femmes se constituent en « dames patronesses du Cercle général d'horticulture » et mènent diverses activités à caractère social[3].
Pendant l'Occupation, la salle de la Société nationale d'horticulture est louée, et accueille notamment, en 1941, le congrès du Parti populaire français, et une réunion du Comité d'information ouvrière et sociale en 1943[9].
Afin de diffuser les savoirs horticoles au plus grand nombre[2], la SNHF organise régulièrement des conférences. Chaque année, le conseil scientifique organise un colloque. Les journées de conférences et d'échanges (JCE) déclinent, avec une approche plus pratique et appliquée, le thème du colloque scientifique de l'année précédente. Elles sont réparties dans différentes villes de France[10],[11],[12].
Elle participe à des salons et manifestations.
Chaque année depuis 2000, la SNHF organise un concours national des jardins potagers (CNJP) qui récompense les jardins potagers remarquables du point de vue esthétique, présentant une grande diversité de légumes cultivés ainsi que des bonnes pratiques de jardinage. Ce concours est organisé en partenariat avec la Semae, l'association Jardinot et la FNJFC (Fédération nationale des jardins familiaux et collectifs)[13],[14].
Depuis 2011, la SNHF organise un concours intitulé Jardiner autrement, qui récompense les jardiniers engagés dans une démarche de réduction ou de suppression des pesticides au jardin[15]. Ce concours est organisé dans le cadre du plan Ecophyto piloté par le ministère chargé de l'Écologie[16], avec le soutien de l'Agence française pour la biodiversité. Jardiner autrement est aussi un projet plus global englobant d'autres actions, comme l'organisation de concours photos ou de formations en ligne[17].
À partir de 2023 la SNHF organise le concours Jardins secrets. Il est le premier concours national de jardins privés. Ce concours est ouvert à tous les propriétaires de jardins, petits ou grands, en France métropolitaine, du moment que leur jardin ne soit pas ouvert au public à des fins commerciales. Il a pour but de récompenser des jardiniers débutants ou aguerris qui souhaitent faire partager leurs bonnes pratiques pour concilier art de vivre et esthétique[18].
La SNHF décerne différents prix pour distinguer les travaux dans l'horticulture. Ainsi, le conseil scientifique de la SNHF décerne les prix de projet et prix de thèse, qui distinguent des travaux d'étudiants et de doctorants dont les résultats innovants sont susceptibles de développements pratiques au bénéfice de l'horticulture[19].
La section roses de la SNHF organise quant à elle le Grand Prix de la rose qui, qui depuis 2008, distingue des variétés de rosiers beaux, résistants et s'adaptant aux exigences climatiques des différentes régions de France[20],[21]. Des variétés commercialisées depuis moins de cinq ans sont présentées. Elles sont examinées trois ou quatre fois par an pendant trois ans par soixante-dix spécialistes dans sept sites partenaires[22],[23]. Enfin, le prix Josette Moreau-Després récompense tous les deux ans des œuvres d'art inspirées d'un poème sur le thème du végétal créées par des artistes féminines[24].
Depuis 1976, la SNHF est chargée officiellement de l'enseignement de l'art floral. Elle délivre un diplôme d'animation florale artistique (DAFA), qui sélectionne toute personne apte à enseigner l'art du bouquet et à réaliser des animations[25]. Ce diplôme, agréé par le ministère de l'Éducation nationale, donne droit à différents titres : assistant animateur, animateur et professeur[26].
Créée dès la fondation de la SNHF, la bibliothèque compte 10 000 monographies, dont 4 274 monographies anciennes, et 3 200 documents, 1 289 périodiques spécialisés[27]. En [28], la bibliothèque est inaugurée dans de nouveaux locaux, avec l'ouverture d'une nouvelle salle de lecture[29]. Depuis 2011, la SNHF, en partenariat avec la Bibliothèque nationale de France, dont la SNHF est devenue un pôle associé, numérise son fonds afin de le rendre accessible au plus grand nombre; les collections de la bibliothèque numérique sont ainsi accessibles via Gallica[28].
L'accès libre aux collections numériques de la SNHF se fait via un portail dédié dénommé Hortalia[30], mis en place depuis 2012[27].
De plus, la numérisation permet à la SNHF de sauvegarder son fonds patrimonial : la dématérialisation des ressources permet de limiter la manipulation des documents fragiles ou précieux[29]. Lieu de conservation, la bibliothèque poursuit depuis plusieurs années des programmes de reliures et de restauration des ouvrages anciens[source secondaire souhaitée].
« Hortiquid » est un service de réponses aux questions des jardiniers amateurs et une base de données réalisé en partenariat avec Le Figaro. Près de 150 bénévoles de haut niveau : chercheurs, enseignants, professionnels ou amateurs éclairés répondent à toutes les questions relatives au jardin et au jardinage : reconnaissance des végétaux, santé des plantes, biodiversité, environnement, économie, science, histoire des jardins…[31][source secondaire souhaitée]
Depuis 1947, Jardins de France est la revue de la Société nationale d'horticulture de France. Dans cette publication de nombreux articles sont consacrés aux plantes et à leurs sciences, à des rencontres et découvertes et des conseils techniques. Chaque numéro comprend aussi un dossier thématique central pouvant aborder tous les thèmes en rapport avec l'horticulture qu'ils soient d'actualité ou historiques. Des reportages peuvent concerner les jardins, les hommes ainsi que la botanique.
De nombreux documents sont édités à l'occasion des colloques, des journées d'études, des expositions et sont proposés sur place ou par internet[32].
La Société nationale d'horticulture de France rassemble des adhérents divers. Ceux-ci sont répartis dans quatre collèges :
La Société nationale d’horticulture de France est dirigée par un conseil d’administration de 24 élus, représentatifs des quatre collèges d’adhérents de l’association élu tous les trois ans :
Son président élu est Jean-Pierre Gueneau[34].
Le comité fédérateur est une structure dédiée par la Société nationale d'horticulture de France aux sociétés adhérentes.
Il est composé de dix-huit membres élus au sein du collège 2 pour trois ans.
Il exerce des missions statutaires : avis sur les demandes d'adhésion des associations, patronage d’événements horticoles, label Floralies.
Les membres du conseil scientifique sont des universitaires, des chercheurs, des responsables d'organismes et d'entreprises, des présidents des activités de la SNHF[35].
Les publications du conseil scientifique, notamment sur les purins d'orties, sont parfois contestées[36].
Onze sections thématiques regroupent des adhérents pour des visites de jardins, conférences, concours[37], expositions, démonstrations, bourses aux plantes, publications, expérimentations[38]. Leurs thèmes sont : Arbres et arbustes ; Art des jardins ; Art floral ; Beaux-arts ; Cactées et succulentes ; Fuchsias et pélargoniums ; Hydrangea ; Orchidées ; Plantes vivaces ; Potagers et fruitiers ; Roses[39].
Il existe également des groupes de travail, des commissions spécialisées et des groupes dédiés à des projets tels « Jardiner autrement »[40], « épidémiosurveillance », ou « Biocontrôle », MOOC Santé des plantes[41], qui s'inscrivent dans le cadre des conventions signées avec l'ONEMA devenue depuis Agence française pour la Biodiversité[42].
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