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La Société européenne de traitement de l’information (SETI), était une société d'informatique française créée par Jean Gaudfernau, comme filiale de la Compagnie des compteurs, qui a fusionné en décembre 1966 avec la Compagnie internationale pour l'informatique dans le cadre du plan Calcul lancé par le gouvernement du général de Gaulle.
La Compagnie des compteurs devient après la seconde guerre mondiale capable de produire des radars pour la Marine. En 1953, elle signe avec la CSF un accord de partage au titre duquel elle abandonne le radar pour se consacrer à la télévision, puis à partir de 1955, à l'enregistrement magnétique, sous licence américaine. Cette expérience lui permet de collaborer avec la SEA qui lui confie la production de ses enregistreurs magnétiques. Elle en exporte 500 vers l'Angleterre[1].
La société aborde ensuite l'automatisme, à l'occasion de contrats EDF et nucléaires[1], ce qui la conduit à souhaiter des compétences en matière d'ordinateur, ce qui entraîne un contact avec Packard Bell, dont elle achète la licence de son PB250, pour laquelle elle crée une filiale, la SETI, dirigée par Jean Gaudfernau[2].
Le succès du PB250 s'arrête en 1963 quand l'équipe américaine part fonder une petite compagnie californienne SDS, où elle rejoint l'équipe qui avait conçu la série IBM 360, puis travaillé pour RCA à concevoir le Spectra 70. SDS développe, elle, un ordinateur de 3e génération de très belle architecture mais sans logiciel[3], orienté vers les applications militaires : le Sigma 7, qui va servir plus tard pour l'Iris 50 de la CII. Le Sigma 7 fut d'abord rebaptisé CII 10070.
La SETI cherche sans succès un autre allié américain puis décide de créer sa propre machine, travaillant en adresses symbolique, et capable de gestion comme de calcul scientifique[1], la "Pallas", pensée par un ancien de l'équipe Gamma 60 à la Compagnie des machines Bull. Douze exemplaires seulement seront vendus. Dans l'armement, elle reçoit cependant un accueil favorable de la DRME et de la DGRST : le contrat d'études pour un calculateur 1968 lui permet de recevoir une subvention de 2,9 millions de francs. En 1967, la plupart des 800 employés de la SEA entrent à la CII, qui l'a absorbée.
Le PB250 est le premier ordinateur construit par la SETI. Il dispose d’une mémoire de 2 320 à 10 000 mots, chaque mot étant composé de 22 bits[4].
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