Son but est la protection des espècesanimales et végétales sauvages ainsi que des milieux naturels. Dans ce cadre, la SNPN participe à des comités institutionnels et à des groupes de réflexion. Elle gère deux réserves naturelles nationales, édite des revues scientifique ou de vulgarisation, et mène des projets de préservation de la biodiversité et du patrimoine naturel.
Fondée le [1],[n 1] par Isidore Geoffroy Saint-Hilaire[n 2], sous le nom de Société zoologique d'acclimatation, elle est reconnue d'utilité publique dès le [3] et devient alors Société impériale zoologique d'acclimatation (1855-1870).
Le but initial de la Société est défini dans l'article 2 de ses statuts:
«Le but de la Société est de concourir: 1° À l'introduction, à l'acclimatation et à la domestication des espèces d'animaux utiles ou d'ornement; 2° Au perfectionnement et à la multiplication des races nouvellement introduites ou domestiques»[4],[n 3].
Cette organisation est complétée par une commission permanente des végétaux, une commission permanente de l'Algérie, et une commission permanente des colonies et de l'étranger.[réf.nécessaire] La section «Colonisation» est ouverte début 1898[5].
Après la chute du Second Empire, elle devient la Société d'acclimatation (1871-1881). Elle prend ensuite le nom de Société nationale d'acclimatation de France (1882-1945). Face au développement industriel et aux destructions subies par la nature, les préoccupations de ses membres évoluent, ce qui se traduit finalement par une nouvelle dénomination alors que le souci de la protection de la nature devient prédominant: devenue Société nationale d'acclimatation et de protection de la nature en 1946, la société finit par prendre son nom actuel de Société de protection de la nature et d'acclimatation de France en 1960.
Parmi les grandes étapes et actions de la SNPN au cours du XXesiècle, on peut citer:
En 1923, elle coorganise le premier Congrès international de protection de la nature à Paris. La société est cofondatrice de l'UICN en 1948.
En 1960, elle prend la dénomination actuelle de Société nationale de protection de la nature[10].
En 1968, François Hüe, président de la SNPN, appelle à l'union des protecteurs de la nature[11], la SNPN participe avec 17 autres sociétés à la création de la Fédération française des sociétés de protection de la nature et de l'environnement (FFSPNE)[12], qui deviendra France nature environnement en 1990.
La politique de protection de la société s'est concrétisée très tôt par la création et la gestion de réserves.
En 1935, la société crée la réserve de Néouvielle dans les Pyrénées et celle du Lauzanier dans les Alpes. Intégrées dans des parcs nationaux[15], la SNPN n'en assure plus la gestion aujourd'hui.
En 1980, la SNPN devient gestionnaire des 2 700 hectares de la réserve naturelle du lac de Grand-Lieu[16], en Loire-Atlantique, à la demande exprès du donateur[17]. En 1995, le lac de Grand-Lieu est désigné site Ramsar[18].
Par ailleurs, la SNPN a lancé en 1964 l'initiative du réseau des réserves naturelles libres[19] pour faire reconnaître le droit de gîte ou droit de non chasse.
Dès sa création (1854), la future Société nationale de protection de la nature publie un bulletin compilant, sous forme d'articles, les résultats des réunions périodiques et des avancées de la société. Ce bulletin changera de nom en fonction du devenir de la société et des changements de régimes au cours du XIXesiècle[20].
1961-1967: Le Courrier de la Nature (première série de vingt numéros).
1968-1977: Deuxième série du Courrier de la Nature qui s'associe, à la suite de la réflexion de l'éditorial du premier numéro sur la dispersion des efforts des protecteurs de la nature, à la revue éditée par la LPOL’Homme et l'Oiseau. Cette revue commune est intitulée Le Courrier de la Nature. L’Homme et l'Oiseau.
Dans le même bulletin n°1, l'histoire de la création de la société est décrite: «la pensée d'une association organisée en vue de l'acclimatation, de la domestication et du perfectionnement d'animaux utiles, remonte à plusieurs années. Dès 1845, et surtout à partir de 1849, date de la publication du rapport général de M. Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire Sur la naturalisation des animaux utiles, cette pensée se faisait jour en plusieurs lieux et inspirait des projets divers...» L'allocution d'Isidore Geoffroy-Saint-Hilaire, président, prononcée lors de réunion préparatoire du 20 janvier 1854 précise les motivations et les objectifs de la société (p. vii-xiv).
(Joseph François Gabriel) Albert Milhe-Poutingon (vice-président de la Société), «Allocution prononcée à l'ouverture de la section de colonisation» (séance du 31 janvier 1898), Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France, , p.154-158 (voir p. 156) (lire en ligne[sur gallica]).
Louis Magaud d'Aubusson, «Ligue française pour la Protection des Oiseaux», Bulletin de la Société nationale d'acclimatation de France, n° VI9, 1912, p. 180-182.
Aragon Santiago, «Le rayonnement international de la Société zoologique d'acclimatation: Participation de l'Espagne entre 1854 et 1861» [«The international influence of the Société zoologique d'acclimatation: Spanish participation between 1854 and 1861»], Revue d'histoire des sciences, t.58, no1, , p.169-206 (DOI10.3406/rhs.2005.2242, lire en ligne[sur persee]).
Bibliographie
Le Courrier de la Nature, Paris, SNPN, no213, (ISSN0011-0477), Spécial SNPN 150eanniversaire.
[Luglia 2012] Rémi Luglia, L'émergence de la protection de la nature en France (1854-1939) - La Société d’acclimatation, témoin et acteur du courant naturaliste (thèse de doctorat en histoire), Institut d'études politiques, Paris (présentation en ligne).