Empire Ottoman d'environ 1450 à 1570 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
L’expansion de l’Empire ottoman à partir de son noyau originel en Asie mineure se réalise du XIVe au XVIIIe siècle, en direction des régions voisines d’Anatolie, d’Europe du Sud-Est, du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord.
Après la domination des Omeyyades et des Abbassides, les dynasties turques s’imposent, tout d’abord avec les Seldjoukides, puis avec les Ottomans qui, à l’époque des beylicats, s’établissent dans l’actuelle province d’Eskişehir[1],[2]. Là, le beylicat d’Ertuğrul est fondé par une famille issue des Kayı, l’une des vingt-quatre tribus turciques oghouzes qui avaient conquis l’Anatolie au XIe siècle[3]. Son expansion qui réunifie les autres beylicats en fait un empire qui, en 1453, conquiert Constantinople, mettant fin à l’Empire romain d'Orient que l’Empire ottoman remplace, héritant de sa civilisation, de son architecture, de ses sciences et de ses populations (y compris chrétiennes) mais apportant une religion nouvelle, l'islam, et créant de nouvelles formes artistiques. Cet empire musulman, dont le sultan devient aussi calife, couvre les régions méditerranéennes de l'Asie, de l'Afrique et de l'Europe du Sud-Est ainsi que les rives de la mer Noire et, par moments, les rives occidentales de la mer Caspienne. À son extension maximale il couvre 5 200 000 km2 soit près de dix fois la France[4].
Du VIIe au XIVe siècle :
L'expansion ottomane commence avec la prise d'Andrinople sur les Byzantins en 1361 ou 1369, puis la conquête des beylicats d'Anatolie. Interrompue par la défaite d'Ankara en 1402 contre Tamerlan, elle reprend sous les héritiers de Bayezid. La prise de Constantinople par Mehmed II, dit le Conquérant, en 1453, dote les Ottomans d'une nouvelle capitale et fait d'eux une grande puissance à la charnière de l'Europe et de l'Asie. Après Constantinople, Mehmed II soumet grâce à l'armée ottomane la péninsule des Balkans (sauf Belgrade qui lui résiste en 1456), puis en 1477, la Bosnie et l’Herzégovine. Son successeur, le sultan Sélim Ier, repousse vers l'est la Perse des Séfévides et conquiert le sultanat mamelouk d'Égypte.
Avec la chute de Constantinople et le mariage entre Ivan III et la fille du dernier empereur byzantin, la Russie s'affirme comme héritière historique du patrimoine orthodoxe byzantin et siège de la « troisième Rome ». Les tsars se considèrent comme les protecteurs des chrétiens orthodoxes. Plusieurs guerres les opposent au khanat de Crimée, vassal des Ottomans[5].
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