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La signalétique est un dispositif matériel permettant d’avertir le public d’une disposition immatérielle souhaitable (signalétique d’invitation) ou non souhaitable (signalétique de protection) :
On trouve de tels dispositifs dans le domaine matériel comme dans le domaine culturel.
Les domaines de la signalétique routière et de la signalétique urbaine permettent d’illustrer simplement les 4 cas de signalétique ci-avant identifiés :
Les œuvres visées étaient autrefois des œuvres libertines, mais également des attaques contre l'Église, ou des œuvres philosophiques de « libre penseurs » se plaçant hors du dogme établi. Le but de la mise à l'index était d'éviter que des œuvres susceptibles d'éloigner de la foi puissent « tomber entre toutes les mains » et être lues par des lecteurs non avertis.
La signalétique d’avertissement s’oppose à la censure : elle n’interdit pas la consultation des contenus, mais prévient à tout hasard de ce que l’on va y trouver.
La libre circulation de nombreux contenus (livres, disques, émissions télévisées, sites Internet…) conduit certains pays à mettre en place des signalétiques d’avertissement, voire d’évitement, permettant d’éviter que leur contenu tombe sous les yeux :
Un exemple majeur d’invitation à la culture est l’avertissement au lecteur, fait dans le patrimoine des langues orientales, permettant de distinguer du « pluriel », la relation d’amitié, signalée de manière spécifique par le cas grammatical « duel » - ou « dual ».
La considération – ou la négligence - de l’importance économique et affective de la relation humaine entre deux personnes, caractérisée par « Nemawashi », est au cœur de l’approche économique du Japon, et du caractère réputé « très étranger » de la langue japonaise dans la signalétique universitaire française.
Les lois françaises contre les incitations à la haine religieuse ou raciale, si on les prend au pied de la lettre, interdiraient la publication d’ouvrages historiques comme le Manifeste du parti communiste, Mein Kampf, ou certains textes religieux anciens.
Le législateur n’a pas statué dans certains pays, dont par exemple la France, sur ce problème ponctuel est c’est donc le juridique qui s’est substitué à lui. Dans le cas particulier de Mein Kampf, il a assorti la non-interdiction de publication d’une obligation de placer un avertissement (l’arrêt de la Cour d’appel lui-même) en tête de chaque ouvrage imprimé, de façon fixe (il ne doit pas s’agir d’un encart amovible, et les pages doivent être de même nature que celles de l’ouvrage, à la manière d’un droit de réponse).
Bien que l’arrêt ne le précise pas, il semble logique de supposer que la disposition est reconduite pour toute publications d’extraits de taille significative du livre, les citations brèves (en tout cas lorsqu’elles ne sont pas elles-mêmes en contradiction avec le texte de la loi) pouvant s’en passer.
Les autres ouvrages cités se situent pour le moment dans une sorte de no man’s land juridique et restent susceptibles à tout moment d’un procès intenté par telle ou telle association estimant l’intérêt de ses membres - voire l’intérêt général si elle a autorité à se constituer partie civile - lésé par l’absence d’avertissement.
Le « carré blanc » fut institué à la télévision, en France, en mars 1961[1], peu de temps après la diffusion de L'Exécution, drame de Maurice Cazeneuve, où apparaissait pendant quelques secondes Nicole Paquin nue de dos[2]. Son rôle était d’avertir les téléspectateurs qu’un film n’était pas « pour tout public ». Ce « carré blanc » fut transformé en rectangle blanc en 1964[1] et son apparition en contrebas d'un programme était toujours précédé d'un avertissement verbal de la speakerine. Le carré blanc visait principalement les représentations de violence et de pornographie selon des critères moraux établis par un comité de surveillance composé de personnalités du monde de la science, de la littérature, de la médecine pédiatrique et du cinéma. Sont ainsi affublés du carré blanc des films comme Ivan le Terrible, Hôtel du Nord, la Femme du boulanger, French Cancan ou Les Désaxés dont certaines scènes furent jugées à l'époque par cette commission ad hoc comme pouvant présenter un danger pour la jeunesse par leur caractère immoral ou choquant.
Pictogrammes de la protection de l'enfance à la télévision utilisés de 1998 à 2002. |
Une signalétique ultérieure a été établie par Gédéon[3], et mise à l'antenne le [4],[5]. Elle consiste en un rond vert, un triangle orange et un carré rouge[6]. Cette signalétique était utilisée par les chaînes hertziennes, hormis Canal + qui avait alors adopté une signalétique distincte[7].
Une signalétique commune fut mise en place en 1998[8]. Dessinée par Étienne Robial et Olivier Bontemps pour l'agence View[9], elle comprenait cinq pictogrammes correspondant à cinq catégories de programmes[10] :
Signalétique jeunesse en vigueur depuis 2002. Elle est utilisée pour signifier la limite d'âge préconisé par le CSA. |
Cette signalétique a été modifiée le [11] avec l’obligation d’un avertissement préalable pour les films déconseillés aux moins de 10 ans (catégorie II) sous forme d’un pictogramme présent à l’écran cinq minutes en début de programme et l’inscription permanente d’un pictogramme pour les programmes où l’âge minimal conseillé est de 12, 16 ou 18 ans (respectivement les catégories III, IV et V). Ce pictogramme est constitué d'un disque blanc dans lequel est découpé en pochoir l'âge concerné précédé du signe moins[10]. Cependant, les signalétiques utilisées de 1996 à 2002 ont été reprises aujourd'hui par divers pays comme la Grèce (jusqu'en 2019 pour celui-ci) ou la Macédoine. Depuis le , le pictogramme signifiant « déconseillé aux moins de 10 ans » est affiché durant tout le programme concerné.
Les pictogrammes utilisés pour la classification des contenus télévisuels montrés aux États-Unis depuis 1996 |
L'actuel système américain de classification du contenu télévisuel a été proposé pour la première fois le par le Congrès des États-Unis, l'industrie de la télévision et la Federal Communications Commission (FCC), et est entré en vigueur le sur la plupart des grands réseaux de radiodiffusion et de câblodistribution en réponse aux préoccupations du public concernant le contenu à caractère sexuel, la violence graphique et les grossièretés des émissions télévisées[12]. Il s'agit d'un système de participation volontaire dont les cotes d'écoute sont déterminées par les réseaux de radiodiffusion et de câblodistribution qui y participent individuellement.
Voici un aperçu du système de classification du contenu télévisuel américain[13],[14] :
Certains éléments thématiques, selon la FCC, " peuvent nécessiter une orientation parentale et/ou le programme peut contenir une ou plusieurs des sous-catégories suivantes ", désignées par une lettre alphabétique :
Jusqu'à quatre descripteurs de contenu peuvent être appliqués en plus d'une cote attribuée, selon le type de contenu suggestif présenté dans une émission. Le descripteur FV est une exception en raison de son utilisation exclusive pour la classification TV-Y7, qui ne peut avoir d'autre descripteur que FV. Au fur et à mesure que la cote augmente en fonction de l'âge, les questions de contenu deviennent généralement plus intenses. Ces descripteurs permettent 44 combinaisons possibles pour l'ensemble des cotes[16]. Le descripteur "dialogue suggestif" n'est utilisé que pour les émissions classifiées TV-PG et TV-14. Le descripteur de violence a été utilisé pour les émissions de TV-Y7 jusqu'à la création du descripteur " FV " en 1997[17].
En Malaisie, un système de classification des chaînes de télévision a été révisé en . Les cotes sont affichées avant le début d'un programme.
Les classifications sont les suivantes[18] :
En Italie, le système de classification change en fonction de la station de télévision qui diffuse l'émission. Le premier groupe à avoir introduit le système de classification des chaînes de télévision a été Mediaset en 1994, initialement seulement sur Canale 5. Italia 1 et Rete 4 ont adopté le système de classification en 1997, tandis que les chaînes thématiques l'ont adopté en 2009. Étant donné la simplicité du système de classification, inspiré des feux de signalisation, les autres radiodiffuseurs ont également suivi l'exemple de Mediaset. Les notations adoptées par Mediaset sont les suivantes :[réf. nécessaire]
Presque toujours, les programmes Mediaset avec une étiquette rouge permanente peuvent être bloqués en activant le dispositif de verrouillage du téléviseur, communément appelé "contrôle parental"[réf. nécessaire].
Les réseaux de télévision commerciale d'Australie] sont tenus de se conformer au Australian Commercial Television Code of Practice, qui est régi par l'Australian Communications and Media Authority, avec Free TV Australia comme médiateur entre les réseaux et l'ACMA, ainsi que de traiter les plaintes des téléspectateurs. Les classifications de chaque émission diffusée à la télévision sont décidées par des agents de classification formés dans chaque réseau.
Si les téléspectateurs estiment qu'un réseau n'a pas respecté le Code de bonnes pratiques de la télévision (une classification erronée a été donnée, par exemple), ils peuvent déposer une plainte auprès de Free TV Australia, qui la transmet ensuite au réseau. Si les téléspectateurs sont insatisfaits du résultat, ils peuvent alors soumettre leur plainte à l'ACMA pour enquête.
À partir de , l'ACMA a introduit des changements radicaux dans le système de classification des réseaux commerciaux. Parmi eux, on a permis aux émissions M et MA15+ d'être diffusées une heure plus tôt qu'auparavant, à partir de 19 h 30 et 20 h 30 respectivement, les émissions PG peuvent être diffusées toute la journée, dissolvant ainsi la classification AV15+, ainsi que les changements apportés au moment où les annonces ayant une classification supérieure sont diffusées[19],[20].
Voici un aperçu du système australien de classification du contenu télévisuel[21] :
En Thaïlande, un système de classification pour la télévision a été introduit en 2006, parallèlement à la classification des films. En , la classification des émissions de télévision a été révisée.
En vertu de la directive, les chaînes dites ′Free TV′ doivent étiqueter leurs programmes et programmer leurs émissions de manière qu'elles soient conformes aux catégories suivantes :[réf. nécessaire]
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