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Joseph Sarda, né Joseph Napoléon Sébastien Sarda Garriga et dit Sarda-Garriga, fils de Gaudéric Sarda et de Marie Garriga[1], né le à Pézilla-la-Rivière (Pyrénées-Orientales)[2] et mort le à Mesnil-sur-l'Estrée (Eure)[3], était un administrateur colonial français.
Gouverneur de Guyane | |
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à partir de | |
Gouverneur de La Réunion | |
- | |
Naissance | Pézilla-la-Rivière, mas de Blanes |
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Décès | |
Sépulture |
Mesnil-surl'Estrée (Eure, France) |
Nom de naissance |
Joseph Napoléon Sébastien Sarda |
Nationalité | |
Activité | |
Père |
Gaudérique Guillaume Baptiste Sarda, né le 19 janvier 1778 à Millas, décédé le 28 mars 1857 à Millas. |
Mère |
Marie Thérèse Anne Garriga, née le 27 juillet 1776 à Saint-Estève, décédée le 13 octobre 1859 à Millas. |
Fratrie | Trois enfants issus du premier mariage de sa mère: François Etienne Malet, né le 16 février 1797; Etienne François Jean Malet né le 9 novembre 1799; Marie Malet décédée le 30 avril 1799. Quatre frères et sœurs ainés: Marie Anne Sarda née le 26 janvier 1803; Marie Sarda née le 16 février 1804 et décédée le 22 avril 1882; Gaudérique Jean Barthelemey dit Jean Sarda, né le 5 novembre 1805 à Perpignan et décédé le 22 juin 1876 à Millas; Rose Sarda, né le 1er juin 1807 à Pézilla-la-Rivière et décédée le 22 juillet 1898. Quatre frères et sœurs cadets: Pierre Jean Gaudérique dit Gaudérique Sarda, aussi appelé Guic Galdrigat, né le 16 mai 1810 à Pézilla-la-Rivière et décédé le 11 juillet 1878; Marianne Eulalie Sarda, née le 15 juin 1812 à Pézilla-la-Rivière; Jacque dit Louis Sarda, aussi appelé SARDA-GARRIGUE, né le 3 septembre 1815 à Millas, décédé le 2 septembre 1876 à Millas; Marguerite Sarda, née le 12 juillet 1819 à Millas, et décédée le 2 mars 1898 à Millas. |
Distinction |
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Sa famille est modeste, son père est berger au mas de Blanes à Pézilla-la-Rivière, et le père de sa mère est également berger. Mais Jean-Antoine Arnaud, le propriétaire du Mas de Blanes, le prend sous son aile, et lui permet de faire des études au Lycée de Perpignan. Il en fait son légataire universel, en 1816, quand il meurt. Joseph hérite d'une maison à Perpignan et de terrains dans la Salanque[4]. Après ses études à Paris, le jeune homme s'engage dans l'administration des Finances sous la Monarchie de Juillet mais affirme ses idées républicaines. Il est arrêté le 29 juillet 1833 pour complot contre la sûreté de l'état et sera emprisonné pendant 3 mois à la prison de La Force, prison Sainte-Pélagie puis la Conciergerie. Il sera acquitté en octobre[5].
En 1841, il épouse Ève Louise Poncelet de Mauvoir, veuve du vicomte de Lodin, avec qui il aura un enfant.
En 1848, Victor Schœlcher, membre du gouvernement provisoire, le nomme commissaire général de la République à La Réunion pour y mettre en application le décret de l'abolition de l'esclavage. Le fait qu'il soit ami d'Étienne Arago, frère de François alors ministre de la marine, n'est pas pour rien dans cette nomination[6].
Il arrive à La Réunion, le 13 octobre 1848. L’Assemblée des propriétaires du Nord de l'île lui demande de reporter l’application du décret à la fin de la campagne sucrière. Sarda-Garriga refuse et promulgue le décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848 le 18 octobre [7]. Le 22 octobre, les membres de l’Assemblée se séparent sans manifester de résistance. Le 24 octobre , Sarda-Garriga reçoit une délégation d’esclaves et rend obligatoire pour tout affranchi la possession d’un contrat de travail.
De la mi-novembre à la mi-décembre, il entreprend une tournée d’explication dans l’île, en vue de rassurer maîtres et esclaves et d’exhorter la population au calme et au travail. Menant à bien sa mission, il décrète l’abolition de l’esclavage le 20 décembre devant la préfecture de Saint-Denis.
Sarda-Garriga autorise l'immigration de travailleurs étrangers, à la suite de l'abandon de travail des affranchis, seulement s'il y a une insuffisance de travailleurs nationaux[8].
Le , il épouse en secondes noces Mme Clément, veuve du directeur des Monnaies de Paris.
Relevé de ses fonctions, il quitte La Réunion le à bord de la frégate « La Reine blanche ».
En décembre 1851, il est désigné comme commissaire général de la Guyane. Opposé à la politique de Napoléon III, il rentre en France au début de 1853 et s'installe à Mesnil-sur-l'Estrée dans l'Eure où il possède, grâce à deux réunionnais le gouverneur Delisle et Rontaunay un riche armateur[5], le prieuré d’Heudreville[9]. Étant un mauvais gestionnaire, sa propriété est cédée aux créanciers ce qui le rend fou de rage au point de décéder d'une crise cardiaque[5].
Il est décoré de la Légion d'honneur en 1852.
Sa tombe est toujours visible dans le petit cimetière du Mesnil-sur-l'Estrée (Eure).
Depuis 1946, la place du Maréchal-Pétain, anciennement esplanade du Barachois, a été renommée place Sarda Garriga[10],[11].
En 1977, Michel Admette écrit et sort un séga intitulé Sarda Garriga[12].
En 2003, une association nommée l'association les amis réunionnais de Sarda Garrica est créée pour faire acte de mémoire[5].
Dans son discours de proclamation de la fin de l'esclavage, Sarda Garriga dit « vous êtes libres. Tous égaux devant la loi, vous n'avez autour de vous que des frères. ». Mais, les affranchis ont l'obligation par un contrat de travail de retourner chez les anciens maître sinon ils sont considérés comme des vagabonds et jetés en prison. Cet évènement est mis en musique par Ziskakan dans la chanson Oté Sarda toué la roule anou[13].
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