Le vicomte Saitō Makoto (斎藤 実 ), né le dans le domaine de Mizusawa dans la province de Mutsu au Japon et assassiné à l'âge de 77 ans le à Tokyo, est un amiral de la marine impériale japonaise et homme d'État qui est deux fois gouverneur-général de Corée de 1919 à 1927 et de 1929 à 1931 et le 30e premier ministre du Japon du au .
Saitō Makoto 斎藤 実 | ||
Le vicomte Saitō Makoto | ||
Naissance | Domaine de Mizusawa, Province de Mutsu, Japon |
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Décès | (à 77 ans) Yotsuya, Tokyo, Japon |
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Origine | Japonais | |
Allégeance | Empire du Japon | |
Grade | Amiral | |
Années de service | 1879 – 1928 | |
Commandement | Marine impériale japonaise | |
Conflits | Guerre sino-japonaise (1894-1895) Guerre russo-japonaise Première Guerre mondiale |
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Distinctions | Ordre du Chrysanthème Ordre du Soleil levant Ordre des fleurs de paulownia Ordre du Bain |
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Autres fonctions | Premier ministre du Japon Gouverneur-général de Corée Ministre de l'Éducation Ministre des Affaires étrangères Ministre de la Marine Gardien du sceau privé du Japon |
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Liste des Premiers ministres du Japon | ||
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Biographie
Jeunesse
Saitō est né en 1858 dans le domaine de Mizusawa dans la province de Mutsu (aujourd'hui dans la ville d'Ōshū dans la préfecture d'Iwate). Fils d'un samouraï du clan Mizusawa, il sort diplômé de la 6e classe de l'académie navale impériale du Japon en étant classé troisième sur une classe de 17 cadets.
Carrière militaire
En 1884, Saitō est envoyé étudier pendant quatre ans aux États-Unis en qualité d'attaché militaire. Après son retour au Japon en 1888, il sert à l'état-major de la marine impériale japonaise.
Après avoir été promu capitaine de corvette le , il devient commandant en second sur le croiseur Izumi et sur le cuirassé Fuji.
Durant la guerre sino-japonaise (1894-1895), Saitō commande les croiseurs Akitsushima et Itsukushima. Le , il devient vice-ministre de la Marine et est promu contre-amiral le .
Carrière politique
Saitō est encore vice-ministre de la Marine lors qu'éclate la guerre russo-japonaise (1904-1905). Il est promu vice amiral le . Il reçoit l'ordre du Soleil levant (1re classe) en 1906. Après la fin de la guerre, il devient ministre de la Marine pour 6 ans de 1906 à 1914, période durant laquelle il s'efforce de favoriser l'expansion de la marine.
Le , Saitō est anobli du titre de baron (danshaku) sous le système de noblesse kazoku. Le , il est promu amiral. Cependant, le , il est forcé de démissionner de sa fonction de ministre de la Marine à cause de son implication dans le scandale Siemens et entre officiellement dans les réserves.
En 1919, il devient le troisième gouverneur-général de Corée, une nomination qui tombait juste après le soulèvement du 1er Mars, et il mit en œuvre une série de mesures visant à modérer la politique japonaise. Il fut gouverneur-général deux fois (de 1919 à 1927 et de 1929 à 1931). Il reçut l'ordre des fleurs de paulownia en 1924. Le , il est élevé au titre de vicomte (shishaku).
En 1927, Saitō est membre de la délégation japonaise lors de la conférence navale de Genève (en) sur le désarmement et il devient plus tard conseiller privé.
Premier ministre
Après l'assassinat du premier ministre Inukai Tsuyoshi le par des officiers de la marine qui pensaient qu'Inukai avaient une attitude trop conciliante (incident du 15 mai), le prince Saionji Kinmochi, l'un des plus proches et influents conseillers de l'empereur, tente d'arrêter la prise de contrôle du gouvernement par les militaires. Par compromis, Saitō est choisi pour succéder à Inukai. Sadao Araki reste ministre de la Guerre et commence à faire des demandes au nouveau gouvernement. Durant le mandat de Saitō, le Japon reconnait l'indépendance du Mandchoukouo et se retire de la Société des Nations.
Le gouvernement de Saitō est l'un des durables de la période de l'entre-guerre. Il prend fin le quand ses membres démissionnent en masse à cause de l'incident de Teijin, un scandale de corruption. Keisuke Okada succède à Saitō à la fonction de premier ministre.
Saitō continue à être une figure importante de la politique en devenant le gardien du sceau privé du Japon le mais il est assassiné en 1936 durant l'incident du 26 février à son domicile de Yotsuya à Tokyo. Takahashi Korekiyo, son prédécesseur au poste de premier ministre, est abattu le même jour avec plusieurs autres homme politique de haut rang.
Saitō reçoit l'ordre du Chrysanthème à titre posthume.
Annexes
Bibliographie
- (en) Herbert Bix, Hirohito and the Making of Modern Japan, Harper Perennial, , 832 p. (ISBN 0-06-093130-2)
- (en) Brendon Piers, The Dark Valley : A Panorama of the 1930s, New York, Vintage, , 795 p. (ISBN 0-375-70808-1)
- (en) Andrew Gordon, A Modern History of Japan : From Tokugawa Times to the Present, New York, Oxford University Press, , 384 p. (ISBN 0-19-511060-9 et 0195110617, OCLC 49704795)
- (en) Marius Jansen, The Making of Modern Japan, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, , 871 p. (ISBN 0-674-00334-9, OCLC 44090600)
- (en) Richard Sims, Japanese Political History Since the Meiji Renovation 1868-2000, New York, Palgrave Macmillan, , 395 p. (ISBN 0-312-23914-9 et 0312239157, OCLC 45172740)
Liens externes
- Nishida, « Materials of IJN : Saito Makoto » (consulté le )
- Republic of Korea
Source de la traduction
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Saitō Makoto » (voir la liste des auteurs).
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