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commune française du département du Finistère De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Saint-Méen [sɛ̃mɛ̃] (en breton : Sant-Neven) est une commune française située dans le département du Finistère, en région Bretagne.
Saint-Méen | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bretagne | ||||
Département | Finistère | ||||
Arrondissement | Brest | ||||
Intercommunalité | Communauté Lesneven Côte des Légendes | ||||
Maire Mandat |
Louis Beaugendre 2020-2026 |
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Code postal | 29260 | ||||
Code commune | 29255 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Mévennais | ||||
Population municipale |
940 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 80 hab./km2 | ||||
Population agglomération |
25 712 hab. | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 48° 33′ 35″ nord, 4° 15′ 48″ ouest | ||||
Altitude | Min. 12 m Max. 93 m |
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Superficie | 11,74 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Lesneven | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Finistère
Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative)
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Saint-Méen est situé dans le Léon à environ 5 km à l'est-sud-est de Lesneven, à une dizaine de km à vol d'oiseau au sud de la plage de Keremma située sur le littoral de la Manche. Le finage communal est limité à l'Ouest par le Quillimadec[1], petit fleuve côtier qui se jette dans la Manche entre Kerlouan et Guissény, à l'est par la Flèche, autre petit fleuve côtier, en fait un ruisseau, et un de ses affluents, le territoire communal occupant une partie de l'interfluve, ce qui explique sa forme en gros rectangulaire, les limites Nord et Sud, de longueur beaucoup plus courte, passant à travers le plateau du Léon. Les altitudes s'échelonnent de 93 mètres, dans l'angle sud-est du territoire communal, près de la ferme du Tiriennou, à 14 mètres, là où le ruisseau de la Flèche quitte le finage communal pour entrer dans celui de Plouider en direction de Pont-du-Châtel. Le bourg de Saint-Méen est à 58 mètres d'altitude.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[3]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 9,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 049 mm, avec 16,2 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ploudaniel à 4 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 146,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Au , Saint-Méen est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[10]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (35,3 %), terres arables (28,4 %), prairies (17,2 %), forêts (15,5 %), zones urbanisées (3,6 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité s'est par le passé écrit Saint-Neven[14] à l'époque où ce n'était encore qu'une trève de Ploudaniel.
La paroisse doit son nom à saint Méen, à qui saint Arnoc aurait dédié l'église initiale.
« Pendant son épiscopat, il (Saint Arnoc) fit construire deux églises dans la paroisse de Ploudaniel et les dédia aux deux meilleurs amis qu'avait eus le roi son père, l'une à saint Méen, l'autre à saint Éloi[15],[16]. »
Saint-Méen était une trève de Ploudaniel et faisait partie de l'archidiaconé de Kemenet-Ily relevant de l'évêché de Léon.
En 1644, les fidèles de la trève de Saint-Méen se rassemblèrent dans le cimetière de Ploudaniel afin de demander à l'évêque de Léon le droit d'avoir leurs propres fonts baptismaux, afin de pouvoir baptiser leurs enfants sans avoir besoin de se rendre à l'église-mère de Ploudaniel. Ce droit leur fut apparemment accordé puisque les fonts baptismaux datent de 1644[17].
Le Tiers-état de la trève de Saint-Méen envoya deux députés, Guillaume Corbé et Hervé Grant, pour la réaction du cahier de doléances de la sénéchaussée de Lesneven[18].
En 1791, la commune de Saint-Méen est créée, totalement détachée donc de celle de Ploudaniel, et prend le nom de Méen-la-Forêt[19]. Son église est alors en ruines, et le premier recteur de Saint-Méen bénéficia de l'aide d'un notable, Emmanuel Pons-Dieudonné Las Cases (fils du célèbre Emmanuel de Las Cases, mémorialiste de Napoléon Ier à Sainte-Hélène), car celui-ci devint amoureux d'Henriette de Kergariou, originaire des environs de Lannion, mais dont la famille possédait le manoir de Coz Castel en Saint-Méen qui aurait abrité leurs amours et où leur fils serait né le . La paroisse est touchée rabaissée au rang de succursale de celle de Ploudaniel entre 1803 et 1807 avant de redevenir une paroisse de plein exercice.
Vers 1846, Saint-Méen s'agrandit au détriment de Ploudaniel en annexant la section de Gorré-ar-Barrez. Son territoire a été à nouveau agrandi en 1954 lors de l'annexion de onze hameaux de Plouider[20].
A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Saint-Méen en 1853 :
« Commune formée de l'ancienne trève de Ploudaniel, aujourd'hui succursale. (...) Principaux villages : le Tourellès, Pratguen, Penarguër, Poulloupri. Maisons importantes : manoir des Tourelles, Vieux-Châtel, Kermérien. Superficie totale : 429 ha dont (...) terres labourables 470 ha, prés et pâtures 37 ha, bois 31 ha, vergers et jardins 2 ha, landes et incultes 160 ha (...). Moulins : 2 (à eau, de Brennel, de Vieux-Châtel). Géologie : gneiss au nord du bourg. On parle le breton[21]. »
En 1846, Saint-Méen annexe la section de Gorré-ar-Barrez, qui appartenait jusque-là à la commune de Ploudaniel[20].
En 1880, le peintre Camille Bernier fonde l'école de filles Sainte Anne, en souvenir de son épouse décédée Lucie Emélie (née Gautier). Il en confie la direction aux Filles du Saint Esprit[22].
Un rapport du Conseil général du Finistère indique en que Saint-Méen fait partie des 27 communes de plus de 500 habitants du Finistère qui n'ont encore aucune école de filles[23].
Les 17 et , la décision du gouvernement d'Émile Combes d'appliquer avec rigueur la loi du 1er juillet 1901 sur les associations, et en particulier l'expulsion des congrégations religieuses en vertu de la Loi sur les Congrégations entraîne des troubles importants dans de nombreuses communes, entre autres dans le Léon et plus particulièrement à Ploudaniel et au Folgoët, ainsi qu'à Saint-Méen. Les conseils municipaux de Ploudaniel, Le Folgoët et Saint-Méen votent à l'unanimité une protestation contre la fermeture des écoles congréganistes[24] (la congrégation des Filles du Saint-Esprit, qui tenait l'école, refuse de se dissoudre).
Le journaliste A. Janne, aussi journaliste au journal La Croix, a décrit, de manière évidemment totalement favorable aux protestataires, dans un long article[25] paru dans le "Bulletin des Congrégations" les évènements, une véritable scène d'émeute, qui se sont déroulés ces jours-là à Saint-Méen, l'abbé Gayraud, député du Finistère, galvanisant la résistance des fidèles[26].
Ces mêmes événements sont jugés de façon diamétralement opposée par les partisans de la laïcité ; en témoigne par exemple cette charge violente écrite par Jean Cricq :
« La farce dangereuse et sinistre, montée par [les agitateurs catholiques : MM. de Mun, Gayraud, de Cuverville] à grand renfort de bolées de cidre et de verres d'eau-de-vie de pomme, dans le but de faire croire que la France, qui applaudissait en 1762 au renvoi des Jésuites par le Roi, s'indigne en 1902 de voir la République se débarrasser de congrégations insolentes, est en effet terminée. Ploudaniel, Le Folgoët et Saint-Méen, les trois dernières citadelles de l'obscurantisme, de ce Finistère encore soumis à la néfaste influence du clergé romain, ont enfin cédé. Les Sœurs qui y tenaient garnison, au mépris, disons-le en passant, des ordres exprès de leurs supérieures conventuelles, se sont décidées à partir en criant : Vive l'Armée ! (un cri qui eût sans doute un peu surpris le « Divin Maître » apôtre de douceur disant que « celui qui se sert de l'épée périra par l'épée »), tandis que leurs partisans inondaient cette même armée de boue et d'immondices et lui manifestaient leur respect en épierrant les officiers et les soldats chargés d'assurer force à la loi[27]. »
De même, Laurent Tailhade écrit une charge violente contre les manifestants : « Croisade fécale, ainsi que fut déjà nommé le soulèvement des peuplades alcooliques du quadrilatère formé au nord de Brest par Le Folgoët, Lesneven, Plougastel (sic) et Saint-Méen[28].
La rentrée des classes de fut difficile : le journal "La Presse" indique qu'à Saint-Méen 272 enfants ne sont pas scolarisés, le temps de trouver des instituteurs civils pour remplacer les Filles du Saint-Esprit[29].
Mme Camille Bernier veuve fera, en vain, un recours devant le Conseil d'État contre cette expulsion.
Le monument aux morts de Saint-Méen porte les noms de 35 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[30].
Le , neuf résistants sont arrêtés par des hommes du Kommando de Landerneau : François Kerbrat[31] (de Landivisiau), Jean Lamandé (de Saint-Méen), Jean Berlivet[32], Jean Gouriou[33], Joseph Nicolas[34], Louis Berthou (tous les quatre de Lambézellec), Robert Le Page[35] (de Saint-Marc), Jean Le Bris (de Brest) ; l'agriculteur chez qui ils étaient cachés, Louis Thépaut, est fusillé et sa maison incendiée[36] et sont fusillés par les Allemands à Saint-Méen dans un immeuble dépendant de la ferme de Kerougon[37]. La croix de Kerougon, édifiée vers 1950 dans un petit enclos, porte une plaque indiquant "Aux neuf fusillés du au maquis de Kerougon, requiescant in pace"[38].
L'ouverture d'une école privée catholique de garçons en 1947 entraîna la fermeture de l'école publique l'année suivante car elle n'avait plus que quatre élèves, les enfants de l'instituteur[39].
Selon Hervé Lossec « en 1948, à Saint-Méen, huit enfants sur dix ne connaissait pas le français en arrivant à l'école ; quatre ans plus tard c'est l'inverse : seulement deux sur dix ne connaissent pas le français. » D'après l'écrivain, « c'est cette arrivée brutale du français dans la région qui a provoqué l'émergence progressive des bretonnismes que l'on retrouve toujours dans le parler courant et même de temps en temps dans les quotidiens régionaux »[40].
En 1954, la commune de Saint-Méen a annexé onze hameaux qui appartenaient jusque-là à la commune de Plouider[20].
Blason | De sinople à la fasce d'or chargée d'un lion morné de sable, accompagnée de trois mouchetures d'hermine d'or rangées en chef et d'une mitre du même en pointe[41]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias |
D'azur à la Vierge à l'Enfant, assise sur un siège antique, le tout d'or. La variante que l'on retrouve dans les divers armoriaux (Armoiries des villes de Bretagne, Michel Froger) et Geobreizh est, en fait, le blason de l'abbaye. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1791 | Daniel Nicolas Miorcec de Kerdanet | |||
1792 | 1798 | Jean Méen Bars | ||
1798 | 1807 | Christophe Aballéa[42] | ||
1807 | 1815 | Jean Marie Le Roux | ||
1815 | 1829 | Nicolas Le Bras | ||
1830 | 1858 | Christophe Caradec | ||
1858 | 1899 | Jean-Marie Aballéa[43] | Cultivateur | |
1899 | 1904 | Pierre Dantec | ||
1904 | 1911 | Jean-Marie Aballéa[44] | Cultivateur. Fils de Jean-Marie Aballéa, maire entre 1858 et 1899 | |
1911 | 1917 | Pierre Aballéa | ||
1917 | 1922 | Louis Dantec | ||
1922 | 1926 | Jean Dantec | ||
1926 | 1935 | Yves Tanné | ||
1935 | François Aballéa |
2014 | 2019 | 2021 | - | - | - | - | - | - |
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890 | 926 | 940 | - | - | - | - | - | - |
Une légende intitulée La belle et le Romain a été résumée ainsi :
« Le roi romain de Kerilien en Plounéventer, voulut épouser la très jolie fille d'Izur, un seigneur de Saint-Méen, qui n'avait aucune intention de la lui donner. La fille, guère plus enthousiaste à l'idée de ce mariage, fixa une condition au Romain : elle avait envie que la laine noire des moutons de son père devienne toute blanche pour qu'elle puisse en tisser sa robe de mariée. Si son prétendant sortait vainqueur de l'épreuve, elle lui accorderait sa main. Sans doute ignorant de la couleur naturelle des ovins armoricains, le Romain se mit bravement à la tâche. Penché sur son lavoir, il frotta, lava, frotta encore, et lava toujours, sous les encouragements sincères de sa belle. Tous les soirs, elle rentrait chez son père tandis qu'il continuait à frotter et à laver... On imagine le sourire de la rusée ! Après quelques semaines de ce régime, le Romain mourut d'épuisement et de désespoir sans que l'occupant pût reprocher quoi que ce fût à Izur et à sa fille[17]. »
La commune de Saint-Méen est jumelée avec la commune de Thiéfosse dans le département des Vosges.
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