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film britannique de Terry Gilliam et Terry Jones et sorti en 1975 De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Monty Python : Sacré Graal ! (Monty Python and the Holy Grail) est un film britannique de Terry Gilliam et Terry Jones et sorti en 1975.
Titre original | Monty Python and the Holy Grail |
---|---|
Réalisation |
Terry Gilliam Terry Jones |
Scénario | Monty Python |
Acteurs principaux | |
Pays de production | Royaume-Uni |
Genre | comédie |
Durée | 91 minutes |
Sortie | 1975 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Écrit et réalisé par la troupe des Monty Python, cette comédie loufoque a pour thèmes principaux la légende d'Arthur, des Chevaliers de la Table ronde et de la quête du Graal, grandement parodiés.
L'intrigue de Monty Python : Sacré Graal ! relève d'un style assez proche des émissions de télévision à sketches des Monty Python. La majeure partie de l'histoire est racontée sous la forme d'épisodes isolés, reliés uniquement par le thème de la quête du Graal et par les animations de Terry Gilliam.
Le générique du film annonce dès le départ la couleur de ce qui va suivre : les noms des acteurs et de l'équipe technique défilent en même temps qu'une fausse publicité pour la Suède, qui devient de plus en plus intempestive jusqu'à ce qu'un message annonce que les responsables du générique ont été virés ; le générique finit alors dans un style latino-américain flamboyant.
L'histoire commence sur les tentatives du roi Arthur de recruter des chevaliers de la Table ronde à travers la Grande-Bretagne. Plusieurs d'entre elles se révèlent vaines (la rencontre du Chevalier noir par exemple, ou celle des paysans anarcho-syndicalistes) mais Arthur est finalement rejoint par Sir Bedevere le Sage, qu'il rencontre au cours du jugement d'une prétendue sorcière.
Suit alors la présentation du reste du groupe qui formera la Table ronde : Sir Lancelot le Courageux, Sir Galahad le Chaste et Sir Robin le « Pas-tout-à-fait-aussi-courageux-que-Sir-Lancelot » (ainsi que le bien nommé « Sir n'apparait-pas-dans-ce-film »[1]). Le groupe chemine d'abord vers Camelot où des chevaliers se livrent à un numéro musical puis, à la suite d'une rencontre avec Dieu, part à la recherche du Graal.
Leurs pérégrinations les amènent près d'un château tenu par des Français prétendant posséder un Graal. À la suite d'une offensive manquée, les chevaliers de la Table ronde construisent un « lapin de Troie » (en référence au cheval de Troie) mais oublient de se cacher à l'intérieur et doivent ainsi renoncer à prendre le château français.
Le groupe décide ensuite de se séparer et l'on suit les aventures individuelles des chevaliers. On assiste ainsi à la rencontre de Robin avec un géant à trois têtes, au passage de Galahad le Chaste dans le château d'Anthrax, peuplé exclusivement de jeunes filles de 16 à 19 ans et demi, au face-à-face d'Arthur et Bedevere contre les Chevaliers qui disent « Ni ! » (d'abord, puis « Ekke Ekke Ekke Ekke Ptangya Ziiinnggggggg Ni[2] ! », ensuite) et à l'irruption de Lancelot dans une noce pour secourir un jeune homme marié de force par son père, en pensant qu'il s'agissait d'une demoiselle.
À nouveau réunis, les chevaliers font la rencontre de Tim l'enchanteur, qui les mène à la grotte de Caerbannog, gardée par un terrible lapin tueur[3]. Après de lourdes pertes, et s'étant finalement débarrassés du lapin grâce à la Sainte Grenade d'Antioche, les chevaliers sont poursuivis par un monstre et finissent par atteindre le Pont de la Mort, qu'ils ne peuvent traverser qu'après avoir répondu à trois questions du vieil homme qui le garde.
Avec plus ou moins de succès, les chevaliers passent le pont pour se retrouver près d'un château tenu par les Français du début du film, qui possèdent effectivement le Graal. Alors qu'Arthur s'apprête à donner l'assaut à l'aide d'une armée surgie de nulle part, des policiers anglais surgissent à l'écran et arrêtent les chevaliers, pour le meurtre d'un historien survenu plus tôt dans le film. Le film prend alors fin brusquement, après qu'un policier a bousculé le cadreur.
Et, parmi les acteurs non crédités :
Dans le documentaire Monty Python, toute la vérité ou presque, Eric Idle affirme que l'idée d'utiliser des noix de coco pour imiter le bruit des sabots est présente dans le premier jet du scénario.
Le film a été tourné en grande partie en Écosse, et notamment au château de Doune pour les intérieurs de Camelot, le château d'Anthrax, le château des Français et le château des marais, et au château de Stalker pour le château de Aaaaarrrrrrggghhh.
Par ailleurs, d'après eux, les Monty Python ont fait appel à différents groupes de rock pour produire leur film. Pink Floyd, Genesis, Jethro Tull et Led Zeppelin ont répondu à l'appel et participé à la production du long métrage, en acceptant de n'intervenir à aucun moment dans le projet afin que la troupe conserve une liberté artistique totale[4].
Ce qui est singulier chez les Monty Python c'est que les acteurs jouent plusieurs rôles, par exemple John Cleese qui joue le rôle de Lancelot est également le Chevalier noir, le chevalier français, Tim l'enchanteur et un paysan.
Les deux réalisateurs se sont inspirés des films de Pier Paolo Pasolini, afin de rendre les séquences réalistes. Terry Gilliam a déclaré : « Terry Jones et moi étions fans des films de Pasolini, les images en sont tellement réalistes qu'on a l'impression de sentir les odeurs et de pouvoir toucher les matières qu'on voit à l'écran ». Ainsi, les deux hommes ont voulu retranscrire ce réalisme ; on retrouve cette volonté dans les premières minutes du film avec la séquence du collecteur des morts.
À sa sortie en France (distribuée par Yves Robert), le film avait pour slogan : « Le film à côté duquel Ben-Hur ressemble à un documentaire ». Ce sous-titre a été repris et adapté pour le film H2G2 : Le Guide du voyageur galactique tiré de l'œuvre de Douglas Adams, Le Guide du voyageur galactique.
Lors de la projection du film au festival de Cannes, une alerte à la bombe survint pendant le générique et força à évacuer la salle. Nombre de spectateurs pensèrent qu'il s'agissait d'un canular faisant partie de la projection[5].
Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, Monty Python : Sacré Graal ! recueille un score de 97 % d'opinions favorables, sur la base de 78 critiques collectées et une note moyenne de 8,5/10 ; le consensus du site indique : « Un classique culte aussi terriblement hilarant que ridicule, [Monty Python : Sacré Graal !] n'a rien perdu de son charme extrêmement idiot »[6]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 91 sur 100, sur la base de 24 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Acclamation générale » (« Universal Acclaim »)[7].
Le film a rapporté 5 028 948 $ au box-office mondial, dont 3 427 696 aux États-Unis[8]. En France, il a réalisé 1 968 728 entrées[9].
Le film a été nommé au Prix Hugo (catégorie Best Dramatic Presentation) en 1976[10]. En 2008, le magazine Empire le classe à la 381e place dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps[11]. Il figure dans le Top 250 du classement des meilleurs films de l'Internet Movie Database, fondé sur les votes du public, avec une note moyenne de 8,4/10[12]. En , le film figure en 5e position d'un classement des 100 meilleurs films comiques publié par Time Out London[13].
La scène de l'ordalie constitue un bon exemple de l'humour absurde typique de ce film, en employant un pseudo-raisonnement analogique ayant l'apparence de reprendre celui du test du canard[14],[15],[16],[17].
Il s'agit de vérifier si une sorcière présumée pèse autant qu'un canard, au motif qu'une sorcière brûle, que le bois brûle également, qu'il flotte, qu'un canard flotte également et que « donc logiquement si [une personne] a le poids d'un canard, elle est en bois et par conséquent une sorcière » :
« — What do you do with witches?
— Burn them!
— And what do you burn apart from witches?
— Wood!
— So, why do witches burn?
— 'cos they're made of wood?
— So; how do we tell if she is made of wood?
— Build a bridge out of 'er!
— Ah, but can you not also make bridges out of stone?
— Oh yeah.
— Does wood sink in water?
— No, it floats! It floats! Throw her into the pond!
— What also floats in water?
— Bread!
— Apples!
— Very small rocks? Cider! Gra-Gravy! Cherries! Mud!
— Churches? Churches!
— Lead, Lead.
— A Duck!
— Exactly. So, logically... If she weighs the same as a duck, she's made of wood... and therefore... a witch! »
« — Que faites-vous avec les sorcières ?
— On les brûle !
— Et que brûlez-vous à part les sorcières ?
— Du bois !
— Alors, pourquoi les sorcières brûlent-elles ?
— Parce qu'elles sont en bois ?
— Et comment savoir si elle est en bois ?
— En en faisant un pont !
— Ah, mais ne fait-on pas aussi des ponts en pierre ?
— Ah ouais.
— Est-ce que le bois coule au fond de l'eau ?
— Non, il flotte ! Il flotte ! Jetez-la dans l'étang !
— Y a-t-il autre chose qui flotte sur l'eau ?
— Du pain !
— Des pommes !
— Des ... des petits cailloux ? Du cidre. Des cerises ! De la boue !
— Des églises ? Des églises !
— Du plomb, du plomb.
— Un canard !
— Exactement. Donc, logiquement ... Si elle a le poids d'un canard, elle est en bois ... et par conséquent ... une sorcière ! »
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