Loading AI tools
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
Le sénéchal de Lyon est un officier royal d'Ancien Régime ayant pour cadre d'action la sénéchaussée lyonnaise et disposant, comme ses confrères, de larges pouvoirs judiciaires, civils et militaires. Agent d'influence royale sur un territoire frontalier, le sénéchal est secondé par un lieutenant ou un gardiateur. Au cours du XVe siècle, il est relégué sur le plan militaire à une importance inférieure par l'apparition des gouverneurs, et avec l'installation des intendants au XVIIe siècle, il perd la plupart de ses compétences administratives. La sénéchaussée disparait avec la Révolution française.
La sénéchaussée de Lyon est fondée par l'édit de Pontoise de Philippe IV le Bel du [1]. Elle fait suite à la prise en main de la ville par le roi contre l'archevêque, alors maître de la ville, et contre lequel la bourgeoisie locale se révoltait. Le roi profite de cette situation pour imposer sa volonté et procède à la mise en place d'un premier fidèle en 1310, Beraud VII, seigneur de Mercœur, nommé lieutenant du roi et capitaine-général du Lyonnais et du Mâconnais[2].
La sénéchaussée comprend alors l'ensemble du Lyonnais et le comté du Forez. Par cette décision, Philippe IV empiète sur les terres d'Empire, mais cela n'occasionne aucune réaction de la part de l'empereur Henri VII[3].
Le sénéchal est durant presque un siècle le bailli de Mâcon qui délègue sa charge à un lieutenant sur place. En 1417, le sénéchal de Lyon est chassé de Mâcon et s'installe à Lyon. Toutefois, comme le veut la coutume, le roi nomme le plus souvent un étranger à la ville, puis, avec le temps, un membre de la noblesse locale, la famille de Grolée. Durant cette période, son rôle judiciaire est très limité[4].
La coutume puis la législation royale exigeaient que les sénéchaux soient d'extraction nobiliaire[5], et au XVIe siècle le sénéchal de Lyon est souvent un grand personnage. Jacques d'Albon de Saint-André est ainsi sénéchal de Lyon en 1550, mais ses fonctions militaires le conduisent à résigner rapidement sa charge[6]. Son successeur est Guillaume de Gadagne, lui aussi militaire et à trois reprises lieutenant du gouvernement de Lyonnais.
Représentant du roi au plan local, le sénéchal de Lyon est au Moyen Age à la fois chargé des affaires domaniales et financières, de la police et de la justice dans la sénéchaussée de Lyon[7]. A l'époque moderne ses fonctions sont principalement restreintes au domaine judiciaire : il juge au civil et au criminel en première instance, ou en appel des juridictions seigneuriales ou municipales[8]. Le sénéchal de Lyon garde toutefois un rôle militaire, en ayant la charge de convoquer le ban et l'arrière-ban[9] et en commandant les armées en remplacement du gouverneur absent.
Le premier personnage royal à intervenir en disposant d'un véritable office n'est pas lié à la sénéchaussée de Lyon, il est capitaine-général du Lyonnais.
Entre 1342 et 1352, les bailli de Mâcon ne portent plus le titre de sénéchal de Lyon mais semblent toujours avoir une influence militaire sur la ville. Sur place, les gardiateurs, leurs subordonnés en théorie, ont une autonomie assez large. Voici la liste des baillis et des gardiateurs connus[14].
À partir de 1358, le titre de sénéchal réapparait et les baillis reprennent l'ascendant sur les gardiateurs. Si nombre de baillis ne portent pas la titulature de sénéchal, ils le sont de manière certaine[15].
À l'époque moderne, sont sénéchal de Lyon :
Les archives de la sénéchaussée de Lyon sont conservées aux Archives départementales du Rhône dans la sous-série 1B-BP dont l'inventaire est en ligne[21]. La correspondance reçue par Charles de Masso entre 1727 et 1737 est aussi conservée aux Archives du Rhône sous les cotes 1J 1690-1693.
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.