Remove ads
De Wikipédia, l'encyclopédie libre
La sécurité ferroviaire est un ensemble de moyens humains et techniques permettant d'éviter les accidents ferroviaires, ou de diminuer les conséquences de tels accidents.
La norme ferroviaire EN 50128 détermine 5 niveaux d'intégrité de sécurité appelés SIL (Safety Integrity Level en anglais), allant du moins critique (0) au plus critique (4). Le niveau de SIL définit les approches qualitative (défaillances systématiques) et quantitative (défaillances aléatoires) de maîtrise des risques[1].
La signalisation ferroviaire est un ensemble d'informations destinées à un véhicule circulant sur une voie ferrée, lui indiquant quand se mettre en mouvement, quand s'arrêter et la vitesse à ne pas dépasser essentiellement dans le but de supprimer les risques ferroviaires énoncés plus bas. Par exemple le risque de rattrapage est géré par un des systèmes de cantonnement. Sur les lignes classiques les plus fréquentées, il s'agit fréquemment du block automatique lumineux.
En France, sur les lignes équipées du block automatique lumineux, chaque train, au fur et à mesure de sa progression, provoque la fermeture puis la réouverture des signaux (sémaphores et avertissements).
Sur les autres lignes, on parle de bloc manuel, c'est un agent (nommé garde) chargé de gérer les signaux. L'agent doit alors maintenir son signal fermé jusqu'à ce que le garde suivant lui confirme le dégagement de la zone concerné (appelé canton).
Les installations de sécurité sont conçues pour qu'une anomalie n'entraîne jamais une situation moins restrictive. Ainsi par exemple, un fil coupé ou un fusible grillé permettra de présenter un feu rouge, jamais un feu vert.
La limitation du nombre de passages à niveaux permet d'éviter des collisions avec des véhicules routiers.
Le développement des logiciels embarqués dans les trains se fait en suivant la méthode B, ce qui permet de diminuer le risque de bug.
Une défaillance humaine ou technique ne doit pas suffire à elle seule à aboutir à une situation dangereuse. Pour cela, des « boucles de rattrapage » sont prévues : ce sont des dispositifs techniques qui surveillent l'action de l'homme. Afin de maintenir l'homme en état de vigilance, cette surveillance n'agit qu'en arrière-plan : c'est l'homme qui agit et non l'automatisme. Exemples de boucles de rattrapage :
En exemple, comment l'accident de Melun en 1991 a-t-il pu alors se produire malgré les boucles de rattrapage ?
Limitation du trafic, des vitesses selon les zones ...
La conception de l'articulation des voitures et répartition de la masse : lors d'un déraillement, le renversement du train est le phénomène qui cause le plus de victimes ; pour éviter cela, la répartition de la masse des voitures est étudiée afin que le centre de gravité soit le plus bas possible ; par ailleurs, l'articulation des voitures doit limiter les possibilités de roulis, en maintenant une certaine solidarité entre les voitures. La rigidité de l'ensemble est prévue pour que le train se comporte soit comme une chaine à maillons bien séparés pour des réseaux vieillis ou instables soit comme un ensemble d'une souplesse contrôlée : ainsi lors de l'effondrement d'un pont à la suite d'une crue en Italie la motrice d'un TGV (dont les bogies se situent entre les voitures) est restée au 3/4 suspendue quasi horizontalement au-dessus du vide[réf. nécessaire].
La prévision de la déformation-absorption d'énergie du train est faite : de même que pour les voitures automobiles, les voitures des trains possèdent une zone de déformation à l'avant et à l'arrière du train qui amortit les chocs, diminue la décélération ; le reste de la voiture est quant à lui étudié pour conserver un volume permettant la survie, le but étant d'éviter les écrasements par la déformation de la tôle.
La prévision du chevauchement de deux trains ou de deux voitures consécutives en contact est faite par des dispositions ou dispositifs maintenant les véhicules alignés en résistant à la résultante verticale issue des efforts de compression lors des collisions ;
Il existe cinq risques principaux[2],[3] :
Le déraillement peut intervenir en raison d'une vitesse excessive du train[4],[5], d'une voie déformée, ou encore d'un obstacle sur la voie.
La conception des installations de signalisation est conçue pour présenter une situation sécuritaire en cas de défaillance. Ainsi, les situations sécuritaires (feu rouge par exemple) le sont par coupure de courant, tandis que les situations libératoires (feu vert par exemple) le sont par émission de courant. Dans très rares cas, la mauvaise conception des installations (inversion de branchements électriques, mauvaise isolation des fils conducteurs, etc.) peut entraîner une situation libératoire au lieu d'une situation sécuritaire. L'accident du entre le TER Pau-Bordeaux et le TGV Tarbes-Paris est un des rares exemples récent[6].
Dans l'Union européenne, la directive 2004/49/CE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL du concernant la sécurité des chemins de fer communautaires [7] cadre l'organisation de la sécurité ferroviaire. En particulier, il stipule que « Chaque État membre établit une autorité de sécurité. Cette autorité peut être le ministère chargé des questions de transports; dans son organisation, sa structure juridique et ses décisions, elle doit être indépendante des entreprises ferroviaires, des gestionnaires de l’infrastructure, des demandeurs de certification et des entités adjudicatrices.»
En France, c'est la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer, par son bureau de la sécurité des transports guidés[8], qui élabore et met en œuvre, en liaison avec l'établissement public de sécurité ferroviaire(EPSF), créé en 2006, et le service technique des remontées mécaniques et des transports guidés, les dispositifs législatifs et réglementaires relatifs à la sécurité et à l'interopérabilité des transports ferroviaires, des remontées mécaniques et des transports guidés.
En France, le Bureau d’Enquêtes sur les Accidents de Transport Terrestre, ou BEA-TT, a pour mission principale de réaliser les enquêtes techniques sur les accidents et incidents de transport terrestre qui sont suivies de recommandations afin d'améliorer la sécurité.
Un comité de suivi de la sécurité ferroviaire, qui a été mis en place par le Gouvernement en 2015, se réunit tous les 6 mois. Ce comité a pour objectif de faire le point sur la situation de la sécurité ferroviaire et sur les actions mises en place par chacun des acteurs[9].
En 2021, l'agence pour railways de l'union européenne publie un rapport sur l'atteinte des objectifs de sécurité[10].
Seamless Wikipedia browsing. On steroids.
Every time you click a link to Wikipedia, Wiktionary or Wikiquote in your browser's search results, it will show the modern Wikiwand interface.
Wikiwand extension is a five stars, simple, with minimum permission required to keep your browsing private, safe and transparent.